Marc Levy ne le cache pas: “Je ne suis pas du tout le foot“. L’écrivain, actuellement en tournée aux Etats-Unis pour promouvoir son dernier roman Replay, n’a pas suivi les matches des Bleus. Mais les lendemains de matches oui, avec les résultats et les commentaires.
Cela ne veut pas dire que l’auteur, qui vit à New York, n’a pas d’opinion sur la coupe du monde. Il y a quatre ans, en pleine compétition, il avait déclaré dans un tchat avec L’Express.fr qu’il “n’en (pouvait) plus du football“.
Mais aujourd’hui, il a changé d’avis car les temps ont changé aussi. “On sort d’une période de crise qui a éprouvé la société. Nous sommes dans une époque de l’ultra-violence, d’essoufflement des projets démocratiques. Dans ce contexte, le sport prend une autre dimension. Hier, l’importance médiatique autour des coupes du monde était exagérée. Aujourd’hui, ce sont des moments d’unité rares et précieux“.
Des moments rares, précieux et un peu bruyants aussi. “J’habite près d’un sports bar. Je peux vous dire que j’étais au courant que les Etats-Unis jouaient dimanche, plaisante-t-il. Cette dimension de trait d’union et de compétition joyeuse est passionnante (…) C’est magique que quelque chose réussisse à nous rassembler, à faire en sorte qu’on oublie les téléphones portables.“
Un pronostic? “La France va aller en finale, glisse-t-il. Mais je ne vais pas aller plus loin pour ne pas leur porter la poisse“.