Dès les premiers instants de Mesrine, L’Instinct de mort, le spectateur est plongé dans l’angoisse, s’attend au pire, et c’est déjà l’issue fatale pour Jacques Mesrine (interprété par Vincent Cassel, lire son interview ICI). Le récit se développe en flash back sur la vie de celui qui défia les autorités. On remonte à sa première confrontation à la violence en Algérie, sous la coupe de l’OAS. De retour en France, il rejette la proposition de son père de travailler dans une usine de textile et se tourne vers le banditisme guidé par l’un de ses anciens amis Paul (Claude Lelouche). Sous la protection de Guido (Gérard Depardieu), il enchaîne “gros coups sur gros coups”, faisant naître chez lui un goût pour l’argent gagné à coup d’adrénaline.
Incarcéré dans les quartiers de Haute Sécurité des prisons, il a contribué à faire connaître au grand public les conditions de détentions dans les prisons. Suite à sa tentative de faire sortir les détenus de l’Unité Spéciale de la prison de Saint Vincent de Paul au Canada, les médias demandent à visiter les USC, et leurs fermetures furent obtenues pour les traitements inhumains qui y étaient infligés aux prisonniers. En France, au Québec et aux Etats-Unis, Jacques Mesrine braque, kidnappe, se fait arrêter et… s’évade.
Un code de l’honneur à toute épreuve
Jacques Mesrine est un homme de parole et le prouve bien en tentant de faire sortir ses anciens co-détenus dans les prisons pour lesquelles il nourrissait la plus grande haine. Parole également lorsqu’il s’agit de se faire respecter, il ne renonce pas à s’en prendre à un journaliste qui le critique dans un article. D’une mégalomanie troublante, le bandit affirmait “je meurs quand je veux”, et on le croirait sur parole.
Un homme à femmes
Les deux volets révèle la passion de Mesrine pour les femmes. Tantôt romantique et amoureux tantôt violent avec elles, le gangster semble fasciner la gente féminine. Mari et père aimant avec sa femme espagnole Sofia (Elena Anaya), duo de choc à la Bonnie&Clyde avec Jeanne Scheiner (Cécile de France) qui devra purger plusieurs années de prison suite à leurs vie en cavale. Et enfin, la dernière femme dans la vie du gangster sera avec la prostituée Sylvie Jeanjacquot (Ludivine Sagnier) avec qui il partage une vie fastueuse après l’avoir récupérée sur le trottoir. Au lendemain de l’exécution de Jacques Mesrine par les services de police dirigés par Robert Broussard, un commissaire avide de couverture médiatique, le présentateur du journal télévisé de TF1, annonçait : « C’est la fin d’un mythe. ” Avec Mesrine, L’Instinct de mort et Mesrine, Ennemi public N°1, le mythe court toujours.
Mesrine, L’Instinct de mort– sortie le 27 août et Mesrine, Ennemi public n°1 le 3 septembre.
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