Invité à une conférence sur l’avenir du transport aérien par French Morning le 30 janvier à New York, le président de French Bee Marc Rochet a détaillé sa stratégie pour conquérir New York. La compagnie aérienne française a en effet annoncé en septembre l’ouverture d’un vol quotidien entre les aéroports d’Orly et Newark à partir du 10 juin 2020.
“Notre objectif est de réduire de 15%, à service égal, le prix du billet par rapport à une compagnie classique“, explique Marc Rochet. Malgré les faillites de XL Airways, mais aussi de Wow ou Primera Air, ou les difficultés de Norwegian, Marc Rochet croit dur comme fer au low-cost long courrier. “Pour qu’une compagnie réussisse sur ce marché, elle doit choisir des routes qui transportent au minimum un million de passagers par an. Le deuxième critère est la croissance de ce marché, et enfin la fréquence des vols qui doivent être quotidiens pour que la compagnie gagne en visibilité. New York cochait toutes ces cases”.
A l’inverse de La Compagnie, qui ne propose que des sièges en “business” sur son Paris-New York, French Bee cible “une clientèle loisirs et famille“. Les Airbus A350 de l’abeille française ne disposent que d’une classe “Eco”, et d’une “Premium” un peu plus cher avec plus d’espace et des sièges plus confortables. Les repas, bagages, WiFi, et autres services à bord sont proposés à la carte. “Tout est combinable, on voyage à la carte en fonction de ses moyens et besoins”, résume Marc Rochet.
Le modèle “low-cost long-courrier” de French Bee a déjà fait ses preuves sur d’autres destinations comme Paris-La Réunion et plus récemment Paris-San Francisco-Tahiti. Fondée par le groupe Dubreuil en 2016 et dirigée par Marc Rochet, French Bee était déjà rentable l’année suivante et transporte aujourd’hui plus de 500 000 passagers par an. Un succès que Marc Rochet explique aussi par le choix de ses avions. “Nous sommes la seule compagnie au monde qui ne vole qu’en Airbus A350 XWB. Ces modèles sont beaucoup moins bruyants que les précédents, la circulation et le renouvellement de l’air dans la cabine sont bien meilleurs et ils consomment 20 à 30% moins de carburant”.
Si Marc Rochet s’attend à “une grosse bataille avec la concurrence à New York“, French Bee ne compte pas s’arrêter là. L’entreprise prévoit de renforcer sa présence américaine très bientôt “avec l’ouverture de nouvelles routes sans doute en Amérique du Nord”, annonce Marc Rochet.