Une nouvelle aventure commence pour l’infatigable Ariane Daguin. Pour ceux qui se demandaient comment l’entrepreneure occupait ses journées après avoir vendu son groupe D’Artagnan l’an dernier, et bien… elle ne chôme pas. En plus d’être très impliquée au sein de la D’Artagnan Farms Foundation, qui opère la ferme dirigée par sa fille, Alix, la pionnière du bio aux États-Unis s’active à promouvoir sa région d’origine et de cœur, la Gascogne. Alors si vous êtes en France le lundi 30 janvier, voici un rendez-vous à ne pas manquer : Les Gasconneries d’André Daguin.
Ce festival qu’Ariane Daguin s’apprête à lancer en France est dédié à son père, figure emblématique de la gastronomie du Sud-Ouest, chef durant 40 ans à l’Hôtel de France (deux étoiles Michelin) à Auch, et décédé il y a trois ans. « J’ai voulu rendre hommage à mon père et surtout à son amour pour sa région, la Gascogne, sa culture, son histoire, ses traditions. Et avec son humour, c’est devenu les Gasconneries. »
Ariane Daguin a donc imaginé un évènement festif qui aurait ravi le grand cuisinier. Vingt-trois producteurs gascons se retrouveront toute la journée du 30 janvier à Ground Control, dans le 12e arrondissement de Paris, pour faire découvrir aux professionnels du secteur et au grand public l’excellence de leurs produits. « Comme tous les Gascons, ils aiment boire, bien manger et bien s’amuser, rappelle Ariane Daguin, mais ils prennent leurs produits très au sérieux. À ce niveau là, il ne faut pas les embêter. »Foies gras, pâtés, poissons, bœuf, veau et volailles seront présentés par ces éleveurs, producteurs de truffes, vignerons, brasseurs, safraniers, pruniculteurs et autres experts de la gastronomie gasconne. Ça ne va pas manquer de saveurs.
Mais avec l’humour facétieux des Daguin, la journée ne s’arrêtera évidemment pas aux dégustations culinaires. Il y aura également des « jeux bêtes », comme s’en amuse la fondatrice du festival : concours de lancer de béret, course palmée, dégustation de demoiselles de canard, initiation à la mêlée de rugby avec des anciens du XV de France – Denis Charvet, Vincent Moscato, Omar Hasan… Rien qu’à lire le programme, ça donne envie de prendre un billet pour Paris.
Les portes ouvriront en deux temps : à 10h pour les professionnels du secteur Cafés-Hôtels-Restaurants (chefs, cavistes, acheteurs de grands magasins…). La cheffe Hélène Darroze participera à une conférence sur le thème « Comment attirer des investissements ». Suivront deux autres conférences sur « les tendances dans l’alimentation de demain », animées par le chef cuisinier Thierry Marx et, pour les vins, par Jérôme Gagnez, auxquelles pourront assister, à partir de 17h, le grand public muni du pass VP « avant-première ». Ce billet à 20€ permettra également de rencontrer des chefs, de participer à une séance de dédicaces ou encore d’assister à des démonstrations de cuisine. Le pass grand public « classique » à 15€ donnera accès aux Gasconneries à partir de 18h avec une immersion dans toutes les traditions, culinaires et animations festives. « Ne pas oublier son filet à provisions », recommande Ariane Daguin, car il y aura de quoi faire son marché.
L’objectif, à terme, est de pérenniser le festival « pour qu’il puisse servir aux producteurs et leur ouvrir de nouveaux horizons », explique Ariane Daguin, qui a déjà créé une nouvelle entreprise en France afin de pouvoir embaucher. « J’aimerais que ce soit un événement bi-annuel qui se tienne dans une grande ville durant l’hiver – Paris cette année mais pourquoi pas Lyon ou Marseille une autre année – et en Gascogne l’été. » Projet à long terme… Et pourquoi pas des Gasconneries aux États-Unis ?