Vente aux enchères, champagne, red carpet et donateurs… Jeudi 18 mai, le réseau de business women francophones The Elles Collective organise son premier gala à la résidence de France de Los Angeles, à Beverly Hills. Un événement chic organisé sous le patronage de la consule, Julie Duhaut-Bedos, en présence d’une invitée d’honneur, l’actrice Sharon Stone, comme l’ont annoncé les Elles ce mercredi 17 mai sur leur compte Instagram.
“Nous sommes très honorées d’avoir le soutien de cette actrice oscarisée, une femme indépendante, une battante, qui cultive un lien particulier avec la France ” se réjouit Claire Arnaud-Aubour, membre des Elles, qui a orchestré la communication autour de l’événement avec son agence SpLAshPR Agency. Le but du gala : soutenir ces femmes françaises ou francophones qui lancent leur business aux États-Unis. Une centaine de billets ont été mis en vente au prix de 180$ sur le site Internet des Elles, où un appel aux sponsors et aux dons a été lancé en amont du gala.
« En vendant des billets à ce prix élevé, notre but n’est pas d’organiser une soirée pour nos membres mais d’attirer des donateurs extérieurs à notre communauté, insiste Nadine Teboul, à la tête du Chapter de Los Angeles, qui pilote la soirée. Nous aimerions faire venir des Américains francophiles, qui sont les principaux clients des Elles », explique la décoratrice. Cours de boxe, stage de voile, photographies, livres, ĝateaux… Les lots mis en vente lors du cocktail, pour la plupart donnés par les Elles pour une valeur de 10.000$, reflètent leurs talents.
Pour la jeune association, en forte expansion depuis sa création par Karine Hervouet il y a 4 ans dans la région de LA, l’enjeu est double : gagner en visibilité et lever des fonds. « Nous rassemblons 108 membres à travers les États-Unis et de nouvelles recrues nous rejoignent tous les mois, mais nous restons encore confidentielles, reconnaît Céline Amilien, la dynamique présidente des Elles, basée à San Diego. Nous avons aussi besoin de lever des fonds pour nous pérenniser et à terme, payer des salariés, car l’association repose uniquement sur le bénévolat. »
Avec ce premier gala, les Frenchies veulent aussi « apprendre les codes des non-profits américaines », selon Nadine Teboul, inspirée par le Women Business Network (WBN) de la chambre de commerce de Beverly Hills. « Aux États-Unis, où les associations ne reçoivent pas de subventions publiques, solliciter des mécènes est naturel, ce dont nous avons moins l’habitude en France », relève-t-elle.
Mettre en commun ses contacts, s’encourager face aux difficultés, le tout entre femmes, dans un climat bienveillant… Pour les expatriées qui partent à l’assaut du marché américain, l’esprit de sororité des Elles offre une vraie « bulle de sécurité », selon Céline Amilien. Une entraide précieuse pour ces femmes, nombreuses à se reconvertir ou à démarrer leur activité à partir de zéro après avoir suivi leur conjoint aux États-Unis.
Le réseau n’est pas réservé aux cheffes d’entreprise, mais accueille aussi les free-lance ou les femmes en responsabilité dans de grosses boîtes. Certaines sont stylistes, coachs en santé, pâtissières, travaillent dans le tourisme, l’immobilier ou le développement durable… « Nous voulons montrer qu’elles peuvent être en position de leadership même si elles n’ont pas fait d’école de commerce », martèle leur présidente.
Plusieurs fois par mois, les Elles se rassemblent en ligne ou en personne dans les chapters de Los Angeles, Pasadena, Orange County, San Diego et San Francisco. Des rencontres aux formats variés : « L’outil du mois », lancé récemment, connaît un gros succès, tout comme les « masterminds », des petits groupes où les femmes partagent leurs problématiques professionnelles en toute confidentialité. Une formule qui suscite de plus en plus l’engouement au-delà de la Californie. Un nouveau chapitre doit être lancé à Denver, et un septième devrait ouvrir à Seattle d’ici la fin de l’année.