Une épave retrouvée au large de Cape Canaveral provoque des bisbilles entre la France et une entreprise américaine.
En mai dernier, GME (Global Marine Exploration) découvrait les restes d’un navire du XVIe siècle, toujours équipé de divers éléments d’appareillage. Trois canons en bronze et un monument en marbre étaient ornés d’une fleur de lys, armoiries du royaume de France. Selon GME, les restes proviennent de l’épave d’un navire marchand espagnol. Mais la France n’est pas d’accord: pour elle, cette découverte n’est autre que l’épave de «La Trinité», le vaisseau amiral de la flotte militaire du navigateur de Dieppe (Seine-Maritime), Jean Ribault, coulée en 1565 au large de la Floride. L’ambassade de France vient de réclamer la propriété de l’épave devant le tribunal d’Orlando.
GME reconnaît que ces canons et ce monument appartenaient aux colons français du XVIe siècle, mais selon ses experts, cela ne prouve pas que l’épave soit française. Ces objets, dérobés par les ennemis de la France, se seraient simplement retrouvés sur un navire espagnol, qui se serait échoué à son tour, soutient l’entreprise américaine. La France n’y croit pas, et est d’ailleurs soutenue par de nombreux chercheurs américains.
S’il s’agit d’un navire marchand, 80% de la trouvaille reviendra à GME et 20% à l’État de Floride ; s’il s’agit d’un vaisseau militaire français, le gouvernement français en deviendra l’unique propriétaire.