L’année 2015 commence bien pour Gildas Dousset. L’annonce lundi 5 janvier de la légalisation du mariage entre personnes du même sexe dans l’Etat de Floride, signe la fin du combat de ce Français de 31 ans.
Il tentait depuis plusieurs mois d’infléchir la position de la Florida Atlantic University (FAU), laquelle lui refuse la reconnaissance de son union (célébrée le 25 juillet 2013 dans le Massachusetts) avec son compagnon, Paul Rubio.
Lié aux lois de l’Etat, l’établissement universitaire dans lequel il est inscrit en tant qu’étudiant en journalisme, ne souhaitait pas, jusqu’à présent, lui accorder le droit de payer des frais de scolarité réduits. “Pourtant, en tant qu’époux d’un habitant de Floride, je ne devrais payer, en théorie, que 199,54 dollars par crédit. Or l’université me considèrait comme non-résident et m’obligeait à régler 718,09 dollars par crédit”, explique l’intéressé.
Choqué par l’attitude de FAU, Gildas Dousset avait alors fait appel à un avocat spécialiste des droits gays et lesbiens, George Castrataro, et entamé une procédure en justice devant la Cour d’Appel de West Palm Beach à l’automne dernier. Laquelle n’a pour l’instant rien donné.
La fin de l’interdiction du mariage entre personnes de même sexe règle toutefois le problème, puisque l’université n’a désormais plus aucune raison légale de contraindre le jeune homme à débourser plus d’argent qu’il ne le doit.
Pour Gildas Dousset, il s’agit évidemment d’un soulagement, mais le Français s’attache surtout au symbole de sa lutte. “Les dernières nouvelles mettent enfin un terme aux absurdités d’un autre âge. Il est maintenant possible pour tout citoyen de Floride de marier l’être désiré, quelque soit son sexe. Je suis heureux d’avoir fait parti de ce combat pour l’égalité et la reconnaissance des droits des couples de même sexe.”
Le jeune homme peut désormais reprendre ses études sans mettre en péril ses finances, et ainsi envisager de travailler avec Paul Rubio, un journaliste de voyages renommé.
Auparavant, avec seulement 12 crédits obtenus dans le cadre de ses études et encore 48 à décrocher pour recevoir son « Bachelor’s degree », Gildas Dousset estimait que les dépenses universitaires que FAU voulait lui imposer étaient nettement au-dessus de ses moyens. “Aujourd’hui, d’un point de vue purement scolaire, mes droits d’inscription en tant que mari d’un résident de Floride ne sont plus contestables. Je peux maintenant me focaliser sur l’avenir et c’est une grande satisfaction que cette procédure, qui fut mentalement éprouvante et frustrante, soit officiellement classée. Mais bien sûr, ma satisfaction va au-delà de mon propre cas. il s’agit d’un soulagement pour toute une communauté.”