Quelques jours avant Noël une légende d’Hollywood s’éteignait. Son nom : P22. Ne pas y chercher quelconque acteur ou robot star des plateaux de cinéma mais un puma ou mountain lion en anglais, devenu la célébrité du Griffith Park (East Hollywood) où il résidait depuis plus de dix ans, et condamné à l’euthanasie en raison des nombreuses blessures dont il souffrait.
D’habitude observé dans la région des Santa Monica Mountains, à l’ouest de Los Angeles, où l’on estime sa population à une quinzaine d’individus, l’arrivée d’un puma, proche des zones urbaines de l’est de la ville, avait ému les Angelenos, mais aussi fait craindre la rencontre avec la bête féroce, n’hésitant plus à s’aventurer dans les zones urbaines à la recherche de nourriture. Un cas loin d’être isolé, plusieurs ours bruns ayant été vus dans les quartiers d’Eagle Rock en 2021 et filmés par les habitants.
Peu connue mais largement présente, la faune animale de Los Angeles compte parmi ses autres représentants, le fameux California grey squirrel, un écureuil à queue touffue, présent dans toute la ville, quelques ratons-laveurs, et des putois dont l’odeur, reconnaissable à des kilomètres à la ronde, fait déguerpir illico-presto.
Visible surtout la nuit, l’opposum est, lui, originaire du sud des États Unis et d’Amérique Latine. De la famille des marsupilamis, l’animal qui suscite autant l’adoration que le dégoût, est aujourd’hui domestiqué par certains. La bête, qui peut se reproduire à vitesse grand V (chaque grossesse peut compter jusqu’à une vingtaine de bébés), est réputé anxieux, craignant toute sa vie pour sa survie, et vivement menacé par maître coyote.
Craint par tous les maîtres à chiens – obligeant Médor à ne pas gambader dans le jardin -, le coyote apparaît surtout dans les montagnes et collines de Santa Monica et d’Hollywood. Leur population est estimée entre 250.000 et 750.000 dans toute la Californie.
Nombreux aussi, les perroquets verts de Los Angeles (environ 5000) font retentir leur chant strident (proche d’un ptérosaure ou d’un archaeopteryx), surtout à Highland Park et Pasadena. L’espèce, les red-crowns, fut importée au milieu des années 70, une légende urbaine racontant qu’ils se seraient échappés d’une animalerie en proie à un incendie, avant de se multiplier partout en ville.
À Venice comme à Hollywood (notamment au cimetière Hollywood Forever Cemetery), c’est le paon qui fait parler ces derniers mois. L’animal, qui se reproduirait en nombre, inquiète les autorités qui interdisent les habitants et touristes de les nourrir. Et dans la famille des oiseaux, outre les piverts, rode tous les jours dans le ciel de Los Angeles le pygargue à tête blanche, un aigle majestueux, et emblème national des États-Unis.
Côté littoral, et plus particulièrement à Marina del Rey, dauphins et tortues de mer peuvent s’apercevoir toute l’année, les baleines se montrant, elles, davantage à partir du mois de février. Les phoques et les lions de mer ont, quant à eux, trouvé refuge près du centre commercial Fisherman’s Village et des docks, et se dorent ici la pilule toute l’année.
Enfin, on compterait à Los Angeles jusqu’à 2,6 millions d’animaux domestiques. Des chiens en majorité avec comme races représentées : le caniche, le chihuahua, le spitz, le berger australien ou le bulldog français, une dernière race victime de rapts et d’enlèvements à répétition depuis plusieurs années.