« Les Américains adorent mon poulet frit! », s’amuse Ludovic Lefebvre. Dans son nouveau camion ambulant, il propose du poulet mariné, le sandwich Ludo au pain de Bread et des cookies à la limonade. Mais Ludovic Lefebvre a plus qu’un poulet frit à son arc. Il est classé parmi les 50 meilleurs chefs mondiaux par le guide « Relais et châteaux ». Son concept « Ludo Bites » cartonne pour la cinquième saison consecutive. C’est chez « Gram & Papa’s » à Downtown LA quil opère “Ludo Bites 5.0” jusqu’à début septembre. La journée Gram & Papa’s est une sandwicherie. Chaque soir, Ludo loue l’endroit le soir. A partir de 16h, il s’approprie l’endroit et le transforme l’endroit en véritable temple de la gastronomie.
L’homme aux tatouages n’a pas attéri à Hollywood par hasard. Sa vie est celle d’un réalisateur de film : les décors changent, le thème et les acteurs aussi. Tout ce qu’il veut, c’est continuer de mette en scène son art et aussi longtemps que la cuisine française aura une place dans le cœur des Américains : « Il faut leur montrer que notre cuisine a évolué. De la crème et du beurre! Ce n’est pas parce que l’on mange bien que l’on mange lourd! Je revendique plus que jamais mes origines, la cuisine sera toujours française… »
Ludovic Lefebvre est né en Charentes. Tout commence pour lui chez Marc Meneau qui le prend sous sa coupe dans son restaurant l’Espérance à Vézelay en Bourgogne, alors qu’il n’a que 13 ans. Rêvant, depuis son plus jeune age, de partir aux Etats-Unis, il doit d’abord, à 20 ans, effectuer son service militaire : ce sera auprès de deux ministres de la Défense : Pierre Joxe et François Léotard. Il a d’autres rêves. Dans le métier, on parle sans cesse de ces grands chefs qui on réussi sur le nouveau continent ! Leurs noms résonnent déjà dans sa tête : Jean George, Daniel Boulud, Jean-Louis Palladin…
En 1996, arrivé à l’Orangerie de Los Angeles comme sous-chef, moins d’un an plus tard il se retrouve chef de ce même établissement. L’ascension est rapide. Grâce a lui, ce restaurant devient l’un des plus prisés de Californie. En moins de dix ans Ludovic Lefebvre a fait un parcours sans faute. Il dit pourtant que les Etats-Unis lui ont appris à être lui-même, qu’il n’a pas eu à s’adapter spécialement, qu’il n’a pas cherché à plaire, mais qu’il a fait ce qu’il a voulu.
Un jour peut être, il sera propriétaire de son propre restaurant. Il se réjouit déjà d’être propriétaire « d’un savoir faire unique qu’il partage avec ses clients ». Après un premier livre de recettes « Crave », il s’apprête à publier un son second ouvrage, dans lequel il parlera « de [ses] grands chefs préférés. » En attendant, il sera invité prochainement par Michelle Obama à la Maison Blanche.
Photo credit: Nate Hoffman
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D’accord avec Paul. Pourquoi ce besoin de certains français (généralement bobo) de s’ouvrir systématiquement aux autres tout en reniant leurs propre culture/identité. Soyez fier d’être français, les américains vous apprécieront d’autant plus