“Vote par internet: peut mieux faire”. C’est en substance la conclusion d’un test réalisé fin janvier auprès de 15.000 volontaires. Seuls 30% d’entre eux ont été en mesure d’exprimer leur choix au premier tour, contre 33% au second. « Probant » selon le Secrétaire d’Etat chargé des Français de l’étranger, Edouard Courtial. Inquiétant, pour la gauche. « Ce test a démontré que le dispositif était trop contraignant quant au type d’équipement et de configuration nécessaire, ce qui laisse présager une efficacité très moyenne du dispositif», estiment quatre sénateurs socialistes des Français de l’étranger dans un communiqué .
Parmi les problèmes rencontrés, des problèmes d’acheminements des mots de passe et des identifiants, de compatibilité des systèmes d’exploitation Apple ou encore de lisibilité des codes. L’enjeu est pourtant crucial : le vote par Internet semble être, pour de nombreux Français, le meilleur moyen de faire leur choix, au vu des distances parfois très importantes entre le lieu d’habitation des votants et le bureau de vote le plus proche. C’est notamment le cas pour les Français du Canada, qui ne pourront voter que dans leurs consulats et Ambassade. De plus, certains d’entre eux ne pourront pas compter sur le vote par correspondance, la date-butoir du 1er mars pour les inscriptions étant passée. Ce mode de vote est, de surcroît, tributaire des services postaux, qui connaissent une grande disparité dans leur rapidité de fonctionnement et les territoires couverts.
De son côté, le Quai d’Orsay a mis en ligne un questionnaire destiné aux participants du test pour l’aider à identifier les problèmes à l’origine du faible taux de réussite. « Le vote électronique dans le réseau diplomatique et consulaire est une première. Tous les efforts sont mis en œuvre pour permettre à nos compatriotes d’utiliser cette facilité en toute sécurité », promet le Ministère des Affaires étrangères sur son site.