Avec le Traité de Lisbonne, les gouvernements européens se sentaient victorieux d’une promesse vieille de 50 ans : une véritable union des 27. Mais le New York Times pointe cette semaine un échec majeur, celui de n’avoir su intégrer les millions d’immigrants musulmans arrivés après la deuxième Guerre mondiale. Une explication à l’origine de ce hiatus ? « L’Union Européenne n’existerait probablement pas sous sa forme actuelle si les élites n’avaient pas omis de consulter l’opinion populaire » écrit le journaliste, faisant ici référence au mode de ratification du Traité, par voie parlementaire. Le résultat d’une telle négligence politicienne ? « L’instant de l’Europe des minarets » – titre l’article – où comment les leaders de l’UE ont fini par créer un véritable choc des civilisations à l’intérieur de leurs propres frontières. Ce n’est pas seulement le référendum suisse de la semaine dernière dont il est question, mais aussi du débat sur l’interdiction de la burka en France, de l’élection de deux membres du British National Party (ouvertement anti-Islamique) au Parlement européen, des restrictions de l’appel à la prière en cours de législation en Italie.
Alors les sociétés européennes seraient-elles vraiment contre l’Islam ? Bruce Crumley du Time tire de ces tristes controverses une note positive : la sortie de Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ?, une enquête de Dounia et Lylia Bouzar, deux anthropologues françaises qui suggèrent quelques pistes pour éviter les conflits religieux au travail. Le ramadan, les jours de fêtes musulmanes, les menus halals de la cafétéria, le voile sont autant de réalités problématiques dans l’enceinte des bureaux. Et le journaliste conseille ce guide de chevet aux patrons de l’Hexagone…
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A la lecture du Wall Street Journal cette semaine, Sarkozy aurait « plein de gros problèmes, mais aussi quelques raisons d’être optimiste ». En nommant Michel Barnier Commissaire de la régulation du Marché Intérieur, le président français défie la politique anglo-saxonne du laissez-faire et avec l’ensemble des banquiers de la City, premier centre financier d’Europe. Ces derniers ont du mal à digérer l’attitude sarkozienne et clament le principe selon lequel les Commissaires sont au service de tous les pays membres et pas seulement de leur propre pays. Aux yeux du chroniqueur, il est évidemment plus facile pour le chef d’Etat de vanter le « triomphe » de la régulation à la française que de regarder sa propre situation intérieure : un taux de chômage à deux chiffres, 27% de Français seulement satisfaits par la politique économique du pays et 232 promesses de campagne sur 490 tombées aux oubliettes.
Un autre article du même journal appelle à un peu de recul dans cet imbroglio politico-financier. Les banquiers n’ont qu’à passer outre les déclarations fâcheuses de Sarkozy, tout comme le nouveau Commissaire Michel Barnier qui peut maintenant penser et agir de son propre chef. Et au lieu de le défendre coûte que coûte, la City devrait réaliser que son modèle débridé est loin d’être parfait.
L’euroscepticisme de la presse américaine ne l’empêche pas de mesurer à quel point l’Obamania perdure sur le vieux continent. Pourtant Deborah Steward pour le Washington Post relève plusieurs raisons qui auraient pu agacer les Européens : le Prix Nobel de la Paix passera en coup de vent à Oslo récupérer son trophée, après avoir décidé d’envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan ; il a trouvé le temps le mois dernier pour rendre visite à ses amis asiatiques aux dépens des célébrations d’anniversaire de la chute du Mur de Berlin ; il n’avait prévu qu’un passage de 4 heures à Copenhague, alors que beaucoup d’Européens considèrent le réchauffement climatique comme le problème mondial n°1. Qu’importent, les Français autant que les Allemands, les Italiens, les Anglais et les Espagnols adorent Barack, une love-story qu’un récent sondage dans les cinq puissances européennes ne fait que confirmer. Il peut pour cela remercier son prédécesseur, plutôt maudit outre-Atlantique. Mais l’adulé ne doit pas trop tarder à remplir ses promesses, s’il ne veut pas voir sa côte de popularité chuter en Europe comme sur ses propres terres.
0 Responses
Si Barak Obama est si populaire, qu’attend’on pour elir un president europeen reconciliateur et multiculturel. Pour cela il faudrait changer le mode de scrutin pour l’election du president de l’europe.
Ou attendre que Barak Obama finisse son travail de reconstruction des US (ou toutes les cultures sont represntees) et se porter candidat a une presidence mondiale.
Mais une chose est sure, il faut d’abord que les chefs de gouvernement et les elus politiques soient representatifs de l’ensemble des citoyens.
Comme le dicte la globalization les companies internationales mettent toutes les nation en competitions et celles qui survivra sera celles dont la cohesion sociale sera la plus en evitant a leurss citoyens d’etre les nouveaux esclaves des companies internationales selon le modele mexicain. et que si les nations ne s’allient pas entre-elles pour imposer des regles aux grandes companies internationales, le futur president francais sera choisi parmi les PDG d’IBM, Helwett Packard, Unilever ou d’une grande banques. A telle enseigne le president pourra decider de renflouer la dette du Credit lyonnais ou meme de toute les banques qui jouent avec un argent virtuel qu’ils ne possedent pas mais qui devient bien reel quand on demande aux nations et aux “e?????es” de citoyen de le rembourser.
C’est tout pour aujourd’hui.
Pourquoi cet euroscepticisme? Et de faire la morale sur l’intégration des Musulmans en Europe, quel sont les chiffres de l’immigration Musulmane aux Etats Unis? Les Musulmans qui arrivent aux Etats Unis sont ils tous analphabetes?
“l est évidemment plus facile pour le chef d’Etat de vanter le « triomphe » de la régulation à la française que de regarder sa propre situation intérieure : un taux de chômage à deux chiffres”
En France, le taux de chomage était de 9,1% au 1er Octobre 2009, ce n’est donc pas un taux a 2 chiffres comme ici aux Etats Unis.
Bonjour,
« L’Union Européenne n’existerait probablement pas sous sa forme
actuelle si les élites n’avaient pas omis de consulter l’opinion
populaire »
Omis ou bien contourné, l’Europe n’est pas démocratique car c’est la commission européenne non élue qui rédige les lois et le parlement ne peut que dire oui ou non.
Plus de détails ici : http://historifier.blogspot.com/2012/02/la-dette-des-etats-la-bce-le-chomage.html
PS : jolie prestation dans l’entretien avec Mme Le Pen youtube cfj twitter. Belle énergie.