On pensait que Marion Maréchal-Le Pen s’était mise en retrait de la vie politique. Mais, jeudi 22 février, elle a fait une intervention remarquée, non pas en France, mais près de Washington, devant un parterre de conservateurs américains réunis pour la conférence annuelle CPAC (Conservative Political Action Conference).
Intervenant en anglais, l’ancienne élue frontiste a loué la politique de Donald Trump. “Je ne suis pas offensée d’entendre le président Donald Trump dire “l’Amérique d’abord”. En réalité, je veux l’Amérique d’abord pour le peuple américain, la Grande-Bretagne d’abord pour les Britanniques et la France d’abord pour les Français“, a-t-elle dit, sous les acclamations du public.
Ce n’est pas le premier appel du pied de l’extrême-droite française au président américain. Après l’élection de ce dernier en janvier, Marine Le Pen avait pris un café à la Trump Tower, alimentant les spéculations autour d’une possible rencontre. Ils ne s’étaient pas vus finalement. Donald Trump n’a pas explicitement soutenu la candidature de Marine Le Pen pendant la campagne française, mais a dit qu’elle était “la plus forte sur les frontières et ce qui se passe en France“.
Pendant son intervention à ce grand rassemblement de la droite américaine, la nièce de Marine Le Pen a longuement critiqué l’Union Européenne, qu’elle a réussi à faire huer à plusieurs reprises. “L’UE est en train de tuer des nations millénaires, a-t-elle clamé, décrivant une France incapable de défendre ses intérêts économiques ou de faire ses propres lois. “Je veux la survie de ma nation“.
Elle a affirmé qu’il y avait une nouvelle génération prête à se battre pour promouvoir un programme conservateur de l’autre côté de l’Atlantique. “Nous ne voulons pas d’un monde atomisé sans genres, sans pères, sans mères, sans nations, a-t-elle lancé. Nous voulons reprendre notre pays. Comme vous, il y a une jeunesse prête à relever ce combat en Europe aujourd’hui, jeunesse qui croit dans le travail et le drapeau“.