Stravinsky, Hitchkock, Cocteau, Picasso, Dietrich ou Hepburn, tous les plus grands noms du XXème siècle sont passés devant l’objectif d’Irving Penn.
Devenu maître de l’art du portrait au fil de sa carrière, le photographe aurait eu 100 ans cette année, l’occasion pour la fondation Irving Penn de présenter une rétrospective de son œuvre, en collaboration avec le Metropolitan Museum et le Grand Palais à Paris. Intitulée “Irving Penn : Centennial“, l’exposition ouvrira ses portes au Met du 24 avril au 30 juillet.
Irving Penn, c’est avant tout une personnalité emblématique de l’histoire du Vogue américain. Embauché en 1943 après son passage chez Harper’s Bazaar, il réalisera pendant plus de cinquante ans des clichés pour le magazine, dont certains deviendront des Unes iconiques. Si l’exposition revient sur son rôle phare au sein du magazine et de l’industrie de la mode en générale, elle décrypte avant tout sa maîtrise du portrait studio. Penn a su révolutionner cet exercice de style, qu’il savait manier aussi bien pour immortaliser un papoue en costume tribal qu’un mannequin en robe de soirée Balenciaga.
Durant la Seconde Guerre Mondiale, le photographe est mobilisé en Inde et en Italie. Un voyage qui lui donnera envie de photographier des individus de l’ensemble de la planète. Des Quechuas et Péruviens de Cuzco, aux petits artisans et métiers de bouche parisiens, en passant par les Papoues de Nouvelle Guinée, Irving Penn réalisa plusieurs séries de photographies qui l’amèneront à délaisser ses studios de Paris et New York.
“Irving Penn : Centennial” revient donc sur des aspects parfois méconnus de la carrière du photographe, tout en revenant sur ses clichés de mode incontournables, notamment ceux de sa muse Lisa Fonssagrives. Le mannequin suédois rencontre à la fin des années 1940 son futur pygmalion avec qui elle se maria et qui la propulsa au rang des mannequins les plus iconiques de l’histoire de la mode.