Une vingtaine de personnes se sont réunies au Café Bastille de San Francisco, jeudi soir, autour de Frédéric Lefebvre. En direct sur Facebook Live, le député Les Républicains (LR) des Français d’Amérique du Nord a annoncé sa candidature à sa propre succession pour les élections législatives des 3 et 17 juin prochains.
D’autres événements se tenaient, en simultané, dans douze villes nord-américaines dont New York, Washington, Miami ou encore Montréal afin de « toucher tous les Français de cette circonscription immense qui fait 40 fois la taille de la France ».
Pour Frédéric Lefebvre, se présenter une seconde fois était une évidence : « Cela fait quatre ans que j’agis pour les Français ici. J’ai obtenu beaucoup choses, concernant la simplification des services consulaires par exemple, on va enfin recevoir les passeports par courrier. Mais les gens attendent encore beaucoup de moi, que ça soit sur la fiscalité, l’éducation et la protection sociale. C’était donc une évidence de poursuivre le travail engagé. » L’élu indique qu’il lancera, en octobre, un bureau d’aide au départ et au retour des Français expatriés, en Île-de-France dans un premier temps, avant de le généraliser à toutes les régions.
Le député a réaffirmé sa ligne politique plus modérée que ses confrères LR François Baroin et Laurent Wauquiez, dans la lignée de sa tribune dans le magazine Valeurs Actuelles. C’est d’ailleurs Alain Juppé qui présidera le comité de soutien du député sortant en Amérique du Nord. « J’ai voté la loi Macron, le CICE, ça m’a été parfois reproché mais il faut savoir additionner, travailler dans l’intérêt des Français », assume Frédéric Lefebvre qui affirme vouloir garder sa liberté. « Si vous n’êtes pas dans la ligne, c’est tout juste si on ne veut pas vous couper la tête. Ce qui m’intéresse dans la politique, c’est de faire ce que j’ai envie de faire pour les gens, en essayant de rompre avec les vieux codes. »
Si l’élection présidentielle a vu les deux grands partis traditionnels éliminés dès le premier tour, c’est selon lui « parce qu’il y a eu cette tentation de radicaliser les méthodes et les discours. Depuis 2012, je l’ai dit et répété publiquement à Nicolas Sarkozy. Je pense que courir après le Front National a amené à cette situation. »
Frédéric Lefebvre rappelle qu’il est « un homme de droite » mais qu’il reste « ouvert » et qu’il privilégiera toujours « sa patrie à son parti ». Pour mettre en place des « réformes profondes et courageuses », il faut « savoir tendre la main », explique-t-il tout en signalant qu’« un certain nombre de personnalités d’En Marche ! » le soutiennent dans cette circonscription.
Dans l’assemblée présente à San Francisco, quand on lui demande ce qui le différencie de Roland Lescure, le candidat de la République En Marche!, le député LR répond « c’est à vous juger ». Mais celui qui se revendique être « un homme d’action » note que sa différence s’inscrit dans « le lien particulier avec les Français » tissé au cours de ses quatre années de mandat.