Sans surprise, les militants de l’UMP nord-américaine qui ne soutiennent pas le candidat investi par le parti, Frédéric Lefebvre, seront suspendus voire exclus.
“Une fois que les dates de l’élection seront connues, des procédures de suspension ou d’exclusion seront enclenchées, indique Jean Simonetti, responsable de la Fédération des Français de l’étranger de l’UMP. On ne peut pas accepter cela“.
Sont visés: l’élue AFE (Assemblée des Français de l’étranger) de la Côte Est Nicole Hirsh et l’élu AFE de Toronto et Vancouver Jacques Janson. Tous deux soutiennent le candidat de l’UDI (centre-droit) Louis Giscard d’Estaing. Egalement dans le collimateur: Yann Coatanlem, le numéro 2 de l’UMP Côte Est, qui assure la direction de la campagne de “LGE” aux Etats-Unis. Guy Wildenstein, le patron de l’UMP Côte Est et proche de Nicolas Sarkozy, n’est pas visé pour le moment. Il avait indiqué à French Morning qu’il ne soutiendrait pas Frédéric Lefebvre, tout en se gardant de se prononcer publiquement pour un autre candidat.
“Guy Wildenstein a dit ce qu’il avait à dire. S’il devait refaire une déclaration publique, des mesures seront prises, assure M. Simonetti. On ne pourra pas accepter que des adhérents, des cadres locaux, encartés, ne soutiennent pas le candidat de l’UMP. En aucun cas ne pourront-ils utiliser leur étiquette UMP pour faire campagne.” Les sanctions s’appliqueront également à tout candidat dissident et ses supporters.
Ces procédures de mise à l’écart ne sont pas surprenantes: elles sont conformes aux statuts du parti. Pendant la législative de 2012, l’UMP Gérard Michon en avait fait les frais en se présentant contre Frédéric Lefebvre. Tout comme François Lubrina, délégué de l’UMP au Québec, suspendu pour son soutien au divers droite Julien Balkany. Outre MM. Lefebvre et Giscard d’Estaing, deux autres candidats se sont déclarés à droite pour la législative partielle de 2013: l’élu AFE Damien Regnard, qui n’a pas renouvelé sa cotisation à l’UMP en janvier, et Gérard Michon.
“Dès le début, j’ai informé M. Copé de ma décision pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés, insiste Nicole Hirsh, qui soutient Louis Giscard d’Estaing. Ils feront ce qu’ils veulent, mais cela ne va pas me faire changer d’avis.” Pour leur part, MM. Janson et Coatanlem n’ont pas souhaité commenter “une décision qui n’est pas encore prise.“