L’annonce de la mort de Joël Robuchon est tombée tôt dans la matinée du lundi 6 août aux Etats-Unis. Au fil des heures, les articles rendant hommage au “cuisinier du siècle” se sont multipliés. Le journal USA Today parle d’un “chef iconique” qui a laissé entrer les clients dans la cuisine. La chaine Fox News évoque un cuisinier “légendaire“ et le Washington Post le décrit comme un “maître”.
Pour ce dernier, il a “secoué le monde renfermé de la haute cuisine française en régalant les palais avec les délices de la pomme de terre en purée et en permettant aux clients d’avoir un aperçu de la cuisine“.
Joël Robuchon, chef le plus étoilé de l’histoire (31 au Michelin en 2018) avait ouvert plusieurs restaurants aux Etats-Unis. Après avoir fermé en 2012 son restaurant à l’hôtel Four Seasons à New York, il avait fait son retour dans la Grosse Pomme en 2017 en ouvrant “L’Atelier de Joël Robuchon” à Chelsea, son concept de restaurants intimistes présents dans le monde entier. D’autres projets devaient voir le jour à New York et Miami. Le chef a aussi un restaurant à Las Vegas.
“C’est difficile de choisir quelle distinction lister en premier, reconnait le site Newser: le fait que Joël Robuchon a été nommé ‘chef du siècle’ en 1989 ou qu’il détenait le record de 32 étoiles au Michelin en 2016“.
Pour le site spécialisé dans la restauration, Eater, Joël Robuchon “laisse derrière lui l’héritage très influent de la nouvelle cuisine française“. “Le chef vénéré aimait moderniser et démocratiser la nourriture française de manière simple et ludique, notamment au travers de ses pommes-purée riches en beurre et en installant des sièges au comptoir dans des établissements traditionnellement plus formels“, poursuit la journaliste Stefanie Tuder, auteure de l’article.
Plusieurs médias américains reprennent une dépêche de l’agence Associated Press qui décrit la “carrière de superlatifs” du chef-cuisinier. “Son but, disait-il, était de mettre les clients à l’aise, les laisser interagir avec le chef et, surtout, remettre l’accent sur la nourriture. C’était en partie un pied-de-nez au régime des étoiles Michelin, qui accorde des points pas seulement pour les techniques, mais aussi pour l’ambiance et le service. Mais Michelin, comme tout le monde, l’a avalé“.
“Pour beaucoup, Robuchon était plus qu’un chef, résume à son tour Grub Street, un site dédié à l’actualité gastronomique. Il était l’incarnation du grand maître cuisinier”.