Dix ans que leur public attendait ça. Matmatah est de retour sur scène avec un nouvel album et une tournée nord-américaine. Le groupe breton passera par New York le 19 juin pour un concert gratuit dans le cadre du festival FranceRocks Summerfest. Il a été invité par l’association des Bretons de New York BZH. “C’est notre tout premier concert à New York. On est fiers de venir jouer dans cette ville à part, mythique“, lance l’un des cinq membres du groupe, le chanteur et guitariste Tristan Nihouarn (Stan).
Après 13 ans de carrière, trois disques d’or et des tubes comme “Lambé an Dro”, “Emma”, ou “l’Apologie”, le groupe brestois s’était séparé en 2008 car “ça ne marchait plus humainement“, confie Tristan Nihouarn. Matmatah se retrouve en 2015 pour enregistrer un album best-of pour les 20 ans du groupe, avant de se reformer en 2016. “On avait des choses à dire, l’envie de composer. Alors on s’est isolé dans la campagne anglaise pour travailler sur un nouvel album”.
Sorti le 3 mars 2017, “Plates coutures” est le cinquième opus du groupe et sans doute le plus rock’n’roll. “C’était instinctif. Dès qu’on s’est retrouvé, on a eu envie de faire péter les watts“, raconte le chanteur et guitariste Emmanuel Baroux (Manu), qui a rejoint le groupe en 2015.
Les chansons de l’album sont conscientes et engagées, à l’image de “Nous y sommes”, qui dénonce une planète “en phase terminale” ou de “Petite frappe”, qui s’adresse aux terroristes. “On a tous plus de 40 balais, notre humeur et les thèmes qu’on veut aborder ont évolué”, explique Emmanuel Baroux. “Engagés? Disons que nous sommes plutôt concernés par le monde dans lequel on vit”, ajoute Tristan Nihouarn.
Après un premier concert aux Francos de Montréal le 12 juin, Matmatah promet de jouer à New York “un mélange homogène entre des vieux classiques et des nouveaux morceaux“, indique Tristan Nihouarn. “S’il pouvait y avoir des Bretons, des Français, mais aussi quelques Américains dans le public, ce serait parfait!”, ajoute le chanteur de 44 ans. “Ce sera une belle fête, comme toujours. Voyager dans le monde en faisant de la musique avec ses potes, il y a pire…”, résume Emmanuel Baroux dans un sourire.