Surnommé le “Frenchman”, Michel Disdier a été l’un des seuls pilotes étrangers à participer au circuit Nascar, qui s’est tenu le 16 février à Daytona Beach.
Après avoir réalisé le meilleur temps à l’essai de la course, il a finalement terminé 11ème (sur 40), évitant un accident de justesse : “Je suis évidemment déçu de ne pas figurer sur le podium, mais je reste malgré tout satisfait de mon classement. J’ai réussi à me faire remarquer grâce à mes bons résultats”.
Après un début de carrière prometteur en France, l’idée d’une carrière outre-Atlantique a progressivement muri malgré le scepticisme de ses compatriotes : « Au début, j’ai clairement été pris pour un dingue, on m’a dit qu’il était impossible de participer à la Nascar en étant non-américain ». Passant outre les avertissements, il contacte les dirigeants de la Nascar en 2002, qui accueillent sa requête avec intérêt et enthousiasme. De fil en aiguille, Michel Disdier réalise ses premiers essais et participe finalement à la Nascar pour la première fois en 2007.
Après des débuts difficiles marqués par la recherche laborieuse de sponsors, Michel Disdier s’est frayé un chemin. Sa nationalité, qui se présentait comme un handicap, s’est révélée un atout : « On a tout de suite parlé de moi. Même si je ne faisais pas parti des favoris, j’ai bénéficié d’une curiosité des médias et du public car je suis français. Cette visibilité est toujours intéressante pour les investisseurs ».
Après des années de compétition aux Etats-Unis, quel regard porte le niçois d’origine sur son pays d’adoption ? : “Les choses n’ont pas toujours été faciles mais j’ai tout de suite eu le sentiment que tout était possible. En France, je ne rentrais pas dans les cases, j’étais trop provincial et pas “fils de”, j’avais l’impression de gêner malgré mes bons résultats. Ici, ma nationalité est devenue une valeur ajoutée”.
Michel Disdier revient avec émotion, sur ses premières courses, à 14 ans, alors que son père, qui avait fait des “rally” dans les années 60, essayait de le dissuader de prendre le volant. En vain… Michel Disdier pense maintenant à l’année prochaine, il espère poursuivre son rêve américain …