Maxime Cressy est la nouvelle pépite du tennis mondial. Révélé lors du Grand Chelem de l’US Open l’été dernier, où il atteignait le second tour du tournoi, le joueur de 24 ans et ses 2m01 de haut, enchaîne les bons résultats. Il pourrait intégrer le Top 100 dans les semaines à venir.
Né à Paris, Maxime grandit avec l’amour du sport. Outre sa maman championne de volley-ball à l’USC (University of Southern California), son frère Mathieu, acharné de la balle jaune, lui donne le goût du tennis. « Ado, j’assistais à tous ses tournois. À force de jouer contre le mur, j’ai eu envie d’aller plus loin, de le copier et d’aller me frotter à la compétition. »
Installé à Los Angeles
À 16 ans, le Pôle France de la Fédération française de tennis ne voyant pas en lui un futur espoir, il suit les conseils de sa mère et file tout droit aux Etats-Unis, d’abord dans une académie californienne avant d’intégrer UCLA, la célèbre université de Los Angeles. « Le système américain, beaucoup plus visionnaire, cible les joueurs à potentiel. C’est en Californie que j’ai pu ainsi retrouver ma confiance et enchaîner mes premiers résultats avec un premier titre national en double à la clé. »
Naturalisé américain, « non pas par revanche mais par conviction, par envie de jouer pour ce pays qui me donnait ma chance et pour la joie que cela me procure », Maxime Cressy sort de l’Université, diplôme en poche, à 22 ans. Sous les couleurs du drapeau américain, il enchaîne ses premiers tournois Futures (une catégorie réservée aux jeunes joueurs avant le passage aux Challengers et tournois ATP), installe son camp de base à Hermosa Beach, au sud de Los Angeles, et créé sa structure.
Un jeu de service-volée
En 2019, il décroche son premier titre significatif en remportant le tournoi Challenger de Cleveland, enchaîne l’année d’après avec une victoire au Canada au tournoi de Drummondville et créé la sensation en imposant un style de jeu fondé sur le service-volée délaissé par l’ensemble du circuit. « Après une blessure au coude à 14 ans, j’ai dû faire évoluer mon jeu. Le jeu de volée du tennisman Richard Krajicek visualisé sur Youtube, et les montées au filet de Pete Sampras m’ont convaincu de systématiser mon jeu vers l’avant. Beaucoup de gens m’ont pris pour un fou mais ma détermination était trop forte pour me faire abandonner. »
Entouré de deux coachs et préparateurs mental, Maxime Cressy veut briller. Après New-York en août dernier, où il s’est offert Pablo Carreño Busta, tête de série numéro 9 et médaillé de bronze aux Jeux Olympiques, il franchissait en octobre dernier les qualifications du très relevé tournoi d’Indian Wells, remportait en 3 sets son match contre Laslo Djere avant de perdre, malgré deux balles de match, contre le puissant Diego Schwartzman.
Atteindre le Top 20 en 2022
N’ayant peur de rien ni de personne, le tennisman affiche aujourd’hui ses ambitions. « Intégrer le Top 100 à la fin de l’année, figurer dans le Top 20 en 2022 et devenir numéro un mondial : voilà mes objectifs, explique le joueur. Le secret de la victoire réside d’abord dans le mental et la confiance. Des joueurs de la nouvelle génération, comme Medvedev, Ruud ou Brooksby l’ont bien compris. Le plus important pour moi est de banaliser chaque événement, d’enlever toute source de pression. Après, tout peut arriver. »
En attendant les prochains sacres, Maxime Cressy vient d’atterrir en France. Il disputera plusieurs tournois Challengers en Europe. Six semaines de tennis pour le propulser au plus haut rang.