C’est sans doute le document qu’on vous demandera le plus souvent aux États-Unis : que vous soyez ou non propriétaire d’une voiture, obtenir le permis de conduire américain est une bonne idée, qui vous facilitera la vie. Outre, bien sûr, la possibilité de conduire, le permis (driving licence) est aussi bien souvent la seule pièce d’identité officielle américaine reconnue universellement. Voici ce qu’il faut savoir sur l’obtention du permis – et comment vivre sans si vous y tenez. Et comme toujours aux États-Unis, selon l’État où vous habitez, les choses peuvent changer considérablement.
Si vous êtes aux États-Unis en touriste, ou pour moins de 3 mois, pas la peine de passer le permis américain. Pour louer une voiture, votre permis français suffira dans tous les États, mais certains exigent en outre le permis international (International Driving Permit) qui s’obtient en France et qui n’est en fait qu’une traduction de votre permis. Voici la liste de ces États (dans tous les autres, pas besoin de permis international) :
C’est évidemment la façon la plus simple d’obtenir le permis américain, mais elle est réservée à certains États, les dix-huit qui ont passé un accord de réciprocité avec la France. Dans ce cas, il suffit de faire les démarches auprès du Department of Motor Vehicles (DMV) de l’État, pour le convertir en un permis américain. Voici la liste des États concernés (bien entendu il faut y résider pour pouvoir faire l’échange, la liste est mise à jour fréquemment ici) :
Attention, dans la plupart des Etats, le permis de conduire français que vous remettrez en échange de votre nouveau permis américain sera détruit; on ne vous le rendra donc pas si vous rentrez en France et souhaitez retrouver votre permis français. Dans ce cas, il vous faudra passer en France par la procédure d’échange contre votre permis américain, qui se fait désormais totalement en ligne via le site ANTS. Ce “nouveau” permis français sera alors valide pour 15 ans, comme tout permis français depuis 2013 (et renouvelable par simple formalité administrative). Pour en savoir plus sur l’échange en France, lire ici.
En revanche, dans les autres États (New York, Californie, New Jersey, Nevada…), il est nécessaire de repasser des examens pour conduire en toute légalité. À l’image de la France, le passage du permis se déroule en deux étapes, avec une partie théorique (le code de la route) et une partie pratique (la conduite). Encore une fois, chaque État appliquera des règles différentes. Quelques exemples permettent de mesurer les écarts entre les États, comme la durée de validité (4, 8 ou 10 ans) ou l’âge légal requis (16 ans en moyenne).
Avant de s’attaquer à la conduite, tous les candidats doivent passer le code en s’inscrivant auprès du DMV de leur État. À ce moment, l’agent administratif vous fournira un guide expliquant la signalisation et les règles à respecter. Celles-ci sont parfois différentes de la France, comme l’autorisation de tourner à droite au feu rouge, sauf indication contraire. À noter que la ville de New York interdit cette pratique. Ce qui n’est toutefois pas le cas dans le reste de l’État.
Cet examen diffère à nouveau selon l’État où vous vivez mais, dans tous les cas, il s’agira de répondre à un QCM. Dans le ville de New York, le questionnaire compte 20 entrées, avec un maximum de 6 fautes autorisées. En Californie, ce sont 36 questions qui sont posées (5 erreurs tolérées) contre 50 dans le New Jersey (10 erreurs maximum). Le cas de Washington DC est particulier, les titulaires du permis français n’y auront que le code à passer (25 questions, 5 erreurs possibles), sauf s’ils n’ont pas de numéro de sécurité sociale. Après un paiement de 44 dollars, vous pourrez repartir avec votre permis. Point commun à tous les États qui font passer le code : l’agent administratif vous imposera un rapide test visuel.
Après l’obtention du code, vous y êtes presque, puisqu’il ne reste plus que la conduite. Contrairement à la France, il n’y a en général pas de minimum d’heures de leçons à prendre, sauf exceptions. À New York, par exemple, il faut aller visionner dans une auto-école une très longue vidéo de sécurité. Si les heures de conduite ne sont pas obligatoires, elles sont souvent conseillées ne serait-ce que pour se familiariser avec les exigences locales des examinateurs, mais quelques heures suffisent.
Il faut ensuite se rendre au DMV et prendre rendez-vous avec un inspecteur qui vous fera passer l’épreuve et, bien entendu, s’acquitter du paiement de quelques dizaines de dollars. Vous pouvez venir avec une voiture particulière mais attention: même si vous êtes titulaire d’un permis français, ne venez pas au volant, vous seriez recalé avant d’avoir passé l’épreuve ! Sachez qu’il existe aussi des auto-écoles qui vous permettront, d’une part de prendre des leçons, et d’autre part, de disposer d’une voiture pour passer la conduite.
Inutile de stresser, puisque ce test dure en moyenne moins de 15 minutes et se déroule généralement dans les environs du centre d’examen du DMV. Armez-vous de patience, car les candidats sont nombreux. Il ne faut pas hésiter à y consacrer une journée de congé ! Après cette épreuve de conduite, l’examinateur vous dira tout de suite si vous êtes reçu. Dans de nombreux États, le permis de conduire vous sera délivré dans la foulée… Félicitations, vous êtes maintenant officiellement titulaire du permis de conduire made in USA !
Articles French Morning sur l’obtention du permis de conduire américain à :
Washington DC et sa région : ici
New York : ici
Et : Qu’est ce que je risque à conduire avec mon permis français à New York ?
Los Angeles : ici