Après l’exposition sur Toulouse-Lautrec, le MoMA continue de rendre hommage aux artistes français. Le 12 octobre, cent papiers découpés de Matisse sont mis à l’honneur. Une première pour le musée new-yorkais depuis 1961.
C’est à la fin des années quarante, à la fin de sa vie, que le peintre de “La Danse” fait du découpage son principal moyen d’expression, opérant ainsi une révolution artistique. Son travail consistait à découper des toiles peintes et agencer les morceaux de manière à obtenir des formes et des tailles variées – du végétal à l’abstrait. Un procédé que Matisse expliquait d’ailleurs par le fait de “dessiner sans la couleur“.
La créativité dont l’artiste fait preuve pendant cette période a donné lieu à des interrogations sur le statut de l’oeuvre d’art.
A l’origine, le MoMA souhaitait restaurer un des plus célèbres découpages de Matisse, “La Piscine” (1952), qui représente le salon de celui-ci, à Nice. Au centre de l’exposition, l’oeuvre n’était pas accessible au public depuis vingt ans.