Chez les Carry, la couture, c’est une affaire de famille. Tout comme l’élégance et les traditions. Quand, en 2013, Laurence Carry décide de créer sa marque de sacs à main, après avoir fait carrière dans la communication dans la région lyonnaise, c’est toute sa famille qui a rejoint l’aventure. Chez Lolo-Chatenay, Laurence, la maman, est en charge de la création, épaulée par son mari. Et c’est la fille, Marlène, qui s’occupe du développement et de la commercialisation.
Le concept: “un sac personnalisable que les femmes peuvent adapter en fonction de leurs tenues, de leurs envies et qui puisse aussi les accompagner dans leurs voyages“, explique Marlène Carry. Pour que le sac à main puisse se décliner à l’infini, Lolo-Chatenay propose un rabat interchangeable et réversible. “Ça permet d’avoir deux sacs en un et de racheter uniquement un rabat quand on veut un nouveau sac“.
La marque lyonnaise décolle en France et séduit aussi à l’étranger. “Ce qui plaît beaucoup aux femmes, c’est la qualité des sacs. Tout est produit en France. Nos tanneurs, nos façonniers et nos lignes de production sont les mêmes que les grandes maisons de couture“.
Au départ pourtant, rien n’était gagné pour Laurence Carry, qui a du se battre pour s’imposer dans ce milieu qui lui était étranger et où personne ne la connaissait. “Ma mère est d’abord allée voir des façonniers avec des prototypes en skay. Ces ateliers travaillent avec de grosses structures dans le luxe et ils étaient étonnés de voir cette petite bonne femme débarquer comme ça!“.
Aujourd’hui, les productions Lolo-Chatenay sont assemblées à Romans, Paris ou Nantes. “Mais notre chouchou est à Lyon, confie Marlène Carry. Il s’agit comme nous d’une mère et de sa fille. Des anciennes d’Hermès qui se sont mises à leur compte. D’abord réticentes, elles ont été séduites et on travaille ensemble depuis quatre ans“.
Depuis quelques mois, Lolo-Chatenay s’exporte aux Etats-Unis, grâce à une présence à New York. “Les sacs Lolo-Chatenay ont très vite attiré la clientèle new-yorkaise via des ventes privées organisées mais aussi une présence dans les concept stores, comme Public Factory à SoHo, des showrooms et des boutiques comme Nora Gardner“, explique Jacqueline Rey, la distributrice sur place.
Lolo-Chatenay avait auparavant testé sa popularité dans les palaces et hôtels de luxe où la marque est vendue. “Les Américains en vacances étaient fans, ça nous a convaincu“.