Ce 6 décembre, ils seront près d’une cinquantaine de Français à se réunir autour d’un repas pour collecter des cadeaux de Noël pour les enfants de Saint Vincent de Paul d’Oakland.
Cette association qui vient en aide aux plus démunis, est née à Paris en 1833 et installée en Californie depuis 1938. Mais jusqu’à présent, seul son nom rappelait ses origines françaises. Lorsque Dominique Chauvet, arrivée il y a trois ans aux Etats-Unis, a découvert Saint-Vincent de Paul (SVdP), elle a voulu aider le groupe. « Il y a deux mois, je les ai appelés car je voulais les aider en tant que life coach en accompagnant notamment les femmes et leurs enfants. Lorsque j’ai découvert l’ampleur de ce qu’il y avait à faire, le manque de moyens et l’absence de Français, il m’est apparu évident qu’une nouvelle communauté française devait se constituer pour faire revivre les racines de cet établissement d’aide et d’accompagnement aux plus démunis.”
«Happée par l’aventure», cette jolie blonde pleine d’énergie a réuni en quelques semaines à peine toutes « les bonnes volontés » de son entourage. Plusieurs mails et messages plus tard, la solidarité s’est organisée, au-delà des espérances de son instigatrice. Les invitations pour le déjeuner du 6 décembre qui se déroulera de 11am à 1pm ont du être clôturées, faute de place.
La collecte de cadeaux se fera au domicile d’une amie. Chacun y apportera ce qu’il peut offrir, en plus de son temps et de sa présence et d’un cadeau pour les enfants de SVdP. Ainsi, Pascal Martin donnera les chocolats de sa fabrication, Laurence Pride le vin qu’elle produit à Napa, Paul Maugu, restaurateur, assurera l’ensemble du menu… Mais il y aura également Stéphanie Ross et les vêtements de sa marque « Les Petits carreaux » ou encore Julie Barlier et son champagne…
“Continuer l’histoire de cet établissement”
«Ca m’a paru naturel, confie Laurence Pride. Avec cette fibre française, il était difficile de ne pas se laisser tenter. Et puis d’une certaine façon, c’est une manière de continuer l’histoire de cet établissement».
Bettina Minoué de l’Alliance française de Berkeley a elle aussi rejoint l’aventure et apporté son aide en relayant les actions organisées pour l’association d’Oakland. Chacun voit déjà plus loin, plus grand, comme Stéphanie Ross : « les collectes sont une formule que je connais bien et ça se fait beaucoup ici aux Etats-Unis. Je suis personnellement très attachée au fait d’agir concrètement et localement. L’année prochaine, pourquoi ne pas faire le même évènement à plus grande échelle».
Un souhait partagé par Dominique Chauvet qui s’avoue « frustrée » de ne pas pouvoir accueillir plus de monde le 6 décembre. « Il est évident qu’il y aura une suite. »