De la première gravure, en 1899 alors qu’il n’avait que 18 ans, jusqu’aux scènes de maisons closes réalisées quelques mois avant sa mort en 1973, Pablo Picasso à pratiqué la gravure tout au long de sa carrière pour accompagner toutes ses recherches artistiques. Il s’inscrit ainsi dans la longue tradition des peintres graveurs, grâce à sa créativité sans cesse en éveil, son goût du travail acharné, mais aussi le désir et la curiosité insatiable d’expérimenter toutes les techniques et d’en imaginer de nouvelles.
Parmi la centaine d’œuvres rassemblées pour cette exposition, on retrouve notamment la série des saltimbanques, faisant partie de ses premières estampes tout au long des périodes roses et bleues, ainsi que de nombreuses gravures de Minotaure. Cette figure mythique, mi-homme, mi-animal, est un des motifs centraux de l’oeuvre de Picasso.
Les femmes ont également occupé une grande place dans sa vie, et dans son art. Il s’est imprégné des traits et des humeurs de chacune d’entre elles pour le traduire dans son vocabulaire artistique. L’exposition comprend donc une gamme de tableaux inspirés par ces femmes, comme Madeleine, dont on ne connait que le prénom, Olga Kokhlova, sa première femme, Jacqueline Roque, la seconde, la photographe Dora Maar, ou encore la peintre Françoise Gilot. A travers cette exposition, c’est donc l’œuvre tout entière de Picasso que l’on explore, son espace de recherche.
Du 28 mars au 30 août au MOMA, 11W 53 Street
www.moma.org