The Serpent Queen, mini-série adaptée du best-seller de Leonie Frieda, sort ce dimanche 11 septembre sur la chaîne de télévision américaine Starz et sur la plateforme StarzPlay (accessible en France depuis Amazon Prime et Canal+ Séries). Elle rend hommage à Catherine de Médicis, qui fut reine puis régente du royaume de France. L’actrice britannique Samantha Morton y joue la veuve noire d’Henri II ; et Ludivine Sagnier la maîtresse du roi, Diane de Poitiers – un rôle qu’elle s’est vu offrir au printemps 2021 « sans audition, mais après un échange passionnant avec le producteur et créateur de la série » Justin Haythe.
Révélée aux Etats-Unis dans la série Lupin – et bien avant en France pour ses apparitions dans divers films de François Ozon, parmi lesquels 8 femmes et Swimming Pool, l’actrice française enchaîne les réalisations américaines. Elle participe actuellement au tournage de la série Franklin de Michael Douglas et apparaîtra l’an prochain dans Napoleon, le dernier film de Ridley Scott (deux productions Apple). « Je n’ai pas besoin d’aller à Hollywood puisqu’Hollywood vient en France », plaisante-t-elle.
Ces trois projets historiques se sont succédés « par hasard, comme si mon souhait de faire des films en costume avait été exaucé », confie l’actrice, reconnaissante de ces « propositions extraordinaires » qu’elle accepte « les yeux fermés ». Dans The Serpent Queen, elle salue notamment le travail de la costumière Karen Muller Serreau, qui « a redoublé de génie pour trouver de nouvelles façons d’illustrer l’état d’esprit de Diane de Poitiers, avec une contrainte de couleurs : la veuve était toujours vêtue de noir et de blanc – l’expression d’un profond mélange de sentiments ».
Ludivine Sagnier explique s’être plongée dans le personnage de Diane de Poitiers « avec une vraie curiosité » – en associant à un scénario déjà riche l’expertise d’un historien et en épluchant ses correspondances. « Elle a toujours été obsédée par le besoin de rester proche du pouvoir et d’Henri II, dont elle elle a été la gouvernante et la maîtresse. Je pense qu’il y a eu entre eux une réelle histoire d’amour », ajoute l’actrice. « Elle avait un certain goût pour le luxe, et a cumulé énormément de biens au cours de sa vie. On étudie d’ailleurs son cas en droit des successions, car elle transmis son patrimoine à ses filles », un fait extrêmement rare pour l’époque.
« Catherine de Médicis et Diane de Poitiers ont toutes deux été considérées comme machiavéliques », rappelle Ludivine Sagnier. Souvent dépeinte comme acariâtre et cruelle, la première a finalement été réhabilitée par l’histoire moderne. La seconde est décrite par son interprète comme « une femme déterminée et volontaire, une survivante d’une période où les femmes n’avaient que très peu de droits et étaient privées de tout si elles ne se montraient pas un tant soit peu agressives. Catherine de Médicis et Diane de Poitiers ont réussi à se hisser au pouvoir par la force de leur intelligence et de leur stratégie, et j’admire leur force », insiste la Française. « La série est très authentique, et les dialogues y sont extrêmement savoureux », s’enthousiasme-t-elle. Un résultat « intelligent, piquant et décalé » qu’elle invite à regarder.
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