Le célèbre tournoi de basket universitaire américain (NCAA Division I Men’s Basketball Tournament) est de retour jusqu’au lundi 4 avril. Voici ce qu’il faut retenir de cet événement qui passionne les États-Unis.
Organisé depuis 1939 (NDLR: sauf en 2020 à cause du Covid-19), « March Madness » regroupe les meilleures équipes de basket universitaire du pays qui s’affrontent dans des matches à élimination directe pour le titre de champion du pays. Ce gigantesque tournoi étalé sur trois semaines donne lieu à des résultats imprévisibles et des scénarios de matches fous.
Le championnat NCAA est réparti en 32 conférences. Les 32 universités victorieuses sont directement qualifiées pour le tournoi, on les appelle les automatic bids. 36 autres équipes sont repêchées sur différents critères par un comité votant, on les appelle les at-large bids.
Parmi ces 68 participants, les 4 moins bonnes équipes vainqueurs de leur conférence (automatic bids) doivent d’abord affronter les 4 moins bonnes équipes repêchées (at-large bids) dans un tournoi préliminaire (les matches ont eu lieu les mardi 15 et mercredi 16 mars). Il s’agit du First Four. Les 4 gagnants intègrent définitivement le tournoi composé de 64 équipes. Il s’agit du First Round qui a été joué les jeudi 17 et vendredi 18 mars.
Les 32 équipes qualifiées participent ensuite au Second Round, puis les 16 suivantes au Sweet 16 (dont les matches sont prévus les 24 et 25 mars). Il restera ensuite huit équipes dans le Elite 8. Le tournoi se termine par un Final Four, l’équivalent des demi-finales, qui regroupe les quatre dernières équipes en lice, puis par la grande finale National Championship, qui sera jouée le lundi 4 avril à La Nouvelle-Orléans.
Les « 1st seeds » (équipes favorites) de cette année sont les universités de Kansas (KS), Arizona (AZ) et Gonzaga (Spokane, WA). Les Bears de Baylor (Waco, TX), vainqueurs du tournoi la saison dernière contre Gonzaga (86-70), ont été éliminés dès le Second Round. Une défaite surprise même si l’équipe était diminuée avec plusieurs blessés.
Les Bulldogs de Gonzaga, autre finaliste 2021, ont des atouts à faire valoir. Ils ont survolé leur conférence (WCC) avec 24 victoires et 3 défaites et comptent dans leur rang le potentiel premier choix de la prochaine draft NBA : Chet Holmgren. À seulement 19 ans, l’étudiant en première année culmine à 2,14m pour 84 kilos. Un physique longiligne atypique qui lui permet à la fois de dominer les autres pivots sous le panier mais aussi d’être un excellent dribbleur et shooteur.
Quelques Français sont également en lice dans le tournoi, dont le meilleur espoir est Moussa Diabaté. Ailier fort mobile et athlétique, le jeune homme de 20 ans évolue à l’université de Michigan où il a tourné à 9 points, 5,9 rebonds et 0,8 contres de moyenne pour sa première saison. Michigan affronte Villanova le 24 mars dans le Sweet 16.
« March Madness » se joue autant sur le terrain que dans les tribunes avec des stades pleins à craquer, et des supporteurs surexcités. L’ambiance y est bien plus déjantée qu’en NBA. Plus de 45 millions d’Américains suivent le tournoi chaque année, et nombre d’entre eux remplissent leur bracket, une tradition qui consiste à essayer de deviner les résultats de chaque match. Avec la légalisation récente des paris sportifs dans 31 États américains, la somme record de 3,1 milliards de dollars devrait être jouée sur le tournoi cette année.