French Morning vous en parlait la semaine dernière. Jusqu’au 29 Janvier, MyFrenchFilmFestival.com met en compétition dix long-métrages et dix courts-métrages de la jeune création française. Aux internautes de les découvrir en streaming et de voter pour leurs préférés, et ce pour seulement $20.
Christopher Thompson, dont Bus Palladium, le premier film en tant que réalisateur fait partie de la sélection, tient à saluer cette initiative d’Unifrance. «Il faut regarder les choses en face, aujourd’hui on doit prendre conscience des nouveaux enjeux liés au téléchargement». Il en va pour lui de sa responsabilité d’artiste de soutenir de telles offres, légales et relativement bon marché, qui peuvent «canaliser les téléspectateurs sans pour autant nuire aux créateurs». Quant au festival, il y participe moins pour la perspective de remporter un prix que pour celle de toucher un public plus large et de procurer toujours plus de plaisir aux spectateurs.
Sorti en mars dernier dans les salles françaises, Bus Palladium retrace le parcours d’un groupe de rock formé par une bande d’amis d’enfance. Cette intrigue plutôt classique, qui aurait pu être contemporaine, se déroule dans le Paris des années 80. Ce n’est pas par hasard, puisque le film, très personnel, est surtout directement inspiré de la jeunesse de Thompson. Esthétiquement, l’époque apporte aussi une « patine » chère au réalisateur. Ce dernier cite d’ailleurs comme références Le Péril Jeune et Presque Célèbre, deux films cultes respectivement sortis en 1995 et 2000 mais se déroulant dans les années 70.
Pas aussi rock n’ roll que sa bande originale (Blondie, David Bowie…), Bus Palladium a avant tout pour trame de fond l’amitié adolescente, ses promesses éphémères et ses déceptions. Avec une nostalgie assumée, Christopher Thompson y explore la désillusion et la mélancolie du passage à l’âge adulte.
Malgré l’accueil mitigé réservé à ce premier film, Christopher Thompson compte persévérer dans cette voie, sans pour autant abandonner son métier d’acteur. En attendant la sortie du prochain Thierry Klifa, « Les yeux de sa mère », dont il a participé à l’écriture, il signera bientôt deux scénarios, un pour sa mère, Danièle Thompson… et un pour lui.