Ce ne sont que trois peintures de Manet, trois versions de l’exécution de Maximilien par les soldats de Benito Juarez en 1867… et pourtant, le MoMA parvient à en faire une exposition pertinente.
Une salle, quelques photos et quelques peintures, c’est tout. Et avec ça, elle aborde le contexte politique des toiles, l’influence de Goya sur Manet et la mythification de la mort du français.
On apprend que Manet avait peint l’exécution de l’empereur en signe d’opposition à la politique de Napoléon III. Qu’il n’avait pas pu l’exposer en France de son vivant et que sa première présentation publique avait eu lieu en 1879 à… New York et Boston.
Les explications du musée pointent les différences entre les trois versions du tableau, où l’on voit une brigade tirer presque à bout portant sur Maximilien et deux de ses généraux. Et puis il y a toutes les photos d’époque, prises par François Aubert, le photographe officiel de l’empereur : le corps du défunt dans son cercueil, sa chemise trouée et tâchée, ou encore le lieu de sa mise à mort.
Elle n’est pas très ambitieuse, cette exposition. Mais au moins elle est intéressante et claire, ce qui n’est pas toujours évident pour un musée d’art moderne!
Au MOMA, jusqu’au 27 janvier.
11 West 53 Street, between Fifth and Sixth avenues PLAN