Comment raconter une histoire de telle sorte que son auditoire l’écoute, la retienne, et soit intéressé ? Pas facile, surtout pour des Français peu habitués à l’exercice.
Apprendre à mieux pitcher, telle est donc l’objet du livre de Marie Perruchet, une Francaise installée à San Francisco depuis 2008.
Son ouvrage “One Perfect Pitch”, écrit en en anglais et paru ce mois-ci chez McGraw-Hill, promet de donner des tuyaux pour réussir à mieux vendre “son idée, son produit, son business… ou soi-même”.
“Savoir pitcher, on en a tout le temps besoin pour convaincre. Ici, on pitche partout. On pitche son patron, son client, un potentiel investisseur, un directeur d’école, un agent immobilier… Life is a pitch”, résume Marie Perruchet, qui a grandi en Normandie, et qui a travaillé comme correspondante en Inde et en Chine, notamment pour Radio France et la BBC.
Le story-telling, elle sait faire. “En tant que journaliste à la radio, j’ai appris à raconter des histoires, accrocher les esprits en une minute”, justifie Marie Perruchet, aujourd’hui consultante pour son cabinet One Perfect Pitch. Elle aide notamment des entrepreneurs à s’entrainer pour le pitch.
“La grosse erreur que font souvent les Français c’est de mettre 15 minutes avant d’arriver à l’essentiel. Le message principal, c’est celui-ci : simplifier, être précis, donner des éléments clés et frappants, pour que son message puisse être répété à d’autres par son auditeur”, résume Marie Perruchet, qui est aussi mentor pour l’accélérateur 500 Start-up.
Autres conseils importants : adapter son message à son audience, trouver une bonne accroche avec une anecdote qui va retenir l’attention, mettre en évidence un problème et la solution apportée, être dans l’émotion et l’empathie plus que dans les détails techniques.
En outre, mieux vaut éviter les “buzz words”, utiliser un langage simple, et adopter une attitude humble… tout en expliquant en quoi vous êtes la personne la mieux positionnée pour résoudre le problème annoncé. Enfin, le pitch n’est pas non plus un résumé fermé : c’est plutôt un prétexte à une plus longue conversation.
Bref, c’est un équilibre à trouver, et tout cela ne vient pas en un jour : le pitch se répète, se rôde, se teste. Dans ce domaine, c’en forgeant que l’on devient forgeron.