Jusqu’au 12 mai 2013, le photographe francais Léon Herschtritt expose environ 80 de ses œuvres au Foosaner Art Museum de Melbourne, Floride.
Cet artiste humaniste, comme il aime a se qualifier, offre aux visiteurs de la galerie une vision des années 60 a Paris. Des clichés exclusivement en noir-et-blanc, qui font irrésistiblement penser à Robert Doisneau, une paternité qu’il revendique d’ailleurs avec une certaine fierté.
Entré dans le métier pendant la guerre d’Algérie, d’où il rapportera plusieurs milliers de clichés qui donneront naissance à un livre, «Les gosses d’Algerie» (prix Niepce 1960), Léon Herschtritt se consacrera ensuite au photo-reportage pour divers titres de la presse francaise. L’expo qu’il offre aujourd’hui au public de Floride nous fait plonger au cœur d’un Paris que beaucoup n’ont pas connu, que d’autres ont oublié, dont d’autres encore se souviennent avec un peu de nostalgie…
La Bourse et sa corbeille, les cafés, leurs flippers et leurs amoureux, les gamins de Paris, la place du Tertre, les halles de Baltard… Et puis aussi un témoignage sur une époque: les manifestations contre la guerre au Viet-Nam (et un sublime portrait de Jane Fonda), les émeutes de Mai 68, les manifs pour «la retraite des vieux» (eh oui, déja!)… Autant d’instantanés d’un immense réalisme artistique. Des images saisies au vol, des portraits jamais «posés», comme ceux de De Gaulle, de Pompidou, de Mitterand, mais aussi d’Ionesco, de Sartre ou de Deneuve, et toujours remplis d’une grande humanité.