Le nouveau parti de Jean-Louis Borloo, l’UDI, a aussi des fans en Amérique du Nord.
Des soutiens de l’ancien ministre de l’environnement et président du Parti Radical ont lancé il y a quelques jours l’UDI Amérique du Nord. Un groupe qui, pour l’heure, n’a qu’une présence virtuelle – une page Facebook qui comptait mardi près de 100 “like” – et une adresse physique à Toronto.
Le groupe n’a toujours pas été reconnu par l’Union des Démocrates et Indépendants (UDI) française, mais a bon espoir de l’être dans le courant du mois de décembre. “L’UDI a bien compris l’importance du vote des Français de l’étranger, assure Séverine Boitier, l’une des initiatrices du projet. Cette chef d’entreprise basée à Montréal est membre de la branche canadienne du Parti Radical. Le parti a été lancé en septembre en France. Cela nous a laissé un peu de temps pour nous organiser. “
Le lancement du groupe intervient alors que les adhérents affluent vers le nouveau parti centriste, en partie en raison de la cacophonie qui règne à l’UMP. Selon l’AFP, la formation de M. Borloo a gagné quelque 6.000 membres dans les quatre premiers jours de la crise au sein de l’ancien parti majoritaire. L’UDI compte aujourd’hui plus de 64.000 membres.
Selon Séverine Boitier, le timing du lancement du groupe n’a “aucun lien” avec la guerre des chefs à l’UMP. Elle espère que l’UDI tirera son épingle du jeu politique nord-américain en s’adressant notamment aux sympathisants du MoDem, dont la candidate dans la circonscription a recueilli 4,94% des voix lors de la dernière législative. “Il va y avoir des rencontres avec le MoDem, précise-t-elle. Nous sommes aussi en lien avec d’autres personnes, notamment d’anciens candidats aux législatives“.