En matière de beauté, les stars américaines ont toujours fait confiance aux professionnels français, réputés pour leur savoir-faire : l’esthéticienne de Marilyn Monroe, Madame Renna, fut longtemps l’une des plus populaires d’Hollywood. En s’installant il y a trois ans en plein cœur de Beverly Hills dans le mythique Beverly Wilshire Hotel (où a été tourné « Pretty Woman »), la coiffeuse française Léa Journo, est elle-aussi très vite devenue la nouvelle coqueluche du show-business.
De Brad Pitt à Jennifer Aniston en passant par Orlando Bloom, Ellen DeGeneres (la présentatrice des Oscars cette année) ou encore Natalie Portman, pas une seule chevelure de star ne résiste à son coup de ciseau légendaire. Son secret ? « J’ose leur dire de but en blanc ce qui leur va ou pas » lance-t-elle, la cigarette aux lèvres, assise au bord de la piscine de l’hôtel, sur lequel donne son salon de coiffure. « Je crois qu’ils apprécient mon honnêteté. C’est rare dans leur milieu. Du coup, pour eux, c’est même rafraîchissant. D’ailleurs, je n’ai pas de limites : à chaque fois, j’ai une idée très précise de ce que je vais faire et je vais jusqu’au bout. Comme lorsque j’ai coupé très court les cheveux de Jane Fonda (ndlr : une coiffure qui a beaucoup fait parler d’elle)!», confie-t-elle avec une pointe de fierté dans la voix.
« Et puis, chez moi, tout le monde est logé à la même enseigne : quand Brad Pitt vient se faire coiffer, il se retrouve à côté de parfaits anonymes. Que ce soit lui ou la femme de ménage, je mets le même soin à rendre les gens beaux». Mais les femmes de ménage ne sont pas légion chez Léa Journo: l’addition affiche souvent plusieurs zéros…
« Gamine, je scrutais les femmes dans la rue en imaginant de nouvelles coupes »
Au-delà de son franc-parler et de sa gouaille parisienne, c’est avant tout le talent de cette coiffeuse expérimentée qui a fait la différence à Hollywood. « J’ai su très jeune que je voulais être coiffeuse. Un cadeau de Dieu sans doute. Gamine, je scrutais les femmes dans la rue en imaginant de nouvelles coupes de cheveux qui auraient pu leur aller mieux. Au grand dam de ma mère qui était terriblement gênée ! » s’amuse-t-elle.
Petite dernière d’une famille de dix enfants, Léa Journo est née aux Lilas et a grandi dans le 20ème arrondissent de Paris. A 13 ans, elle entre en apprentissage dans un petit salon parisien. Très vite, elle gravit les échelons. A 21 ans, elle remporte le grand prix du Mondial de la Coiffure du Festival de Cannes et à 24, elle ouvre à Paris son propre salon « Lea Saint Karl », qui se développe rapidement. « Sergio Bossi qui avait une centaine de salons dans le monde m’a ensuite proposé de devenir sa directrice artistique. Je me suis mise à former tout un tas de coiffeurs, partout sur la planète».
C’est comme cela qu’elle se fait remarquer par le Beverly Wilshire Hotel qui lui propose d’ouvrir son propre salon de coiffure dans l’hôtel, l’un de ses locaux étant vacant. « J’ai commencé l’aventure en juin 2003. La première année, j’ai pas mal galéré : j’avais tous les clients de l’hôtel qui venaient uniquement se faire laver la tête ! » se souvient-elle. Puis de fil en aiguille, par le bouche à oreille, sa clientèle hollywoodienne explose. « Ça a commencé avec Britney Spears, puis ça n’a plus arrêté ». Aujourd’hui, malgré un emploi du temps ultra-chargé, Léa Journo fourmille de projets. «J’ouvre un nouveau salon au Texas cette année ! Puis, un peu plus tard, ce sera certainement au tour de Dubaï et de New York ! ».
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Super article ! Ca fait rêver !
Aidez moi à realiser mon rêve d’aller moi aussi aux USA
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Merci beaucoup 🙂