Des cinémas indépendants à New York, il ne s’en ouvre pas tous les jours. Voilà une bonne raison de saluer l’arrivée de Metrograph, qui, à l’heure de Netflix et du cinéma à la demande, fait toujours le pari de la toile.
Mais de la toile de qualité : pas de blockbusters, mais des rétrospectives, des classiques, des films indépendants. Et dans le lot, de nombreux films français. Metrograph, qui ouvrira en mars ses deux salles dans le Lower East Side, accueillera aussi un restaurant, une petite librairie et un café.
La première semaine, à partir du 4 mars, sera consacrée aux films qui plongent le spectateur dans une expérience particulière. Au programme, “Vivre sa Vie” de Godard, “Taxi Driver”, de Scorcese ou encore “Variety” de Bettte Gordon.
“L’une des joies les plus essentielles du cinéma, c’est ce rituel : les lumières qui s’éteignent, le premier rayon sur l’écran, la fanfare familière des logos, le tout assis dans le noir dans une salle pleine d’inconnus qui attendent d’être transportés”, s’enthousiasme le cinéma dans son communiqué.
Du 9 au 17 mars, Métrograph proposera des soirées Jean Eustache, et diffusera l’inévitable “La Maman et la Putain”, film culte de la Nouvelle Vague, ainsi que “Mes petites amoureuses”, et “Les mauvaises fréquentations”.
En mars et en avril, Métrograph passera des classiques de l’histoire du cinéma : “Le temps de l’innocence” de Scorsese, “Barry Lindon”, de Kubrick, “Le sang d’un poète” de Cocteau, “Chelsea Girls” de Warhol, “Le diable probablement” de Bresson…
Le cinéma prévoit aussi de diffuser trois films de Frederick Wieseman entre le 25 mars et le 14 avril (“High School”, “Hospital”, “Titicut Follies”) : des documentaires formidables sur la société américaine, où le cinéaste s’est immergé dans un microcosme, façon sociologue.
Figurent aussi dans le programme de Metrograph une rétrospective Vincent Lindon (15-21 avril), avec “La Loi du Marché” (film pour lequel il a obtenu la palme du meilleur acteur à Cannes en 2015), “Le septième ciel” et “Les salauds” (en français, sous-titré en anglais).
Enfin, les cinéphiles pourront marquer dans leurs tablettes une semaine spéciale Fassbinder (29 avril – 5 mai), avec un documentaire de 2015 consacré au cinéaste (“Fassbinder – To Love Without Demands”), ainsi que des oeuvres qui l’ont influencé.