(Article mis à jour le 20 juin avec les réactions des candidats) Après un premier tour plus serré que prévu, où Roland Lescure ne comptait que 2,5 points d’avance sur Florence Roger, le député sortant et représentant d’Ensemble! l’emporte largement au second tour devant la candidate de la NUPES.
Sur l’ensemble de la circonscription, Roland Lescure l’emporte avec 55,6%, contre 44,3% pour Florence Roger. Pour le député sortant, le résultat est très loin du compte de 2017. Il avait alors engrangé près de 80% des voix contre le sortant d’alors Frédéric Lefebvre (Les Républicains). Mais il était cette fois opposé à une candidate de gauche et le fort ancrage à gauche des électeurs français au Québec a équilibré le rapport de force. Florence Roger l’emporte en effet largement à Montréal (près de 62% des voix).
De son côté, Roland Lescure a pu compter sur les forces macronistes parmi les Français des États-Unis : il réalise notamment 70% à New York, 81% à Miami, 67% à San Francisco et Los Angeles. C’est, semble-t-il, le député sortant qui a le plus profité du léger regain (3%) de participation entre les deux tours.
Répondant à French Morning, Roland Lescure a souligné « nous avons montré qu’on pouvait mener une campagne sur le fond, positive, et opposant sans furie deux modèles de société », se félicitant du choix des Français d’Amérique du Nord. Florence Roger se réjouit elle d’avoir mobilisé « 4 à 5000 voix supplémentaires au second tour ». « On a fait une belle campagne, avec un beau travail d’équipe, poursuit la candidate. Un ami m’a dit que c’était une défaite d’avenir ».
Réélu, Roland Lescure fait face à un deuxième mandat qui sera très différent du premier. « La situation inédite au parlement nous donne une responsabilité elle aussi inédite, reconnaît-il, assurant vouloir « travailler en collaboration avec les autres groupes afin de construire du consensus, obtenir des résultats et réconcilier les Français avec la politique ».
De son côté, Florence Roger souligne que « la réponse à l’abstention va être le défi. Je suis attristée par le score du Rassemblement national en France (…) Il va falloir récupérer ces fâchés pas fachos », dit-elle, reprenant l’expression de l’Insoumis François Ruffin. Avant de confier que, pour sa part, elle n’a pas encore réfléchi à son avenir. « J’ai besoin de dormir quelques jours ! On va faire vivre la NUPES, une union très productive. C’est le premier enjeu. Après, la politique est partout ! ».