Les Holidays arrivent, c’est le moment de vous installer au chaud sous un plaid pour rattraper votre retard sur les meilleures séries télévisées de l’année 2024. Action, suspens, émotions… Les journalistes de French Morning ont compilé un best-off des séries qu’ils ont le plus aimées cette année, à voir en ce moment sur les plateformes de streaming américaines.
Si vous prenez l’avion pour les Fêtes, vous n’aurez peut-être pas envie de regarder une série sur une prise d’otages dans le ciel. Et pourtant, on ne saurait trop vous recommander « Hijack » (2023). Le pitch: un mystérieux groupe de terroristes prend le contrôle d’un appareil pendant un vol entre Dubaï et Londres. Malheureusement pour eux, Sam Nelson, négociateur dans le monde de l’entreprise, est à bord. Joué avec brio par le Britannique Idris Elba, il va tenter de comprendre leurs intentions et les neutraliser grâce à ses capacités de persuasion, tout en cherchant à communiquer avec les autorités sur la terre ferme. Mission impossible ? Vous suivrez cette négociation de haut-vol en temps réel. En effet, écrite par George Kay (à qui l’on doit « Lupin » sur Netflix), la saison comporte sept épisodes d’environ une heure… soit la durée du vol que Sam Nelson doit sauver. Attachez vos ceintures ! Alexis Buisson
La série de Ronan Bennett, dont le 10e et dernier épisode vient d’être diffusé sur Peacock, est doublement nominée aux Golden Globes 2025, et il y a de quoi. Adapté du roman de Frederick Forsyth, paru en 1971, « The Day of The Jackal » nous embarque dans une traque haletante à travers l’Europe, entre un tueur à gages virtuose, le Jackal, et une espionne britannique obstinée, Bianca (Lashana Lynch). Si l’intrigue, transposée à notre époque (au lieu de la France du général de Gaulle des années 1960) s’éloigne beaucoup du roman, elle en garde les ingrédients : du suspens, de l’action et des personnages à la psychologie plus complexe. L’acteur britannique oscarisé Eddie Redmayne est fascinant dans la peau de ce tueur aux mille visages, à la fois monstrueux et touchant. Agnès Chareton
La saison 1, qui datait de 2015, s’était terminée par un coup de théâtre qu’on ne divulguera pas ici. La saison 2, diffusée cette année par HBO, s’attarde sur les suites de cette affaire invraisemblable, l’histoire vraie de ce garçon de bonne famille, Robert Durst, fils de l’un des promoteurs les plus importants de New York, soupçonné et/ou accusé de trois meurtres entre 1982 et 2001. La série est dirigée par le réalisateur Andrew Jarecki, dont le film de 2010 « Love & Secrets » (All Good Things dans sa version originale) s’intéressait justement… à la vie de Robert Durst. Ce n’est pas la moindre des surprises de ce documentaire pas comme les autres qui se regarde comme une fiction mais où tout est pourtant tristement vrai. Plongée dans une certaine Amérique. Vincent Pialat
Le style bavard et très expressif avait pu en rebuter plus d’un lors la première saison, mais la série «The Bear » (disponible sur Hulu, Apple, Disney+) offre une expérience à nulle autre pareille : vivre dans l’intensité d’une cuisine américaine d’un restaurant de la banlieue de Chicago. L’acteur en vogue Jeremy Allen White y excelle en chef passionné de son métier, qu’il vit autant comme un art que comme un moyen d’expression. Surprise… du chef : la participation du Français le plus savoureux de New York, Daniel Boulud, récompensé d’une étoile Michelin pour deux de ses adresses, « Café Boulud » et « Daniel ». « C’était une super expérience de pouvoir participer à cette série, confie-t-il. Tout est extrêmement professionnel, c’est impressionnant. Et l’acteur, Jeremy, est très doué. Il a adopté tous les gestes de cuisinier et il est très convaincant dans l’exercice. » Une série à déguster, bien sûr. Vincent Pialat
« Baby Reindeer » est une mini-série en 7 épisodes disponible sur Netflix depuis avril 2024. Cette histoire troublante est inspirée de la vie de l’auteur et interprète principal, le comédien britannique Richard Gadd. Elle nous plonge au cœur de la relation malsaine que le personnage Donny Dunn, barman londonien et aspirant humoriste, entretient avec sa harceleuse, l’insupportable Martha Scott (jouée par l’incroyable Jessica Gunning). Une œuvre autobiographique courageuse qui se dévore en un week-end et nous transporte dans les méandres d’une relation toxique. Une création qui a raflé pas moins de 11 nominations et 6 trophées lors des derniers Emmy Awards, dont celui très convoité de meilleure mini-série de l’année. Mélanie Blakely
Diffusé sur Netflix, « A Man on the Inside » suit l’histoire de Charles, un prof de fac aux tendances un peu geek à la retraite, joué par Ted Danson. Celui-ci s’enfonce dans une routine morne après la perte de sa femme. Déconnecté de sa fille et lassé par son quotidien, il répond à une petite annonce d’une agence de détectives privés. Sa mission ? Infiltrer une maison de retraite en plein cœur de San Francisco pour élucider le mystère d’un bijou de famille volé et devenir donc le «man on the inside». Avec Mike Schur (« The Good Place », « Parks and Recreation ») aux commandes, cette série en 8 épisodes, inspirée du documentaire « The Mole Agent » (2021), m’a totalement captivée. J’ai adoré ses personnages atypiques, ses dialogues ciselés et son intrigue pleine de surprises. Un récit plein de finesse qui rappelle que l’aventure peut surgir à tout moment de la vie. Anne-Fleur Andrle
C’est la série qui pourrait valoir à Kathy Bates une nouvelle récompense lors de la 82e cérémonie des Golden Globes, le 5 janvier prochain. L’actrice y campe le rôle de Madeline « Matty » Matlock, ex-brillante avocate à la retraite qui décide de réintégrer le monde du travail dans le prestigieux cabinet new-yorkais qu’elle tient pour responsable de la mort de sa fille liée aux opioïdes. Ce remake (très amélioré) du feuilleton « Matlock » des années 1980-1990 – alors interprété par Andy Griffith -, se regarde avant tout pour son héroïne. Kathy Bates, la reine des apparences trompeuses, y excelle en mamie septuagénaire inoffensive dévorée par l’esprit de revanche. Comme un air de « Misery », rôle pour lequel elle avait été oscarisée… L’actrice de 76 ans a annoncé que c’était son dernier rôle. Une bonne raison de plus pour regarder la série dont la première saison vient de s’achever. Elisabeth Guédel