Jeudi 7 juin au soir, la Résidence de France était prise d’assaut par les costumes trois pièces. Pas de réception Oscar ce jour-là, mais un événement dédié au dynamisme de l’investissement français.
Comme le rappelle le consul de France, Christophe Lemoine, la France est le quatrième investisseur étranger à Los Angeles. “Depuis la dernière élection, plusieurs signes prouvent que notre pays est de retour dans le champ économique”, assure-t-il, rappelant qu’environ 38.000 emplois ont été créés en Californie (un peu plus de 16.000 à Los Angeles) par la présence de 693 entreprises françaises, apportant 2,3 millions de dollars dans l’économie locale.
Pour mettre en valeur ce dynamisme, le Consulat a décidé de s’associer à la ville de Los Angeles et à l’association World Trade Center, “qui veut aider les entreprises à s’installer, à obtenir des permis”. Les années précédentes, elle a mis à l’honneur le Japon et le Canada, au travers d’une large communication (réseaux sociaux, portraits d’entrepreneurs,…). Cette année, l’association va multiplier les portraits d’entrepreneurs tricolores en Californie du Sud.
Pour étayer ces chiffres, deux Français ont présenté la “success-story” de leur entreprise et vanté les mérites d’une installation dans la cité des anges : Corentin Chevallier, directeur du service après-vente et qualité chez Louis Vuitton et Jean-François Nion, le vice-président exécutif de JC Decaux (spécialisée dans les panneaux publicitaires).
“A Los Angeles, on est en contact avec la publicité, l’industrie du cinéma, celle de la mode : c’est une plateforme pour se faire connaître”, avoue François Nion, qui revendique que son entreprise installée depuis 50 ans en Californie se connecte aux écoles des quartiers, aux groupes d’art, prônant “une innovation sociale et pas seulement technologique”.
De son côté, Louis Vuitton, qui avait d’abord élu domicile à Memphis, “trop loin du marché”, emploie plus de 500 personnes en Californie. Pour une expatriation réussie, le magasin de luxe réalise de nombreuses collaborations, comme avec la marque urbaine “Supreme”, organise des expositions, ainsi que des événements VIP dans des villas de Los Angeles pour ses clients privilégiés. “Los Angeles est une ville où on peut faire ce genre de choses”, vante Corentin Chevallier.
“Les Français viennent ici avec l’esprit d’entreprendre et de créer de l’emploi, Los Angeles a besoin des employeurs étrangers pour participer à l’économie”, a appuyé Stephen Cheung, président de World Trade Center.