«J’ai un don, je lis à travers les gens» affirme Nicolas Serres-Cousiné. Après cinq ans chez M6 en tant que publicitaire, il quitte Paris pour New York où il devient agent de photographes. Ses amis l’ont toujours considéré comme «un mentor, un guide». Un jour, Nicolas se documente sur internet et découvre le métier de life coach. La réaction est immédiate, «c’est moi». Ses débuts n’ont pas été faciles. Etant lui-même homosexuel, Nicolas décide dans un premier temps de cibler une clientèle gay. Il arpente les «bars PD» de New York («pourtant pas du tout mon truc») et poste des petites annonces dans les journaux homo pour se faire connaitre. C’était il y a quatre ans. Il est aujourd’hui installé en tant que life coach ou «coach de vie», traduction «moins bandante» selon lui.
Life coach, c’est quoi? Une nounou pour “grown up”? Un ange gardien? Un grand frère? Non, Nicolas est catégorique, «je ne suis pas une “baby-sitter”». Un life coach s’apparenterait plutôt à une sorte de conseiller d’orientation pour adulte. La distinction entre un life coach et un psychologue est floue. Le coaching n’est pas une “thérapie”, le client n’est pas “malade”, mais plutôt “paumé”. Contrairement à la psychanalyse qui s’intéresse au passé et à ses blessures, le life coaching est tourné vers l’avenir et se concentre sur les points forts du coaché. Une sorte d’introspection qui permetrait de révèler les véritables aspirations. Ainsi, lorsque l’on est banquier, pas facile de s’avouer et d’avouer que l’on a toujours été bistrotier de coeur. On s’en serait douté, le life coach ne possède pas la formule magique du bonheur, “afin que la relation soit une réussite, le client doit être réellement motivé et investi”.
Lorsqu’on lui demande en quoi consiste son travail, voilà ce que Nicolas répond: «Qu’est-ce qu’un coach sportif ?», «Le coach d’Andy Roddick tape-t-il dans la balle ?», «A-t-il besoin de savoir jouer au tennis ?». On l’aura compris, la méthode consiste à répondre à une question par une question.
Même si Nicolas affirme «souvent tout comprendre très vite», il préfère ne pas donner la solution mais rebondir, faire miroir. «C’est tellement plus fort» lorsque le client découvre par lui-même. Le déclic est à la fois beau et douloureux, «comme un accouchement sans péridurale».
Recourir à un life coach est plutôt honteux et la majorité le cache à leurs proches. Ce n’est qu’une fois la relation terminée et le coaché satisfait -car Nicolas affirme fièrement avoir «toujours réussi», que le client vante les mérites du life coaching. La relation prend fin lorsque le client est capable de se coacher lui-même. La séparation s’apparente à un «break up amoureux», la légendaire phrase «il faut que l’on parle» en guise de prélude. À la différence près que Nicolas est fier d’être “plaqué” car cela signifie qu’il a rempli sa mission.
Le client type de Nicolas est un businessman homosexuel «super successful» en pleine crise de milieu de vie. Français ou Américains, ils souffrent de manque de «self-confidence» et souhaitent faire le bilan. Le life coach est un ami qui coûte cher, en moyenne 150$ la séance sachant qu’une “relation” type dure entre quatre et six mois. Pour ce prix, Nicolas se déplace au bureau ou au domicile du client dans 80% des cas et envoie après chaque «rencart» un compte-rendu par email. Un certain nombre des clients de Nicolas ont d’abord consulté un psychologue, sans succès. Selon lui, “la plupart des gens qui vont voir “quelqu’un” ont en réalité besoin d’un bon life coach et, d’ici cinq ans, les life coach auront supplanté les psy”. À voir.
La profession n’étant pas réglementée, aucun diplôme n’est requis et quiconque peut s’installer comme life coach. Il faut donc être vigilant quant au choix de celui-ci. D’autant que les dégâts qu’un mauvais life coach peut faire sont loin d’être négligeables.
L’International Coach Federation est l’unique organisme délivrant une accréditation gage d’un certain “professionnalisme”. Le bouche-à-oreille est ensuite le meilleur des indicateurs. La majorité des life coach sont des femmes d’un certain âge ayant le désir d’aider, ce à quoi Nicolas répond «bullshit». Il avoue que contrairement à l’altruisme de certains life coach, sa démarche est «égoïste», «je fais quelque chose qui me botte» et la cerise sur le gâteau, «je fais du bien aux gens». «J’ai du bol».
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Le coaching vaut tous les anti dépresseurs du monde, toutes les nuits blanches de tourments, toutes les prise de tête avec le patron, le conjoint, les amis, les inconnus….
Bravo à vous les coachs et surtout à vous les futurs coachés.
une future coach impatiente
Bel article, on voit que vous êtes formé au coaching.
Oui, c’est vrai : en tant que coach nous ne “tirons” pas nos clients comme des locomotives mais nous “marchons” avec eux : nous les accompagnons vers l’accomplissement et la réussite de leurs projets et objectifs.
Ma formation ne m’a pas seulement formée pour les entretiens en face à face mais aussi au téléphone.
Mes travaux de formation etaient sous forme de journaux d’apprentissage que j’échangeais avec mes formateurs et donc nous nous formions au coaching par email en faisant cela. Aussi j’ai été coachée au telephone par mes formateurs et en co-coaching avec mes partenaires de formation. si bien que je pratique avec mes clients : donc le face a face, le téléphone, par email, et meme par msn ou une combinaison de ce differents médiums… Ce qui fait que geographiquement, je ne suis pas limitée… et ai des clients en dehors de ma région.
Mon experience de 17 ans de nounou et d’enseignante en anglais m’a permise de saisir les dynamiques familiales et meme d’en corrigér certaines.
MAIS ma foramtion de coahing m’a enseignée a ne plus “aider”, ou pire vouloir sauver à tout prix.
J’ai remplacé le mot “aider” par “accompagner” et quelle libération!!
Je trouve qu’en formation de coaching, il y a un peu tout et n’importe quoi..
Ce que j’apprecie le plus de tout de cette formation que j’ai reçue, est que AVANT d’appliquer les outils de coaching à nos clients, on les appliquait en formation sur nous d’abord. Si bien que le savoir faire coach devient un savoir-être.
Je ne considère pas ma pratique comme un métier mais comme une activité c’est une vraie passion!!
Mes meilleurs coachs sont mes clients…!!!
On n’est pas coach du jour au lendemain, il faut d’abord des predispositions à l’écoute attentive, de l’empathie, savoir placer le focus essentiellement sur le client et nous effacer : ce que nous ferions a leur place n’est vraiment pas approprié et n’a pas lieu d’etre dans un entretien de coaching : un bon coach sait se mordre la langue!!!
le respect inconditionnel, la valeur de n’etre qu’utile a son client et un professionnalisme rigoureux font partie de la deontologie du coach.
Voilà, un petit tour de coaching : je souhaite juste que pour mon propre épanouissement j’ai connu ce metier il y a 20 ans…
Et oui, vous avez raison ils remplaceront certainement les psychologues dans quelques années, car on ne ressasse pas en coaching, on avance, on regarde vers l’avenir!! on fait des projets et on s’engage a se mettre en route pas a pas…
“Mettons nous en route : nous trouverons le pas en marchant”.
Valérie.
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