Dans l’arène de basketball de George Washington University, 1.200 étudiants attendent avec impatience la star du jour qui s’apprête à faire un exercice bien américain : le town hall. Arrivés au moins trois heures à l’avance, ces étudiants – choisis par une loterie parmi 5.000 inscrits – sont impatients de poser des questions à Emmanuel Macron.
Dans cette grande université internationale, progressiste, le chef de l’Etat est en terrain conquis. “Il est très charismatique et honnête, très transparent sur ce qu’il pense sur différents sujets“, explique Sarah, une étudiante en 4e année à la faculté. “En étant transparent de la sorte, il parvient à communiquer avec tout le monde. C’est pour cela que les Américains l’aiment bien“.
Sourire affiché, chemise blanche et manches remontées, Emmanuel Macron a invité les jeunes à être “directs“, sans “filtres“. Pendant 70 minutes, le président a été interrogé sur des sujets variés: le problème du sida, sa politique en Afrique, la Syrie, les grèves aux Etats-Unis et en France, le terrorisme, l’immigration, la guerre commerciale et même sa relation avec le dalaï-lama.
Emmanuel Macron n’a pas seulement répondu aux questions, il a essayé de faire passer un message important à la génération qu’il avait devant ses yeux. “Si je devais vous donner un seul conseil ? Perturbons le système ensemble“. Dans son discours, il a poussé les étudiants à “prendre vos responsabilités“.
“Ne croyez pas ceux qui disent que c’est la règle du jeu, ça a toujours été comme ça. C’est de la connerie (bullshit, ndr)“, a-t-il dit, provoquant des rires dans la salle. Et de prévenir son auditoire: “votre génération aura d’énormes défis: la situation économique, la planète, les instabilités, et nous allons faire du mieux que l’on peut pour y répondre. Mais à la fin, ce sera votre décision“.
Ce n’est pas la première fois que le président français s’essaie à cet exercice d’échange. Il avait rencontré les étudiants burkinabés et indiens lors de son passage à Ouagadougou et New Delhi.
À la George Washington University, plus d’une personne l’a comparé à une autre idole politique de la jeunesse américaine: Barack Obama. “Il transmet les mêmes ondes que Barack Obama, car lui aussi est jeune et écoutait la jeunesse“, commente Minah Malik, une étudiante de 4ème année. “On ne voit pas vraiment ça chez les leaders aujourd’hui“. Kristen, étudiante en PhD à George Washington University, est d’accord. “Il a pris des questions en plus. Cela a montré qu’il était prêt à discuter avec nous, comme Obama l’aurait fait. Ses positions sur le changement climatique aussi sont similaires“.
Shuba et Michele lui trouvent aussi des points communs avec l’ex-président démocrate. “Le fait qu’il ait appelé à ne pas faire d’amalgames entre terroristes et musulmans évoque Obama“, selon Michele.
Qu’en pense l’intéressé ? “Chaque société est différente mais j’étais très heureux d’être avec vous“, glisse-t-il avant de s’engouffrer dans les couloirs de l’arène. Sa visite d’Etat est terminée.
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Quel cinéma ! Et aux frais du contribuable et pour quels résultats ???
Aux frais du contribuable !? Faut quand meme pas exagerer … Etant deja aux USA, s’arreter quelques heures pour parler aux Etudiants americains, ne coute probablement au contribuable que quelques dizaines de milliers d’Euros en plus ( le salaire du service de securite francais etc sur une demie journee) . Remonter l’image de marque du pays aupres des americains vaut certainement plus que cela.
Je parlais du voyage de 3 jours accompagné de 50 personnes. Je ne pense pas que l’image de marque du pays ait été amélioré par ce ridicule et embarrassant spectacle de deux primates (dont l’un se prend pour Voltaire !) qui se cajolent, s’épouillent et s’embrassent en public. Enfin cela fait la joie des comédiens américains.
Je ne suis pas sur de cela… La presse anglo-saxonne a plutot ete positive vis a vis du president francais. Je n’ai pas encore vu les sketchs des comediens americains, mais je ne pense pas qu’ils aient une grande influence ( car si c’etait le cas, nous n’aurions pas Trump comme president aux USA !). Cela etant dit , si j’avais ete le president francais, j’aurais evite une visite d’etat aux USA, etant donne le president actuel, et j’aurais reporte la chose à 2021…