Vous ou votre entreprise buttez sur un problème? Il existe sûrement quelqu’un dans le monde qui connait la solution, mais comment faire pour rentrer en contact avec lui facilement et rapidement ? C’est pour répondre à ce besoin, que la jeune entreprise Hypsios a conçu une place de marché Internet pour mettre en relation ceux qui cherchent une solution (les «seekers»), et ceux qui peuvent la leur fournir (les «solvers»). Un échange bien sûr rémunérateur pour le «seeker» (1500 dollars minimum) s’il résout le problème dans les délais. Ces problèmes peuvent être de tout type (technique, informatique, juridique,…), mais concernent majoritairement la sphère professionnelle.
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Si l’idée apparait finalement simple, la mise la place technique d’un tel service en ligne semble autrement plus complexe. Un défi que Hypios, fondé en 2008 par Oussamar Ammar et Jérémie Bertrand, semble cependant en passe de réussir avec une plate-forme internet opérationnelle en beta tests déjà depuis plusieurs mois et plusieurs dizaines de milliers d’inscrits répartis dans plus de 122 pays.
«Nous l’avons expérimenté pour nous-mêmes, et cela a très bien fonctionné» explique Klaus-Peter Speidel, responsable de la communication de Hypios. «Nous avions un problème sur l’algorythme pour identifier automatiquement les «solvers» les mieux profilés à chaque type de demande. Nous avons mis notre problème en ligne, et la solution nous a été fournie par un étudiant en thèse à Telecom ParisTech» affirme t-il.
C’est ce sens de l’innovation et ce goût d’entreprendre que le Club 600 a voulu récompensé en remettant le prix de l’entreprenariat 2009 à Hypios mardi 15 décembre dans les salons de l’Alliance Française à Manhattan, en présence de Philippe Lalliot, consul général de France à New York, et d’un parterre de dirigeants d’entreprises français. Un prix pas seulement honorifique : Klaus Peter Speidel et Stephane Chong, les deux répresentants de Hypios venus à New York pour la cérémonie, sont en effet repartis avec un chèque de 10 000 dollars, des locaux gratuits à Manhattan pendant un an, et enfin, un coaching de longue durée de la part des sponsors du concours et des membres du club 600.
Une reconnaissance et un soutien qui semblent avoir porté ses fruits pour les gagnants l’an dernier du premier crû du Prix Club 600. La start-up californienne Fruition Sciences, fondée par les jeunes français Sébastien Payen et Thibaut Scholasch, et qui conçoit des technologies de mesure en temps réel de la santé des vignobles, a en effet multiplié ses ventes par cinq en moins d’un an.
L’autre finaliste de l’édition 2009 de ce prix destiné à promouvoir les entrepreneurs francophones de moins de 35 ans porteur d’un projet innovant aux Etats-Unis, était Ilan Abehassera, CEO de Producteev. Ce jeune français basé à New York a développé avec son associé Aric Lasry un outil de gestions de taches intégrant tous les outils standards de messagerie (twiteer, email,… ).
Installé à Paris, Hypios compte déjà une dizaine de collaborateurs parmi lesquels figurent un Allemand, un Italien et un Américain. Un bureau est en cours d’ouverture en Californie. Quant au tout nouveau bureau de New York, il sera occupé par Stéphane Chong, vice Président du business developpement de Hypios, et précédemment basé à Boston. «C’est une opportunité formidable de pouvoir s’installer à New York, car c’est ici que se traitent les affaires !» s’enthousiasme Stéphane Chong.
La réception des candidatures pour le prix 2010 débute en janvier prochain sur le site du Club 600.
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