Le volontariat international en entreprise (VIE) a été mis sur pied en 2000 par l’État pour prendre le relais de la Coopération du service national en entreprise. Formulé pour faire face aux défis d’une économie mondialisée, le VIE permet à une entreprise d’intégrer au sein de ses effectifs un jeune de 18 à 28 ans pour une mission professionnelle à l’étranger de 6 à 24 mois. Une véritable «solution gagnant-gagnant», selon Christine Lagarde ministre délégué au commerce extérieur.
Aujourd’hui un peu moins de 5000 volontaires sont en poste à travers le monde pour le compte de 1200 sociétés, dont 60 % de petites et moyennes entreprises (PME). Les États-Unis viennent toujours au premier rang des pays d’affectation des jeunes. Le dragon chinois devrait cependant lui ravir cette place en 2007, la Chine réalisera alors le doublé, puisqu’elle occupe déjà la première place des pays destinations retenus par les entreprises. Depuis le lancement du VIE en 2001, plus de 12000 jeunes diplômés d’école de commerce, ingénieurs, etc. sont partis en mission.
Ce succès en annonce d’autres pour l’économie française, selon Christine Ilacqua, chef du département VIE et du Centre d’information sur le volontariat international (CIVI) chez Ubifrance. «Il y a une relation claire entre le nombre d’expatriés présents dans un pays et les exportations faites vers ce même pays. Par exemple, plus il y a de Français à l’étranger, plus nous y exportons. La France compte un certain retard sur ce plan par rapport à ses voisins européens et a moins de ses ressortissants à l’étranger que l’Allemagne. Le VIE collabore à combler ce retard et assure une présence sur le terrain.»
Un parcours fléché
Le mode d’emploi du volontariat international en entreprise (VIE) se veut le plus simple possible, mais est soumis à quelques spécificités locales selon les pays hôtes. Un départ vers les États-Unis n’est d’ailleurs pas exempt de petits détails à examiner avec soin. Le visa J-1 Trainee accordé aux volontaires est limité à 18 mois pour toute la vie d’un individu, ce qui sous-entend que la mission ne peut pas excéder cette échéance, mais que si le candidat a déjà fait un stage aux États-Unis sous ce visa, la durée de ce précédent séjour viendra grignoter sur cette nouvelle expérience. Le J-1 Trainee repose sur une loi faisant la promotion des échanges culturels et de la formation, deux dimensions que ne devra pas ignorer la mission. Aucun VIE ne se fait aux États-Unis par exemple si la structure d’accueil ne compte pas de citoyens américains.
UbiFrance, ou l’Agence française pour le développement international des entreprises, accompagne les partis impliqués dans toutes les étapes du projet avec une souplesse exemplaire en France. UbiFrance prend en charge pour l’entreprise la gestion de tous les aspects administratifs du volontariat. L’agence peut fournir de l’assistance au moment du recrutement en opérant une présélection ou accueillir dans ses bureaux l’entreprise pour que s’y déroule l’entretien d’embauche. Elle s’occupe aussi de fournir la protection sociale des volontaires qui profitent du statut public. Le volontaire est de ce fait salarié d’UbiFrance, il ne vient donc pas gonfler la masse salariale de l’entreprise-hôte et ne figure pas non plus sur le décompte de ses effectifs.
Un barème a été fixé selon la taille de l’entreprise et selon la zone où est envoyé le volontaire pour déterminer la somme demandée pour pouvoir accueillir un VIE. Pour New York, le coût s’élève à 3047 euros par mois pour une entreprise dont le chiffre d’affaires est inférieur à 50 millions d’euros, pour un chiffre d’affaires de 50 à 200 millions d’euros, le barème est de 3147 euros et pour une entreprise dont le chiffre d’affaires dépasse les 200 millions d’euros, 3247 euros. Ces montants sont sujets à des révisions régulières et varient même d’une ville américaine à une autre. Ils englobent tous les dépenses engagées pour le VIE, les indemnités du volontaire, les frais de gestions et la protection sociale.
UbiFrance va encore plus loin pour les PME incapables de s’offrir toutes seules un volontaire. L’agence peut aussi aider à trouver un partenaire avec qui partager le temps de travail d’un volontaire et ainsi les frais liés au projet..
Un espace dédié au VIE sur le site internet d’UbiFrance détaille toutes les étapes à suivre pour profiter de ce dispositif. Le réservoir des candidats prêts pour l’aventure est même disponible en ligne avec un accès à leur curriculum vitae.
Le ticket pour l’aventure pour les candidats se trouve aussi en ligne. Le CIVI donne sur son site toute l’information sur le VIE, et permet d’y afficher son curriculum vitae pour que des entreprises en recherche de candidats le consulte et inversement de consulter des offres soumises par des entreprises.
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