François Bayrou a accusé les chaînes de télévision françaises d’être “pro-Sarkozy”. Visiblement, à France 2, quelqu’un a décidé -discrètement- de rétablir l’équilibre et de pousser le “tout sauf Sarkozy”. Lundi soir, le journal télévisé était entièrement consacré au résultat de l’élection. Comme d’habitude, ce même journal a été diffusé sous-titré en anglais sur plusieurs réseaux cablés des Etats-Unis (la chaîne 25 à New York, chaque jour à 19 h) ce même lundi. Sauf que cette fois, le sous-titrage a fait des siennes. Nicolas Sarkozy dit : “‘j’invite tous les Français (…) à s’unir à moi. Le traducteur lui s’amuse: “(…) to rally my inflated ego”.
Traduction de la traduction: “à rejoindre mon égo surdimensionné”.
Un visionnage attentif du reste du journal n’a pas permis de répérer d’autres blagues du traducteur. Mais le plaisanterie est risquée: la poursuite de cette diffusion aux Etats-Unis est justement en ce moment menacée. L’enjeu porte notamment sur le coût du sous-titrage, dont une partie était financée par une subvention du Ministère des Affaires étrangères, qui a été supprimée. Si jamais Nicolas Sarkozy est élu le 6 mai, pas sûr qu’il ait envie de rétablir la dite subvention…
LIRE LA REPONSE DE FRANCE 2
Sur la diffusion du journal de France 2 aux US: Réponse de la ministre de la francophonie au Sénat.
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Bon, en ces lendemains de second tour, j’vais t’embêter un peu. Je devrais pas mais c’est dans les tripes, peut pas m’en empêcher lol toi umpiste me disais qu’avoir un avis différent, “c’est la démocratie”. Je suis absolument d’accord avec toi. Seulement… Plus j’écoute ton favori, plus je travail sur lui (tu sais comme moi que je ne l’ai pas “survolé”, et que de nombreux jeunes UMP le connaissent moins bien que moi) plus… Je suis inquiet.En temps normal, si je vois quelqu’un de droite gagner quelque part, moi en bon ‘tit jeune de gauche, qui suis pour une économie compétitive et solidaire à la fois, bref je me dis, bon, les avantages sociaux vont baisser, il va libéraliser. Bien. Les chiffres montrent que ça marche pas économiquement, et je pense que ça crée du conflit là où le compromis est plus efficace. Mais bon je me dis : les gens verront bien le bilan dans cinq ans, et ils se tourneront vers la gauche. C’est embêtant, c’est pas catastrophique non plus. Là, ce coup-ci, c’est différent. Tu dis “qu’avoir un autre avis, c’est la démocratie”. Moi j’te réponds “N. Sarkozy ce n’est pas la démocratie”. C’est pas le fascisme non plus, je ne vais pas tomber dans le plagiat Besancenotique. Y’a un sacré écart entre un régime totalitaire et un parfait démocrate. Mais N. Sarkozy n’est pas un parfait démocrate,loin de là. Petit aperçu : Ses propos sur la génétique, pétrifiants. Sa loi sur la prise de l’ADN de toute personne interpellée ou témoin et le fichage général qui va avec. Son mépris du référendum de 2005. Sa volonté d’être “plus qu’un arbitre” dans son rôle de président (alors que c’est parce qu’il n’est qu’arbitre qu’il ne peut pas se faire virer par l’assemblée). Sa façon de prendre les thèmes de l’extrême-droite, de les assimiler, au point que même l’électeur traditionnel du FN a voté pour lui en masse (Sa façon de présenter les immigrés comme une menace de “l’identité nationale” par exemple). Sa merveilleuse idée de ficher dès l’âge de deux ans les bébés qui auraient un comportement de “pro-délinquant”. Je pourrais multiplier les exemples. tiens, une citation : “Je veux redonner à tous les Français la fierté d’être Français.Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’Homme et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté.Je veux dire que durant la guerre tous les Français n’ont pas été pétainistes, qu’ils y a eu aussi les héros de la France libre et de la résistance, que si certains Français ont dénoncé des Juifs à la Gestapo, d’autres, beaucoup plus nombreux [c’est faux], les ont aidés au péril de leur vie, que des mères ont caché des enfants juifs parmi leurs propres enfants.”Avoue que c’est digne du FN. Une des choses bien que Chirac a fait, c’est reconnaître le rôle des Français dans la 2nd guerre mondiale. Lui n’aurait rien dit du tout. Lui pense que la France “n’a pas à rougir de son histoire”. Bientôt il nous dira que le camp de Drancy (76000 déportés, 2500 revenus), c’est un point de détail… En dehors d’avoir les mêmes idées que Bush (sur la génétique, le rôle de missionnaire de l’occident à travers le monde, la charité religieuse plutôt que la solidarité etc.) ce type n’a qu’une idée en tête : Son pouvoir. Je sais, ils sont tous comme ça. Mais pas autant : certains ont encore des convictions, lui pas.Donc, (que j’embête avec ces histoires), je te demande juste de faire un petit effort. Lit Marianne qui révèle la conception de la liberté d’expression de mister Darkozy. (cf. le-vrai-sarkozy en pdf)Tu vas dire : “il me fait le coup de sarko=danger”. C’est pas exactement ça. Ce serait plus : sarko = rien à foutre de la liberté. Ca en fait pas un “danger” pour autant. Mais p’tet bien un risque.Je voudrais juste que tu te remettes en question quelques secondes, et que tu te demandes… Pourquoi c’est lui que tu as glissé dans l’enveloppe. Si déjà tu fais ça, j’aurai gagné : tu vas forcément dépasser la simple image de l’homme énergique véhiculée par les médias. Si tu commences à penser à son projet, à la tête de la France dans cinq ans, ça me suffit. Ca veut dire que tu ne pourras pas te dire dans 3 ans “je ne savais pas”. Je t’embêterai plus, promis, ce sera la dernière fois 🙂 désolé de t’avoir embêtée, mais autant que tu aies tous les éléments en main la prochaine fois. J’imagine difficilement te faire voter Royal. Mais si après cette lecture tu es un peu moins sure de ton choix, je suis vraiment ouvert au débat. En fait, j’aimerais vraiment (te) comprendre. Ce serait génial que tu puisses m’expliquer le pourquoi du comment. Il est probablement trop tard pour te convaincre. Il est peut-être encore temps de te faire douter. (c’est lyrique un militant, pas vrai? 😉 )Voilà, j’ai écrit ce que j’avais envie, histoire de pas regretter dans 15 jours de ne pas l’avoir fait en cas de mauvaise nouvelle.à très bientôt j’espère, du bon côté de la force :d
Aujourd’hui Ségolène peut encore gagner seulement si elle rassure à fond sur des sujets qu’elle n’a pas encore abordés suffisamment. La politique étrangère en est une de taille, je viens de le dire. Sa conviction qu’on puisse garder une société humaine tout en avançant dans la progression économique est le seul moyen pour elle de gagner plus de voix. Les idées magnifiques de l’extrême gauche ne portent plus, et le monde avance, qu’on en pense ce qu’on en pense. Zapatero fut un soutien très important pour elle dans la campagne. Il lui faut prouver qu’elle peut être ferme, claire, clairvoyante, et ouverte au progrès économique. Trop de gens du centre et de la droite craigne qu’elle fasse stagner la france. Même si je suis opposée à eux, écoutons leurs peurs et répondons-y par des propos clairs et précis sur l’économie, entre autres
si Sarko a l’air plus crédible, hélas, c’est parce que cela fait des années qu’il y travaille, et ses capacités de séducteur sont grandes. Au-delà des efforts pour rester calme (il est agité et soupe au lait, rejetant et agressif, assez malade, pour tout dire). Dimanche soir dans sa voiture, il se prenait pour Jules César, et surtout pour le Président qu’il est sûr d’être. Ségolène était tellement stressée qu’elle ne pouvait même pas remercier d’un large sourire ses militants enthousiastes .. Elle ne RASSURE PAS. Malheureusement, c’est un “métier”, et c’est pour cela que je dis qu’elle doit sortir des dossiers sur lesquels elle est imbattable et lui non. En a-t-elle ? A-t-elle des propositions économiques progressistes qui rassureront l’étranger ? A-t-elle une vision du monde dans lequel elle saura avoir une position juste et forte ? C’est tout un débat, qui a lieu, bientôt le 2 mai
Amitiés socialistes a toutes et à tous !!!
Pour Ben:
Je ne pense pas qu’un commentaire aussi long que le tiens serve a qqch sur un article qui evoque un manque de professionnalisme clair de la part du traducteur du JT de F2.
Cela etant, ton petit commentaire merite qqs remarques et precisions sur chacun des points / arguments / affirmations que tu detailles :
1- “il va libéraliser […] ça marche pas économiquement” : et l’Angleterre ? et les pays nordiques ? et l’Allemagne ? (et n’ose pas dire que c’est grace a l’union nationale non-voulue de merkel, ce sont les resultats a moyen terme de schroder !)
2- “Ses propos sur la génétique, pétrifiants” : il faut arreter la dessus : il a simplement ouvert le debat sur l’inne et l’acquis et jamais parle de “ficher dès l’âge de deux ans les bébés qui auraient un comportement de “pro-délinquant””
3- “Son mépris du référendum de 2005” ??? Il me semble que ta sego veut le faire revoter, et lui veut le simplifier… qui est meprisant la dessus ?
4- “Sa volonté d’être “plus qu’un arbitre” dans son rôle de président” : sincerement ou est le probleme la dedans ?
5- “Sa façon de présenter les immigrés comme une menace de “l’identité nationale” par exemple” : qd est-ce qu’il a dit cela ? Il a juste dit qu’il etait normal que les immigres qui veulent s’installer en France pour de bon apprennent l’histoire du pays (comme dans bcp de pays au monde / y compris les etats-unis qui nous accueillent !)
6- “Je veux redonner à tous les Français la fierté d’être Français” Je n’ai pas honte d’etre Francais, mais j’ai honte du comportement de la France – des francais qui veulent reformer sans que cela ne les affectent ni eux, ni leurs familles, ni leurs copains… – des socialialo-communistes issus d’un autre siecle qui ne sont pas capable de comprendre que si delocalisation il y a, c’est une chance d’evolution / de changement / de formation et de progres pour ceux qui subissent cette delocalisation (a condition que ces derniers soient bien entoures, formes, etc… cf pgme de sarko) etc, la liste est longue…
7- Ton passage sur la France des droits de l’homme et sur les resistants est totalement demagogique, il ne fait pas avancer ton argumentation 🙁
8- “ce type n’a qu’une idée en tête : Son pouvoir” C’est clair que ta sego killeuse elle est totalement philanthrope dans l’histoire… Chez lui on sent au moins une envie de marquer l’histoire…
9- “En dehors d’avoir les mêmes idées que Bush” meme commentaire que sur le point 7 + c’est faux
10- “certains ont encore des convictions, lui pas” C’est vrai qu’il y a un / une qui a propose de modifier son programme pour plaire a bayrou : guess who ?!
11- “Lit Marianne qui révèle la conception de la liberté d’expression” : cet article est un torchon journalistique modele de ce que tout apprenti journaliste ne doit pas faire : ne pas citer de sources, etre vague, supposer sans demontrer quoiquece soit – De plus est-ce que Sego ne controle pas les medias en empechant de publier de nombreux cadavres sur elle (elle et hollande n’habitent pas ensemble – sa derniere fille n’est pas de lui – elle s’est fait refaire la machoire aux frais du contribuable, etc…)
11- “Zapatero fut un soutien très important pour elle dans la campagne.” Beau soutient que celui qui a ete elu grace un, tres malheureux, concours de circonstances dramatiques… Puis a fait peur de grande “fermete et clairvoyance” en negociant avec l’ETA terroriste : l’Espagne s’en mord les doigts…
“Mais si après cette lecture tu es un peu moins sure de ton choix, je suis vraiment ouvert au débat.” Le debat que tu propose n’est pas un debat, mais une accumulation de propos faux demagos et sans fondements…
Quand a ton ouverture finale (“A-t-elle des propositions économiques progressistes qui rassureront l’étranger ?”) elle ne merite pas de commentaire tellement la reponse est evidente a ce stade de la campagne…
Concernant l’article sur les sous-titres:
C’est vraiment honteux et tellement petit ! Quelle image de la France !
J’espere qu’il y aura des suites et que le responsable s’expliquera…
comment on fait pour voir la video ? il est mis en ligne quelque part ce journal sous-titré ?
Surtout les (nombreux) jours de grève durant lesquels le journal est remplacé par un bandeau….
J’aimerais bien savoir quel est le taux d’audience de ce journal
Et french morning? Il roulerait pas aussi un peu pour Sarkozy!
Merci de nous épargner ta diatribe pro-sarko stp !
Ton kaiser et toi etes aussi bas de plafond l’un que l’autre. Le retournement de veste, la petitesse la menace et le mensonge font apparaitre la démagogie comme un moindre mal. A bon entendeur..
PS: Si ton petit maître à penser gagne le pouvoir, j’échange volontiers ma place en France contre la tienne dans un pays qui va repasser aux démocrates. A bon entendeur..
Une politique qui ferme les yeux sur les problèmes les plus cruciaux de notre société(le chômage, la précarité, la vie chère ,la santé,le logement), qui stigmatise les plus faibles . Cette politique là est dangereuse!
Il faut une France plus juste, plus solidaire, pour une France plus forte!
au fils de pute Charles, les attentats du mois de mars 2004 ne sont pas un simple incident. Les Espagnols ont payé ce jour là une facture que personne ne leur avait demandé de valider. Mais pour ceux qui se battent avec le corps des autres c’est toujours facile, comme il est facile de déserter son pays et l’insulter de loin.
Le devoir d’un traducteur est de traduire de son mieux l’intention de l’auteur.
Ce qu’a fait ce traducteur est un très grave manquement à l’éthique.
Il est sinistre pour notre pays de lire ici même des approbations de ce qu’il a fait.
si sarko est élu ça va craindre pour tous ceux qui ne lui lécheront pas les bottes comme Alain Genestar ou Joseph Macé-Scaron, mais cet argument ne touche pas les sarkozystes.
par contre je crois que tout le monde est sensible au ridicule et au discrédit qui sera porté sur la France si jamais les chefs d’états étrangers s’aperçoivent de ceci :
Quand Sarkozy se grandit Le président de l’UMP s’est hissé sur la pointe des pieds pour une photo de groupe du sommet franco-allemand. …
http://permanent.nouvelobs.com/politique/20061013.OBS5523.html
http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2006/09/16/h_4_ill_813795_sarkobush.jpg
http://youtube.com/watch?v=v5RFy1seacc
http://www.dailymotion.com/relevance/search/sarkozy%2Bpieds/video/x1u3vg_sarko-sur-la-pointe-des-pieds/1
à diffuser largement svp
Bravo Charles pour ton commentaire. Tu auras constaté comme moi que les gens de gauche qui te critiquent ne sont pas capable d’avancer un seul argument basé sur le programme de S. Royal donc ils essayent de s’en prendre à la personnalité de N Sarkozy. Seule chose qui leur reste à faire pour sauver la boutique.
Quand à Ben, le passage où il nous dit qu’il espere que les Français se rendront compte des désavantage de la politque de droite par rapport à l’utopie de la gauche, effectivement l’ensemble des Français doit etre bêtes puis qu’à part les deux septennats de Mitterrand ça a du leur echapper…
Enfin cher Ben, allez lire le figaro de cette semaine, page une, courrier des lecteurs, un celèbre professeur de medecine de Lyon dit effectivement que le caractère meurtrier pourrait etre en partie présent dans les genes (inée) ET grandement developpé par des facteurs extérieurs (milieux familiale…). En gros la recherche n’est pas finie mais penche dans cette direction. Mais bon ce professeur et les chercheurs doivent aussi être des imbéciles finalement…..
C’est quand même incroyable (v’là que je parle comme Sarko… zut) que certains crient à la propagande journalistique anti-Sarko alors que le responsable de cette mauvaise blague, traducteur AMERICAIN, n’est même pas électeur chez nous et a déjà été viré ! Et c’est même incroyable qu’on puisse penser les Américains assez cons pour prendre la traduction au premier degré, et ne pas y voir de “joke”… ça promet, si ça continue l’humour va être réglementé ! C’est pas pour excuser l’interprète évidemment, mais plutôt parce que je préfère m’indigner pour ce qui en vaut la peine.
pour la personne ci dessous qui ose comparer les democrates US a sarko, sachez juste que le candidat francais est bien plus a gauche que ce parti notament sur le plan social. c’est mal connaitre les us que de croire que le parti democrate est un parti de gauche, surtout sur une echelle internationale. la gauche americaine est plus proche de la droite republicaine francaise. les republicains US sont plus proches de le pen sur beaucoup de points. ce qui fait de moi un supporter de sarko en france, et un supporter du parti democrate ici aux USA.
quant a savoir si les democrates vont passer en 2008, rien n’est moins sur malheureusement.
quant aux personnes qui excusent le traducteur, c’est un peu prendre des gens pour des imbeciles. les excuses de la chaine sont d’un credible a faire rire, surtout en periode electorale. mais bon si ces explications vous conviennent….
autopate.
de Dallas, USA
ah, egalement, je pense que le minable message anonyme du monsieur citant un “fils de pute”, devrait etre modere. celui qui parle de desertion et d’insulte a distance, devrait commencer par appliquer ses beaux principes sur lui meme.
ça vous dirait de venir passer 5 ans à Paris ? j’échange mon appartement ! [email protected]
Je m’exile en Amerique du Sud… Bonne chance pour ton appart. Tu trouveras certainement des americains qui echangeraient Bush pour Sarko, ils peuvent encore se payer un loyer a Paris.
Bisous de Paris,
Lama Gauchiste
“un celèbre professeur de medecine de Lyon dit effectivement que le caractère meurtrier pourrait etre en partie présent dans les genes (inée) ET grandement developpé par des facteurs extérieurs (milieux familiale…). En gros la recherche n’est pas finie ”
Le révisionnisme américain non plus n’est pas fini…et en France il a de l’avenir avec l’UMPFN !
Fini de rire!
Jules Romains dans “Les Copains” raconte à ses lecteurs comment la statue de Vercingétorix interrompt au beau milieu de son discours d’inauguration le maire d’une sous-préfecture d’un tonitruant “C’est pas vrai!” Pire: dans le même livre, un mystificateur se fait passer pour un théologien et prononce en chaire un discours iconoclaste… Le croiriez-vous? celui qui racontait ces canulars, Jules Romains, était académicien; si, si, si!… Mais c’était une autre époque. Les Copains, c’était en 1913. Aujourd’hui, on ne rit plus!
Je suis d’accord avec Nicolas, la droite francaise est l’equivalent des democrates americains. Je suis democrate ici mais vote Sarko en France. La France a besoin de changements, et ceux qui le disent l’aiment et ne sont pas des deserteurs.
En ce qui concerne les commentaires sur la genetique… Je pense qu’essayer d’aider ceux qui ont des comportements perturbateurs des qu’ils sont petits a ses avantages, souvent les parents ne savent plus quoi faire, et leur offrir de l’aide pourrait s’averer etre une bonne idee! Sarko n’a jamais parle de mettre en tole les gamins de 2 ans non plus, il faut arreter…
Et quant a Segolene, elle n’a pas beaucoup de reponses a offrir, sur beaucoup de sujets!
http://www.dailymotion.com/video/x1t9zx_segolene-sans-reponse
http://www.youtube.com/watch?v=fKFxb4ZmSYQ
A celui qui me traite de “fils de pute”:
Encore une fois, je vais faire comme avec Ben, je reprends tes arguments / commentaires et je vais te montrer que tu as tord:
1- Tu as gentillement dit: “au fils de pute Charles, les attentats du mois de mars 2004 ne sont pas un simple incident”
2- Je pense que cela faisait reference a “Zapatero […] qui a ete elu grace un, tres malheureux, concours de circonstances dramatiques… ”
-> Je suis certain que les lecteurs de French Morning feront la diffence entre “simple incident” et “tres malheureux, concours de circonstances dramatiques”
Ch.
La Ligue des droits de l’Homme (LDH), réunie à Paris en comité central, a appelé samedi “à voter et faire voter, le 6 mai 2007, pour Ségolène Royal”.
Dans un communiqué intitulé “Barrons la route à l’autoritarisme”, la Ligue des Droits de l’Homme a assuré n’intervenir “dans le débat électoral que si le bon fonctionnement de la démocratie, l’effectivité de la citoyenneté et le respect des principes de liberté, d’égalité et de fraternité sont en jeu”.
“Si Nicolas Sarkozy se voyait confier la plus haute charge de l’Etat, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : loi durcissant encore la répression pénale, nouvelle loi anti-étrangers, contrat de travail ‘unique’ se substituant au CDI, sans parler du ministère de l”identitaire’ et de l’immigration”, poursuit le communiqué. “Il est de notre devoir d’alerter les citoyennes et les citoyens de ce pays.”
“La poursuite et l’amplification de la politique menée depuis cinq ans ne serait pas un ‘rêve’ mais un cauchemar. Nous ne voulons pas d’une démocratie muselée qui, parce qu’elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales”, ajoute la LDH.
“La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous”, conclut le communiqué. “Pendant qu’il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l’égalité et non les discriminations”.
Communiqué de la LDH
Le 6 mai, barrons la route à l’autoritarisme, votons pour défendre les droits et les libertés
Contre-pouvoir et association civique luttant contre l’arbitraire, l’injustice et l’intolérance, la Ligue des droits de l’Homme n’intervient dans le débat électoral que si le bon fonctionnement de la démocratie, l’effectivité de la citoyenneté et le respect des principes de liberté, d’égalité et de fraternité sont en jeu.
Nous venons de vivre cinq années de régression des libertés, de l’égalité et de la fraternité. Tous les pouvoirs ont été accaparés par un seul courant politique. L’autoritarisme, le recours aux moyens d’exception ont accompagné le renforcement du contrôle social, le choix du tout répressif, le recul des droits des justiciables, les attaques contre l’indépendance des juges. L’insécurité sociale a été renforcée pour les plus faibles, la protection sociale fragilisée, la précarité du travail encouragée. Les « marginaux », les « différents », les jeunes des quartiers défavorisés, ont été traités en boucs émissaires, les étrangers traqués jusque dans les écoles maternelles, les familles les plus démunies sanctionnées pour leur pauvreté.
Si Nicolas Sarkozy se voyait confier la plus haute charge de l’Etat, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas : loi durcissant encore la répression pénale, nouvelle loi anti-étrangers, contrat de travail « unique » se substituant au CDI, sans parler du ministère de l’« identitaire » et de l’immigration… Il est de notre devoir d’alerter les citoyennes et les citoyens de ce pays : la poursuite et l’amplification de la politique menée depuis cinq ans ne serait pas un «rêve» mais un cauchemar. Nous ne voulons pas d’une démocratie muselée qui, parce qu’elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales.
Nous voulons une autre France : fière de sa diversité, soucieuse que chacun puisse réaliser ses aspirations, porteuse des libertés et rénovant sa démocratie. La France n’est jamais aussi grande que lorsqu’elle met ses actes en accord avec son ambition séculaire de voir tous les droits valoir pour tous. Pendant qu’il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l’égalité et non les discriminations.
La Ligue des droits de l’Homme appelle à voter et à faire voter, le 6 mai 2007, pour Ségolène Royal.
Paris, le 28 avril 2007.
Michel Onfray raconte sa rencontre avec Nicolas Sarkozy
“La revue Philosophie magazine m’a demandé si, sur le principe, j’acceptais de rencontrer l’un des candidats à la présidentielles pour le questionner sur son programme culturel, son rapport aux choses de l’esprit ou sa relation à la philosophie. Dans la foulée de mon consentement, la rédaction m’a rappelé en me demandant si j’avais une objection contre Nicolas Sarkozy.
Pas plus avec lui qu’avec un autre, j’aurais même consenti à Jean-Marie Le Pen tant l’approche de l’un de ces animaux politiques m’intéressait comme on visite un zoo ou un musée des horreurs dans une faculté de médecine. Ce fut donc Nicolas Sarkozy.
Il me paraît assez probable que son temps passé – donc perdu…- avec Doc Gynéco ou Johnny Hallyday le dispensait de connaître un peu mon travail, même de loin. Je comptais sur la fiche des renseignements généraux et les notes de collaborateurs. De fait, les portes plumes avaient fait au plus rapide : en l’occurrence la copie de mon blog consacrée à son auguste personne. Pour mémoire, son titre était : Les habits de grand- mère Sarkozy – j’y montrais combien le candidat officiel drapait ses poils de loup dans une capeline républicaine bien inédite…
Je me trouvais donc dans l’antichambre du bureau de la fameuse grand mère Sarkozy, place Beauvau, en compagnie de deux compères de la rédaction de la revue et d’un photographe qui n’en revenaient pas de se retrouver dans cette géographie de tous les coups fourrés de la République. Épicentre de la stratégie et de la tactique politique policière, espace du cynisme en acte, officine du machiavélisme en or d’État, et portraits des figures disciplinaires de l’histoire de France représentées en médaillons d’austères sinistres.
Arrivée du Ministre de l’intérieur avec un quart d’heure d’avance, il est 17h00 ce mardi 20 février. Début houleux. Agressivité de sa part. Il tourne dans la cage, regarde, jauge, juge, apprécie la situation. Grand fauve blessé, il a lu mes pages de blog et me toise – bien qu’assis dans un fauteuil près de la cheminée. Il a les jambes croisées, l’une d’entre elles est animée d’un incessant mouvement de nervosité, le pied n’arrête pas de bouger. Il tient un cigare fin et long, étrange module assez féminin.
Chemise ouverte, pas de cravate, bijoux en or, bracelet d’adolescent au poignet, cadeau de son fils probablement. Plus il en rajoute dans la nervosité, plus j’exhibe mon calme.
Premier coup de patte, toutes griffes dehors, puis deuxième, troisième, il n’arrête plus, se lâche, agresse, tape, cogne, parle tout seul, débit impossible à contenir ou à canaliser. Une, deux, dix, vingt phrases autistes. Le directeur de cabinet et le porte-plume regardent et écoutent, impassibles. On les imagine capables d’assister à un interrogatoire musclé arborant le même masque, celui des gens de pouvoir qui observent comment on meurt en direct et ne bronchent pas. Le spectacle des combats de gladiateurs.
Je sens l’air glacial que transportent avec eux ceux qui, d’un geste du pouce, tuent ou épargnent. Poursuite du monologue. Logorrhée interminable. Vacheries lancées comme le jet de fiel d’une bile malade ou comme un venin pulsé par le projet du meurtre. Hâbleur, provocateur, sûr de lui en excitant l’adversaire à se battre, il affirme en substance : « Alors, on vient voir le grand démagogue alors qu’on n’est rien du tout et, en plus, on vient se jeter dans la gueule du loup… » !
Je fais une phrase. Elle est pulvérisée, détruite, cassée, interdite, morcelée : encore du cynisme sans élégance, toujours des phrases dont on sent qu’il les souhaiterait plus dangereuses, plus mortelles sans parvenir à trouver le coup fatal. La haine ne trouve pas d’autre chemin que dans cette série d’aveux de blessure. J’avance une autre phrase. Même traitement, flots de verbes, flux de mots, jets d’acides. Une troisième. Idem. Je commence à trouver la crise un peu longue. De toute façon démesurée, disproportionnée.
Si l’on veut être Président de la République, si l’on s’y prépare depuis le berceau, si l’on souhaite présider les destinées d’un pays deux fois millénaires et jouer dans la cour des grands fauves de la planète, si l’on se prépare à disposer du feu nucléaire, si l’on s’expose depuis des années en s’invitant tous les jours dans les informations de toutes les presses, écrites, parlées, photographiées, numérisées, si l’on mène sa vie publique comme une vie privée, et vice versa, si l’on aspire à devenir le chef des armées, si l’on doit un jour garantir l’État, la Nation, la République, la Constitution, si, si, si, alors comment peut on réagir comme un animal blessé à mort, comme une bête souffrante, alors qu’on a juste à reprocher à son interlocuteur un blog confidentiel peu amène , certes, mais inoffensif ?
Car je n’ai contre moi, pour justifier ce traitement disproportionné , que d’avoir signalé dans une poignée de feuillets sur un blog , que le candidat aux présidentielles me semblait très récemment et fort fraîchement converti à De Gaulle, au gaullisme, à la Nation, à la République, que ses citations de Jaurès et Blum apparaissaient fort opportunément dans un trajet d’une trentaine d’années au cours desquelles ces grands noms étaient introuvables dans ses interventions , questions qui, au demeurant, rendaient possible un débat, et que c’était d’ailleurs pour ces raisons que nous étions là, Alexandre Lacroix, Nicolas Truong et moi….
Cette colère ne fut stoppée que par l’incidence d’une sonnerie de téléphone portable qui le fit s’éloigner dans la pièce d’à côté. Tout en se déplaçant, il répondait avec une voix douce, tendre, très affectueuse, avec des mots doux destinés très probablement à l’un de ses enfants. Le fauve déchaîné tout seul devenait un félin de salon ronronnant de manière domestique. En l’absence du ministre, je m’ouvre à mes deux comparses en présence des deux siens et leur dit que je ne suis pas venu pour ce genre de happening hystérique et que j’envisage de quitter la place séance tenante…
J’étais venu en adversaire politique, certes, la chose me paraissait entendue, et d’ailleurs plutôt publique, mais ceci n’excluait pas un débat sur le fond que je souhaitais et que j’avais préparé en apportant quatre livres enveloppés dans du papier cadeau ! Quiconque a lu Marcel Mauss sait qu’un don contraint à un contre don et j’attendais quelque chose d’inédit dans ce potlatch de primitifs post-modernes … Vaguement liquéfié, et sibyllin, le tandem de l’équipe de Philosophie magazine voyant leur scoop s’évaporer dans les vapeurs du bureau propose, dès le retour du Ministre, que nous passions à autre chose et que j’offre mes cadeaux… Je refuse en disant que les conditions ne sont pas réunies pour ce genre de geste et que, dans tous les sens du terme, il ne s’agit plus de se faire de cadeaux.
« Passons alors à des questions ? A un débat ? Essayons d’échanger ? » tentent Alexandre Lacroix et Nicolas Truong. Essais, ébauche. En tiers bien à la peine, ils reprennent leurs feuilles et lancent deux ou trois sujets.
La vitesse de la violence du ministre est moindre, certes, mais le registre demeure : colère froide en lieu et place de la colère incandescente, mais colère tout de même.
Sur de Gaulle et le gaullisme récent, sur la Nation et la République en vedettes américaines – disons le comme ça…- de son discours d’investiture, sur la confiscation des grands noms de gauche, sur l’Atlantisme ancien du candidat et son incompatibilité avec la doctrine gaullienne, le débat ne prend pas plus . Il m’interpelle : « quelle est ma légitimité pour poser de pareilles questions ? Quels sont mes brevets de gaullisme à moi qui parle de la sorte ? Quelle arrogance me permet de croire que Guy Môquet appartient plus à la gauche qu’à la France ? ». Donc à lui…
Pas d’échanges, mais une machine performante à récuser les questions pour éviter la franche confrontation. Cet homme prend toute opposition de doctrine pour une récusation de sa personne. Je pressens que, de fait, la clé du personnage pourrait bien être dans l’affirmation d’autant plus massive de sa subjectivité qu’elle est fragile, incertaine, à conquérir encore. La force affichée masque mal la faiblesse viscérale et vécue. Aux sommets de la République, autrement dit dans la cage des grands fauves politiques, on ne trouve semble-t-il qu’impuissants sur eux-mêmes et qui, pour cette même raison, aspirent à la puissance sur les autres. Je me sens soudain Sénèque assis dans le salon de Néron…
Habilement, les deux compères tâchent de reprendre le cours des choses, d’accéder un peu aux commandes de ce débat qui n’a pas eu lieu et qui, pour l’instant, leur échappe totalement. De fait, l’ensemble de cette première demi-heure se réduisait à la théâtralisation hystérique d’un être perdu corps et âme dans une danse de mort autour d’une victime émissaire qui assiste à la scène pendant que, de part et d’autre des deux camps, deux fois deux hommes assistent, impuissants, à cette scène primitive du chef de horde possédé par les esprits de la guerre. Grand moment de transe chamanique dans le bureau d’un Ministre de l’intérieur aspirant aux fonctions suprêmes de la République ! Odeurs de sang et de remugles primitifs, traces de bile et de fiel, le sol ressemble à la terre battue jonchées d’immondices après une cérémonie vaudoue…
Tout bascule quand nous entamons une discussion sur la responsabilité, donc la liberté, donc la culpabilité, donc les fondements de la logique disciplinaire : la sienne . Nicolas Sarkozy parle d’une visite faite à la prison des femmes de Rennes. Nous avons laissé la politique derrière nous.
Dès lors, il ne sera plus le même homme. Devenant homme, justement, autrement dit débarrassé des oripeaux de son métier, il fait le geste d’un poing serré porté à son côté droit du ventre et parle du mal comme d’une chose visible, dans le corps, dans la chair, dans les viscères de l’être.
Je crois comprendre qu’il pense que le mal existe comme une entité séparée, claire, métaphysique, objectivable, à la manière d’une tumeur, sans aucune relation avec le social, la société, la politique, les conditions historiques. Je le questionne pour vérifier mon intuition : de fait, il pense que nous naissons bons ou mauvais et que, quoi qu’il arrive, quoi qu’on fasse, tout est déjà réglé par la nature.
A ce moment, je perçois là la métaphysique de droite, la pensée de droite, l’ontologie de droite : l’existence d’idées pures sans relations avec le monde. Le Mal, le Bien, les Bons, les Méchants, et l’on peut ainsi continuer : les Courageux, les Fainéants, les Travailleurs, les Assistés, un genre de théâtre sur lequel chacun joue son rôle, écrit bien en amont par un Destin qui organise tout. Un Destin ou Dieu si l’on veut. Ainsi le Gendarme, le Policier, le Juge, le Soldat, le Militaire et, en face, le Criminel, le Délinquant, le Contrevenant, l’Ennemi. Logique de guerre qui interdit toute paix possible un jour.
Dès lors, ne cherchons pas plus loin, chacun doit faire ce pour quoi il a été destiné : le Ministre de l’Intérieur effectue son travail, le Violeur le sien, et il en va d’une répartition providentielle (au sens théologique du terme) de ces rôles. Où l’on voit comment la pensée de droite s’articule à merveille avec l’outillage métaphysique chrétien : la faute, la pureté, le péché, la grâce, la culpabilité, la moralité, les bons, les méchants, le bien, le mal, la punition, la réparation, la damnation, la rédemption, l’enfer, le paradis, la prison, la légion d’honneur, etc. J’avance l’idée inverse : on ne choisit pas, d’ailleurs on a peu le choix, car les déterminismes sont puissants, divers, multiples. On ne naît pas ce que l’on est, on le devient. Il rechigne et refuse. Et les déterminismes biologiques, psychiques, politiques, économiques, historiques, géographiques ? Rien n’y fait. Il affirme : « J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés !
Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense ». « Génétiquement » : une position intellectuelle tellement répandue outre-Atlantique !
La génétique, l’inné, contre le social et l’acquis ! Les vieilles lignes de partage entre l’individu responsable de tout, la société de rien qui caractérise la droite, ou la société coupable de tout, l’individu de rien, qui constitue la scie musicale de la gauche … Laissons de côté la théorie.
Je passe à l’exemple pour mieux tâcher de montrer que le tout génétique est une impasse autant que le tout social. Face à cet aveu de lieu commun intellectuel, je retrouve naturellement les techniques socratiques du lycée pour interpeller, inquiéter et arrêter l’esprit, capter l’attention de mon interlocuteur qui, de fait, semble réellement désireux d’avancer sur ce sujet.
J’argumente : Lui dont chacun sait l’hétérosexualité – elle fut amplement montrée sur papier couché, sinon couchée sur papier montré…-, a-t-il eu le choix un jour entre son mode de sexualité et un autre ? Se souvient-il du moment où il a essayé l’homosexualité, la pédophilie, la zoophilie, la nécrophilie afin de décider ce qui lui convenait le mieux et d’opter, finalement, et en connaissance de cause, pour l’hétérosexualité ? Non bien sûr. Car la forme prise par sa sexualité est affaire non pas de choix ou de génétique, mais de genèse existentielle. Si nous avions le choix, aucun pédophile ne choisirait de l’être…
L’argument le stoppe. Il me semble qu’à partir de ce moment, le candidat aux présidentielles, le ministre de l’intérieur, l’animal politique haut de gamme laisse le pas à l’homme, fragile, inquiet, ostensiblement hâbleur devant les intellectuels, écartant d’un geste qui peut être méprisant le propos qui en appelle aux choses de l’esprit, à la philosophie, mais finalement trop fragile pour s’accorder le luxe d’une introspection ou se mettre à la tâche socratique sans craindre de trouver dans cette boîte noire l’effroyable cadavre de son enfance.
Dans la conversation, il confie qu’il n’a jamais rien entendu d’aussi absurde que la phrase de Socrate « Connais-toi toi-même ». Cet aveu me glace – pour lui. Et pour ce qu’il dit ainsi de lui en affirmant pareille chose. Cet homme tient donc pour vain, nul, impossible la connaissance de soi ? Autrement dit, cet aspirant à la conduite des destinées de la nation française croit qu’un savoir sur soi est une entreprise vaine ? Je tremble à l’idée que, de fait, les fragilités psychiques au plus haut sommet de l’État, puissent gouverner celui qui règne !
Lors de sa parution, j’avais lu Le pouvoir et la vie de Valéry Giscard d’Estaing qui racontait ses crises d’angoisse, ses inhibitions le paralysant dans son véhicule militaire de parade le 14 juillet sur les Champs Elysées, ses prétextes pour quitter le conseil des ministres afin de subir une injection de calmant, son désir de se faire psychanalyser (par Lacan !) pendant son septennat, etc. Je me souvenais de confidences faites par tel ami bien informé sur l’état psychique fort peu reluisant de Jacques Chirac après la dissolution et sur le type de traitement psy qu’il suivait à cette époque. Je me rappelais la fin d’un François Mitterrand , entre voyantes et reliques de sainte Thérèse, invocations des forces de l’ esprit , croyance en l’ au-delà et abandon aux médecines de perlimpinpin.
Et je voyais là, dans le regard devenu calme du fauve épuisé par sa violence, un vide d’homme perdu qui, hors politique, se défie des questions car il redoute les réponses, et qui, dès qu’il sort de son savoir faire politicien, craint les interrogations existentielles et philosophiques car il appréhende ce qu’elles pourraient lui découvrir de lui qui court tout le temps pour n’avoir pas à s’arrêter sur lui-même.
Les soixante minutes techniquement consenties s’étaient allongées d’une trentaine d’autres. Les deux rôles en costumes qui le flanquaient jouaient le sablier. Je trouvais l’heure venue pour offrir mes cadeaux. Au ministre de l’intérieur adepte des solutions disciplinaires : Surveiller et punir de Michel Foucault ; au catholique qui confesse que, de temps en temps, la messe en famille l’apaise : L’Antéchrist de Nietzsche ; pour le meurtre du père, le chef de la horde primitive : Totem et tabou de Freud ; pour le libéral qui écrit que l’antilibéralisme c’est « l’autre nom du communisme » (il dit n’avoir pas dit ça, je sors mes notes et précise le livre, la page…) : Qu’est-ce que la propriété ? de Proudhon. Comme un enfant un soir de Noël, il déchire avidement. Il ajoute : « j’aime bien les cadeaux ».
Puis : « Mais je vais donc être obligé de vous en faire alors ? »… Comme prévu.
Dans l’entrebâillement de la porte de son bureau, la tension est tombée. Qui prend l’initiative de dire que la rencontre se termine mieux qu’elle n’a commencé ? Je ne sais plus. Il commente : « Normal, on est deux bêtes chacun dans notre genre, non ? Il faut que ça se renifle des bêtes comme ça…». Je suis sidéré du registre : l’animalité, l’olfaction, l’odorat. Le degré zéro de l’humanité donc. Je le plains plus encore. Je conçois que Socrate le plongerait dans des abîmes dont il ne reviendrait pas… Du moins : dont l’homme politique ne reviendrait pas. Ou, disons le autrement : dont l’homme politique reviendrait, certes, mais en ayant laissé derrière lui sa défroque politique pour devenir enfin un homme.
Alors que ses cerbères le prennent presque par la manche, il manifeste le désir de continuer cette conversation, pour le plaisir du débat et de l’échange, afin d’aller plus loin. Tout de go, il me propose de l’accompagner, sans journalistes – il fait un mouvement de bras dans la direction des comparses de Philosophie magazine comme pour signifier leur congé dans un geste qui trahit ce qu’il pense probablement de toute la corporation… Je refuse. Une autre fois ? Les deux amis ont leurs deux paires d’yeux qui clignotent comme des loupiotes…Voyons donc pour plus tard…
Dernier mot de Nicolas Sarkozy en forme de lapsus, il est mouvement vers la sortie : « Je suis quand même un drôle de type, non ? Je dois convaincre soixante-cinq millions de français, et je vous dis, là, que je voudrais continuer la conversation ! Hein ? Non ? Il n’y a pas autre chose à faire ?
Quand même… ». Soixante-cinq millions c’est le nombre des français à convaincre d’amour, pas celui des électeurs à convaincre de voter…
Michel Onfray, philosophe
Le mystère Cécilia
Les journaux français ne veulent ou ne peuvent pas parler du couple Sarkozy ? La presse internationale, elle, ne s’en prive pas.
Les médias français regorgent d’informations sur les élections, mais restent pratiquement muets sur le sujet qui obsède le plus le village politico-médiatique parisien. A onze jours du second tour de l’élection, un silence pesant imposé par la loi entoure l’état des relations entre le favori, Nicolas Sarkozy, et sa femme, Cécilia. Mme Sarkozy, 49 ans, s’est brièvement séparée de son mari il y a deux ans pour revenir ensuite en fanfare. Au premier tour de l’élection, dimanche dernier, elle a voté avec M. Sarkozy – et sans doute aussi pour lui. Or c’était la première fois depuis deux semaines qu’on la voyait en public. Et depuis elle a à nouveau disparu.
Lorsque le couple a voté, dimanche, à Neuilly-sur-Seine, une banlieue aisée de Paris, les relations semblaient pour le moins tendues. Depuis une dizaine de jours, des rumeurs d’une nouvelle séparation donnent lieu à des spéculations scabreuses – y compris en chansons – sur Internet.
Des articles publiés dans la presse britannique et dans d’autres journaux étrangers laissent entendre que Mme Sarkozy a quitté une nouvelle fois son mari pour un autre homme, et ce au milieu de la campagne la plus importante de la vie de son époux.
Un membre de l’UMP a même confié à The Independent qu’il était désormais “de notoriété publique” qu’il y avait eu une nouvelle séparation au sein de ce qui apparaissait autrefois comme un couple idéal. Mais il a ajouté que, cette fois encore, la séparation serait peut-être temporaire.
Dans presque tous les pays démocratiques, une séparation entre le favori de l’élection présidentielle et sa femme, en pleine campagne, serait une nouvelle explosive qui ferait la une des médias. Mais pas en France. La loi française interdit aux médias de toucher à la vie privée, y compris à celle des personnages publics. Cette disposition s’applique également aux publications étrangères, telles que The Independent, qui sont diffusées en France. Bien que cette loi parte d’une bonne intention, elle peut avoir des effets pervers. M. Sarkozy, un personnage réputé fragile et hyperactif, est au cœur du second tour : il est nettement favori face à la candidate socialiste, Ségolène Royal, le 6 mai.
Si sa femme l’a quitté à un moment aussi critique, les gens ne sont-ils pas en droit de le savoir ? Pendant quatorze ans, les médias français n’ont pas pu dévoiler le fait que le président François Mitterrand avait une autre famille et une fille illégitime, Mazarine.
Daniel Schneidermann, éditorialiste du journal Libération, s’est d’ailleurs plaint que la “pravdaïsation” de la presse française s’était encore accentuée. Passant sous silence les rumeurs selon lesquelles Cécilia avait disparu, Paris Match – l’hebdomadaire d’un groupe appartenant à un ami de M. Sarkozy – a publié une double page de photos titrée : “Revoilà Cécilia”. En robe fuschia, Mme Sarkozy assistait à un gala de charité donné à Paris. On n’apercevait aucune trace de son mari.
D’après l’éditeur et chroniqueur Guy Birenbaum, qui a publié des livres sur la relation de connivence qui unit la politique et les médias en France, “le couple Sarkozy est à l’évidence une question légitime pour les médias français. S’ils l’ignorent, ce n’est pas à cause de la loi, mais par peur et par déférence vis-à-vis du pouvoir”.
Amateurs de l’émission Questions pour un Champion lancez-vous à la recherche du nom du candidat mystère ci-dessous
Indice : personnalité politique française gesticulante
Je suis issu d’une famille aristocratique hongroise qui a a fui la Hongrie devant l’avancée soviétique à la fin de la seconde guerre mondiale.
Dans ma jeunesse je participe à des manifestations contre les étudiants grévistes. Contrairement à ce que j’essaye de faire croire, je ne suis pas le candidat de la « rupture » ou de la « nouveauté » en politique, je suis entré en politique sous Giscard il y a 30 ans et j’ai été plusieurs fois ministre, député, maire, président de Conseil Général. A l’époque de la catastrophe de Tchernobyl j’étais délégué interministériel au nucléaire et c’est moi qui ai aidé à la mise en place la campagne de désinformation prétendant que le nuage de Tchernobyl s’est arrêté aux frontières de la France. J’ai fait cependant disparaître cet épisode de ma vie politique de ma biographie officielle sur le site internet du ministère de l’Intérieur.
Ministre de l’économie durant une partie du gouvernement Raffarin, j’ai défendu la rigueur et la baisse des dépenses publiques. J’ai laissé une situation budgétaire catastrophique après deux années passées à ce poste. J’ai réalisé l’ouverture du capital d’EDF-GDF et me suis engagé à ce que jamais cette entreprise ne serait privatisée. J’ai renié cet engagement en 2006 en privatisant GDF, je suis donc un menteur. Ministre de l’Intérieur depuis 2002, j’ai mis en place de nombreuses lois liberticides et j’ai réussi à faire exploser l’insécurité alors que j’étais censé la faire diminuer. Je suis directement responsable du déclenchement de la révolte des banlieues en 2005 par ma politique répressive et mes propos insultants envers les habitants de ces banlieues.
J’ai mis en place la loi CESEDA qui organise l’immigration choisie au profit du fric et j’ai mené la chasse à l’enfant en expulsant les enfants sans-papiers, parfois en les séparant de leurs parents. J’ai fait o btenir la Légion d’Honneur à un de mes amis qui se trouve être un maire d’extrême-droite ayant été condamné à plusieurs reprises pour incitation à la haine raciale. D’ailleurs mon conseiller politique, Patrick Devedjian, est l’un des membres fondateurs d’Occident, ancien groupe d’extrême-droite terroriste et antisémite. J’ai repris l’un des slogans de Jean-Marie Le Pen « la France tu l’aimes ou tu la quittes » et je défends ses thèses que ce soit sur l’immigration ou l’insécurité. Je me vante d’ailleurs d’avoir l’électorat du Front National pour moi. Je suis un fervent partisan des États-Unis, de George Bush et les néoconservateurs américains m’apprécient beaucoup. Je suis pour la guerre en Irak et je s uis venu apporter mon soutien à mon ami George Bush. Je me suis fait photographier lui serrant la main et, pour paraître plus grand, j’ai fait truquer cette photo (pratique qui rappelle les modifications de photos dans un but de propagande réalisées par Staline et Mao Tsé Dong).
Lors de l’affaire Clearstream j’ai déclaré que je souhaitais voir «pendus à un crochet de boucher » ceux qui ont mis mon nom sur les listings. Pour rappel, Hitler aussi voulait voir « pendus à un crochet de boucher » ceux qui ont organisé l’attentat manqué contre lui. Il y a plusieurs mois, j’ai dévoilé à la TV qu’une opération d’arrestation de terroristes allait avoir lieu et j’ai ainsi risqué de faire échouer cette arrestation.
Je suis le chef d’un parti qui s’amuse avec la parité, considérant qu’il faut jouer la carte du remerciement à ceux qui ont servi la cause plutôt qu’à l’égalité des sexes. Je préfère pour cela payer une amende importante qui en fait sera réglée par les contribuables qui financent les partis politiques. Je suis l’acquéreur heureux de biens immobiliers achetés dans des conditions plus que surprenantes. Je peux ainsi me constituer un joli patrimoine sans travailler mais en exhortant les autres à le faire plus pour gagner moins.
Je suis ministre d’un gouvernement et chef de la majorité qui le soutient mais je veux rompre avec tout cela. J’ai donc mené une politique contraire à ce que je croyais pendant 5 ans et je viens juste d’ouvrir les yeux pour pouvoir me faire é lire. Je ne peux renier ma filiation avec mon maître spirituel, grand candidat devant l’éternel mais incapable d’utiliser le pouvoir qui lui a été confié pour faire avancer la société.
Je suis, je suis… candidat à l’élection présidentielle de 2007 et futur perdant de celle-ci …
Indice ? ça commence comme National Socialiste, Notre Seigneur, Nique la Société, Nul et Sinistre,
… Bon, vous avez trouvé ? Oui ? Vous avez gagné le droit de voter pour moi au deuxième tour !
Serge Portelli, magistrat, vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre correctionnelle, auteur de nombreux ouvrages, dont Le Traité de démagogie appliquée, avait préparé un nouvel ouvrage : Ruptures, dressant le bilan sans concession de 5 ans de gouvernement Sarkozy et réfutant la plupart des fausses évidences fondant sa politique de sécurité.
« Nicolas Sarkozy a été ministre de l’Intérieur pendant quatre ans. Son bilan est là, il suffit de l’étudier. Ses propositions sont là, il suffit de les lire.
L’examen minutieux de quatre ans d’exercice du pouvoir, l’analyse détaillée d’un projet dessinent un tableau très différent de la rupture tranquille proposée par le ministre-candidat. Voici de vraies fractures avec nos traditions républicaines, nos principes constitutionnels et notre démocratie. Nicolas Sarkozy n’a jamais pu aller jusqu’au bout de ses idées, empêché le plus souvent par ses propres amis. Après avoir obtenu de la police 530 000 gardes à vue, (40 000 de plus chaque année), après avoir réussi à faire reconduire à la frontière 25 000 personnes en 2006 (femmes et enfants compris), après avoir réussi à créer un nombre incalculable de fichiers (dont celui des enfants qui font l’école buissonnière), il pense pouvoir enfin réaliser ses rêves. Le carnet de comportement pour les enfants présentant des troubles du comportement dès trois ans, les peines de prison automatiques, le fichiers selon l’origine ethnique, les hôpitaux-prison, la disparition de la justice des mineurs, les compagnies de CRS comme police de proximité…
Ce livre est là pour qu’on ne puisse pas dire, après, qu’on ne savait pas. »
Serge Portelli est vice-président au tribunal de Paris, président de la 12e Chambre correctionnelle.
Il a été conseiller de Raymond Forni à la présidence de l’Assemblée nationale et doyen des juges d’instruction au tribunal de Créteil.
Il a été Maître de conférences à l’Institut d’études politiques de Paris et enseigne aujourd’hui à l’Ecole de psychologues praticiens de Paris.
Il est également membre du Syndicat de la magistrature.
Il est notamment l’auteur de : Création et Prison, Edition de l’Atelier, 1995 ; Les droit des victimes, Dalloz, septembre 2003, en collaboration avec le Docteur Gérard Lopez et Mme Sophie Clément et du Traité de démagogie appliquée : Sarkozy, la récidive et nous, Michalon (2006).
L’éditeur Michalon a renoncé à publier le texte avant les élections sous la pression de Nicolas Sarkozy.
Téléchargez gratuitement le livre Ruptures en 1 fichier PDF :
http://ddata.over-blog.com/xxxyyy/0/45/50/91/serge.portelli.ruptures.french_1_.pdf
Rappel historique – “l’homme providentiel”
En 1933, à la suite d’une élection démocratique, Hitler accédait au pouvoir dans une Allemagne rongée par la crise économique, où les citoyens ordinaires avaient subi un appauvrissement sans précédent à cause d’un chômage massif et d’une inflation galopante, créant dans l’opinion un sentiment d’amertume et le désir d’un changement fort pour remettre l’Allemagne sur la bonne voie.
Hitler était alors perçu comme “l’homme providentiel”, le seul ayant l’énergie et la détermination nécessaire. Il bénéficiait du soutien du patronat et des classes aisées, en même temps que d’une partie des classes populaires victimes de la crise. Le danger représenté par Hitler était alors complètement sous-estimé ou ignoré par les médias et par la majorité de “l’intelligentsia”.
A l’issue de la seconde guerre mondiale, les Allemands, et dans une moindre mesure les Italiens, ont durablement pris conscience des dangers du fascisme. Mais cette prise de conscience n’a pas eu lieu en France, où le régime fasciste de Vichy pouvait être considéré comme imposé par la défaite et l’occupation, et non véritablement choisi par les Français, alors qu’en réalité, les fascistes représentait une force politique importante en France pendant les années 30, et le régime de Vichy bénéficiait d’un large soutien populaire. Mais les Français se sont dispensés de faire leur examen de conscience, et la “bête immonde” n’a pas été éradiquée dans les esprits comme en Allemagne. D’où la montée en puissance du Front National et l’actuelle dérive du principal parti de droite (l’UMP) vers l’extrême-droite.
Nous sommes aujourd’hui au 21è siècle, et le fascisme est de retour avec un nouveau visage. Il a évolué vers une forme “moderne”, débarrassé de l’antisémitisme, mais en conservant les mêmes principes et les mêmes méthodes: autoritarisme, culte de la répression, mépris de la démocratie, propagation de la haine, désignation de boucs-émissaires, et absence de scrupules (“la fin justifie les moyens”).
Ainsi, Nicolas Sarkozy n’est pas antisémite (au contraire), mais il est violent, rempli de haine, et ne supporte pas les opinions différentes de la sienne.
Autre caractéristique du fascisme, Nicolas Sarkozy ne cesse de stigmatiser des catégories de personnes en les désignant à la vindicte publique et en les utilisant comme boucs-émissaires:
– les jeunes des banlieues (les “racailles”, à nettoyer au “karscher”)
– les “assistés”
– “ceux qui se lèvent tard”
– les “soixante-huitards” et l’esprit de Mai 68 (cause de tous les maux de la France selon Sarkozy)
– les consommateurs de drogues douces
– les syndicalistes (“ces braillards”, comme il dit)
– les défenseurs des droits de l’homme, qu’il appelle avec mépris les “droits-de-l’hommistes”
Ce n’est pas un hasard si l’édition italienne du livre de Sarkozy a été préfacée par Gianfranco Fini, le leader de l’Alliance Nationale, précédemment dénommée MSI, le parti fasciste mussolinien dont l’Alliance Nationale a conservé le logo, une flamme tricolore aux couleurs de l’Italie (un logo repris et mis aux couleurs de la France par le Front National).
Et ce n’est pas un hasard non plus si Nicolas Sarkozy est la deuxième personnalité préférée des électeurs du Front National après Jean-Marie Le Pen.
Une personnalité inquiétante
Son ambition dévorante, sa soif de pouvoir, le fait qu’il ne pense qu’à son intérêt personnel, sa démagogie, son mépris de la démocratie, son intolérance et sa haine font de Nicolas Sarkozy un danger majeur si il est élu. Sa soif de pouvoir est d’autant plus inquiétante qu’il a déclaré vouloir modifier la constitution pour étendre les pouvoirs présidentiels.
Les observateurs objectifs qui ont approché Sarkozy disent qu’il émane de lui de la violence. Anecdote révélatrice, lorsque Nicolas Sarkozy a été mis en cause par une manipulation dans l’affaire Clearstream, il a dit “je trouverai le responsable de ça et je le pendrait à un croc de boucher”.
Comme il l’a souvent montré à l’Assemblée Nationale ou à Argenteuil, Nicolas Sarkozy est un violent, et il gouvernera dans la violence, “à la cravache”, il dressera les uns contre les autres, et le résultat sera une guerre civile. Les 5 semaines d’émeutes qu’il a déjà provoqué en 2005 ne sont qu’un avant-goût de ce qui arrivera si il s’empare du pouvoir.
Il est alors probable qu’il utilisera le soulèvement populaire comme prétexte pour prendre les pleins pouvoirs, comme l’article 16 de la constitution le permet lorsque “l’indépendance de la Nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux sont menacés d’une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu”.
Ce qu’il a fait – Le bilan de Sarkozy
– Baisse en trompe l’oeil de la délinquance, qui masque une hausse sans précédent des violences aux personnes. Cette hausse est de 20% en moyenne nationale mais elle atteint 70% dans certains départements.
– Primes au rendement pour les policiers, les encourageant ainsi à une répression hystérique, disproportionnée, avec gardes à vues injustifiées, et tolérance zéro pour les automobilistes.
– Transformation des policiers en cow-boys agressifs qui se croient tout permis; hausse sans précédant des bavures et des violences policières.
– Généralisation du flashball et introduction du taser
– Recul sans précédent des droits de l’homme en France, dénoncé par Amnesty International et la Ligue des Droits de l’Homme. Transformation de la France en un état policier oppressant.
– Remplissage des prisons sans se soucier un instant des conditions de détention crées par la surpopulation carcérale (violence entre détenus, viols, suicides, propagation du sida et de la tuberculose). Par sa politique ultra-répressive, Sarkozy a créé une situation catastrophique dans les prisons, une situation indigne d’un pays qui prétend respecter les droits de l’homme et qui donne des leçons au reste du monde à ce sujet.
– Propos irresponsables et haineux qui, combinées aux violences policières et à la “tolérance zéro”, ont provoqué une insurrection des banlieues pendant 5 semaines.
– Privatisation partielle d’EDF
– Fausse promesse que GDF ne serait jamais privatisé.
Ce qu’il fera – Le vrai programme de Sarkozy
– Baisse des impôts pour les riches et pour les entreprises, creusant encore plus le déficit public et l’endettement de la France, une mesure purement idéologique et totalement irresponsable.
– Démantèlement du droit du travail, CPE pour tout le monde, précarité généralisée, avec une licenciement possible pendant 2 ans, sans justificatif ni recours.
– Retraite à 70 ans, et encouragement des retraites privées (fond de pension) pour ceux qui souhaitent partir plus tôt à la retraite et dans de meilleures conditions
– Semaine de 48 heures (alignement sur la norme européenne), et autorisation des heures supplémentaires jusqu’à 70 heures par semaine (opt-out, comme en Angleterre)
– Suppression des charges sociales sur les heures supplémentaires, ce qui encouragera les entreprises à recourir aux heures supplémentaires plutôt qu’embaucher
– Obligation d’effectuer un “travail d’utilité collective” (des travaux forcés payés moins que le SMIC) pour les bénéficiaires de minima sociaux
– Restauration du service national obligatoire pour les jeunes
– Privatisation d’EDF, de la SNCF, de la Poste
– Réduction du nombre d’enseignants, réduction du budget de l’éducation nationale, l’argent restant devant être partagé avec les écoles privées (suppression de la loi Falloux)
– Adoption de la constitution européenne par le parlement, sans consulter les Français par référendum
– Discrimination positive et encouragement du communautarisme
– Immigration choisie, c’est à dire appel à l’immigration quand le rapport entre l’offre et la demande sur le marché du travail est défavorable aux entreprises, risquant ainsi de les obliger à augmenter les salaires
– Suppression de la séparation des églises et de l’état, pour permettre aux lieux de culte d’être financées par l’argent du contribuable
– Augmentation du budget militaire pour renforcer les capacités de la France à participer aux guerres des Etats-Unis, au grand bénéfice des multinationales de l’armement, notamment Dassault (dont le PGD Serge Dassault est député UMP et sarkozyste convaincu), et Lagardère (dont le PDG Arnaud Lagardère est un proche de Sarkozy qui a même été témoin à son mariage avec Cécilia).
– Extension des pouvoirs présidentiels, au détriment du parlement
– Généralisation des machines à voter, afin de pouvoir truquer les futures élections
– Modification probable du jeu électoral en autorisant à nouveau les entreprises à financer les partis politiques, et en légalisant les publicités politiques à la télévision (comme aux USA), afin de renforcer l’avantage donné au parti le plus riche, c’est à dire le plus favorable aux intérêts des multinationales afin de bénéficier de leur “générosité”
– Généralisation de la vidéosurveillance “intelligente”, avec détection automatique des comportements interdits ou jugés suspects y compris pour les infractions anodines, comme allumer une cigarette dans un lieu public. La vidéosurveillance “intelligente” aura aussi pour effet de multiplier les bavures policières (comme l’assassinat d’un jeune brésilien par la police à Londres après les attentats)
– Fichage des enfants dès la maternelle, pour repérer les “futurs délinquants”.
(En tant que ministre de l’intérieur, Nicolas Sarkozy avait prévu de faire adopter cette mesure début 2007, mais il l’a finalement retirée à cause de la polimique qu’elle pouvait susciter avant l’élection présidentielle)
– Création de prisons privées, comme dans le film “Fortress”. Aux Etats-Unis, un tiers des prisons sont déjà privées, et l’un des buts de la répression est désormais de gonfler les profits des sociétés qui gèrent ces prisons et qui sont rémunérées en fonction du nombre de prisonniers.
Et à plus long-terme:
– Arrestations préventives, comme dans “Minority Report”, avec emprisonnement des personnes en raison des crimes qu’elles “pourraient commettre” en fonction de probabilités établies par la police grâce au recoupement des fichiers informatiques publics et privés. Ces fichiers enregistrent de multiples données qui permettent de presque tout savoir sur chaque individu (consommation, déplacements, fréquentations, situation professionelle, financière, familiale, santé, horaires et habitudes de vie, lectures et sites internet consultés, caméras de surveillance, etc)
– Utilisation du terrorisme comme prétexte pour rendre obligatoire le marquage de chaque citoyen avec une puce électronique insérée sous la peau et lisible par un scanner ou par satellite.
Avec Nicolas Sarkozy, vivre en France deviendra un cauchemar digne des visions les plus sombres de la science-fiction, comme “1984” de George Orwell ou “un bonheur insoutenable” d’Ira Levin. Une minorité de privilégiés vivront dans l’opulence et à l’abri de la répression, tandis que le reste de la population vivra dans la misère et dans la peur (peur de la répression, peur des délinquants, peur des attentats, peur de perdre son misérable emploi ou son logement).
Dévotion envers les Etats-Unis
Nicolas Sarkozy veut tuer l’âme de la France, un pays qu’il n’aime pas et qu’il veut rendre semblable au pays qui est son modèle: les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy l’a dit à de nombreuses reprises: il veut en finir avec le modèle social français, lui préférant un modèle américain, caractérisé par une société inégalitaire, violente, et ultra-repressive.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy alignera la politique de la France sur celle des Etats-Unis et engagera la France dans les futures guerres américaines au Proche-Orient. A cause de la politique étrangère de Sarkozy, la France subira des attentats sanglants comme ceux de Madrid ou de Londres. Et ces attentats lui fourniront le prétexte pour réduire encore les libertés et parachever ce qu’il a commencé au ministère de l’intérieur: l’instauration d’un état policier fasciste.
Enfin, par son soutien inconditionnel aux Etats-Unis de Bush, Sarkozy se fait le complice des crimes de guerre américains, des tortures (à Guantanamo, en Afghanistan, en Irak, et dans les prisons secrètes), des assassinats de journalistes par l’armée américaine en Irak, ou de l’emploi de bombes au phosphore contre des civils irakiens. Complice aussi de l’utilisation d’obus et de missiles à uranium appauvri, de l’absence d’interdiction des mines anti-personnelles et des bombes à fragmentation, et du refus américain de ratifier le protocole de Kyoto sur les émissions de CO2.
La garde rapprochée de Sarkozy qui attend dans l’ombre
La “garde rapprochée” de Sarkozy est constituée par Brice Hortefeux et Christian Estrosi, ses fidèles depuis toujours. Il les a nommé à ses cotés au ministère de l’Intérieur, et ils seront récompensés par des postes-clé si Sarkozy arrive au pouvoir.
Tous les deux sont de véritables fascistes, encore pires que leur mentor. Sorte de Dick Cheney français, Brice Hortefeux n’aurait pas déparé au gouvernement de Vichy. Quant à Christian Estrosi, c’est un clone de Sarkozy avec l’intelligence en moins et les connexions “niçoises” en plus. (il est président du conseil général des Alpes Maritimes, un poste précédemment occupé par Jacques Médecin)
Brice Hortefeux sera probablement nommé ministre de l’intérieur, ce qui laisse présager le pire.
Candidat et ministre de l’intérieur
Pour la première fois dans l’histoire de la république française, un candidat à l’élection présidentielle est en même temps ministre de l’intérieur pendant la période qui précède les élections. Cette position donne à Sarkozy le contrôle de la police, des Renseignements Généraux, de la DST (contre-espionnage), mais aussi de l’organisation des élections.
Ayant tous les leviers nécessaires entre ses mains, il n’est pas impossible que Sarkozy les utilise pour espionner ces adversaires (c’est déjà fait, avec la surveillance de l’entourage de Ségolène Royal par les Renseignements généraux), pour truquer les élections, ou pour susciter des événements qui lui seraient électoralement favorables, par exemple des attentats islamistes.
Un ticket sans retour
Si Nicolas Sarkozy est élu, il généralisera les machines à voter, ce qui lui permettra de truquer les prochaines élections, comme Bush aux Etats Unis.
Les machines à voter sont une grave menace pour la démocratie, car elles sont facilement piratables par des virus informatiques destinés à modifier le comptage des votes, ou par le remplacement de composants par des versions truquées. De plus, les machines à voter signifient la fin de l’anonymat du vote, car l’électeur doit s’identifier par une carte magnétique qu’il doit insérer dans la machine pour valider son vote. Techniquement, rien n’empêche que les machines gardent en mémoire qui a voté quoi.
Nicolas Sarkozy s’est déjà déclaré favorable aux machines à voter. Les élections de 2007 risquent donc bien d’être les dernières élections démocratiques en France.
Oui Nicolas Sarkozy est dangereux
Il demeure exceptionnel que “Le Soir”, quotidien Belge de Bruxelles, prenne position dans une élection. Voici l’éditorial de Joëlle Meskens dans l’édition du samedi 14 avril 2007
Jusque-là, nous ne l’avions pas écrit. Parce qu’il demeure exceptionnel que Le Soir prenne position dans une élection, comme il l’avait fait pour soutenir John Kerry face à George Bush aux Etats-Unis.
Cette fois pourtant, on ne peut plus rester sans le dire. Oui, Nicolas Sarkozy est dangereux. Parce que le candidat de l’UMP à l’Elysée a franchi la ligne rouge. Ses propos sur le caractère inné de la pédophilie ou de la tendance suicidaire bouleversent tous les principes de l’humanisme. La société ne servirait donc à rien ? A quoi bon alors l’éducation, la famille, l’amour, l’apprentissage de la tolérance, si le seul destin décide de faire d’un homme un héros ou un monstre ? Ses propos sur l’Allemagne, prédisposée à s’abandonner au nazisme, sont tout aussi écoeurants. Et que dire de cette phrase, entendue en meeting : « La France n’a pas à rougir de son Histoire. Elle n’a pas inventé la solution finale. » Aurait-il oublié que la France a collaboré ? Que Vichy a livré des Juifs aux nazis ? Jacques Chirac a beaucoup de torts. Mais il a eu ce courage, lui, de reconnaitre la responsabilité de l’Etat français pour la collaboration.
Ce virage complète chez Nicolas Sarkozy une posture résolument populiste. Combien de fois, lorsqu’il était à l’Intérieur, n’a-t-il pas accusé les juges de ne pas en faire assez, violant ouvertement la séparation des pouvoirs ? Sa mainmise sur les médias ne laisse pas d’inquiéter, elle aussi, obtenant ici le limogeage d’un directeur dérangeant, discutant là de l’embauche d’un journaliste chargé de couvrir l’UMP. Et que dire de ses déplacements de campagne ? Non seulement il ne peut plus se rendre en banlieue, là où Jean-Marie Le Pen se promène désormais, mais même dans des quartiers moins chauds comme la semaine dernière à la Croix-Rousse à Lyon, il doit reculer par crainte des manifestants.
« Prendre des voix au Front national, est-ce mal ? », interroge Nicolas Sarkozy. Non, bien sûr, au contraire. Mais à condition de ne pas séduire ses électeurs avec les mêmes mots. Au soir du premier tour, le candidat de l’UMP se félicitera peut-être d’avoir asséché le terreau électoral de Jean-Marie Le Pen. Mais à quel prix ? Celui, affolant, d’une lepénisation des esprits.
Sarkozy en meeting, c’est trois policiers pour dix militants
Sarkozy ne rigole pas avec sa sécurité. Pour son meeting de Meaux ce vendredi soir, 326 CRS, gendarmes et policiers sont mobilisés pour encadrer les 1000 militants et sympathisants UMP prévus !
La sécurité dans la campagne présidentielle, ce n’est pas une image. Nicolas Sarkozy sera ce vendredi soir en meeting à Meaux (Seine-et-Marne), où il animera une réunion publique à laquelle assisteront environ 1000 militants et sympathisants UMP….ainsi que 326 CRS, gendarmes et policiers.
Ce chiffre émane de la note de service 48/2007 adressée jeudi aux différents services concernés par la Direction Générale de la Police Nationale. Plusieurs policiers, tout en s’étonnant du nombre de fonctionnaires réquisitionnés, expliquent que depuis l’attentat d’Alger, les meetings électoraux seront beaucoup plus surveillés, comme l’a annoncé le nouveau ministre de l’Intérieur François Baroin.
Mais le déploiement pour le déplacement à Meaux est sans doute aussi justifié par la nature de la zone visitée. La note de service le dit d’ailleurs noir sur blanc: «Monsieur Jean-François Copé et madame Rachida Dati, porte-parole de Monsieur Nicolas Sarkozy seront présents à l’espace Chambord, au pied du Bâtiment Chambord afin de rencontrer des jeunes gens issus des deux quartiers sensibles de Meaux. Une surveillance particulière y sera mise (sic) en place».
Et, signe d’une appréhension certaine qui semble aussi justifier que plus de 300 policiers soient mobilisés, la note précise encore «qu’en cas d’intervention, chacun devra conserver son sang-froid et agir dans le strict cadre de la Loi ce qui n’exclut pas la fermeté lorsqu’elle s’impose». Un spécialiste du maintien de l’ordre déclare que depuis Alger «la sécurité des permanences électorales et des sièges de campagne a été renforcée.»
En ce qui concene les meetings, elle est appréciée selon les risques de troubles à l’ordre public. Mobiliser 300 policiers montre donc que le déplacement à Meaux inquiète l’entourage de Nicolas Sarkozy.
Et il n’est pas pas encore élu, cela promet…
TOUS les candidats ne sont pas traités de la même manière…
Les inquiétantes ruptures de Monsieur Sarkozy
La France est elle prête à voter en 2007 pour un néo-conservateur américain à passeport français ?
Les partisans du candidat de l’UMP jugeront la question provocatrice et y verront, à l’approche, de l’élection présidentielle, une caricature injuste, exacerbée par l’approche de l’élection présidentielle.
Alors, convenons-en d’emblée. Nicolas Sarkozy sera, pour la gauche, un adversaire redoutable même si son palmarès électoral est bien moins riche qu?on ne l’imagine.
L’homme ne manque ni d’idées, ni de force de conviction, ni de capacité de séduction. Son énergie, son culot, son aplomb, son ambition, sa soif inextinguible de reconnaissance sociale et de pouvoir, sa résistance à l’adversité sont légendaires.
Son supposé « parler vrai » (parfois son parler crû mais lorsque Sarkozy est grossier, il dit parler comme les Français), son sens de la formule, son insolence étonnamment juvénile en font un « bon client » pour les média audiovisuels.
Avec Nicolas Sarkozy, ils capteront toujours un mot, une image, un clin d’oeil, une provocation pour le sacro-saint « 20 heures ».
Orfèvre en communication méthodique et parfois impudique, l’homme a, de plus, su draper son implacable et froide quête du pouvoir dans une toge glamour (Nicolas-la-star-amie-des-stars y compris de celles dont l’exemplarité est discutable) sans laquelle il ne saurait nous dit-on- y avoir de « saga politique » digne de ce nom.
Ce « sarko-show » est une arme de dissimulation massive, car celui qui ne cesse de prétendre vouloir « être jugé sur ses résultats » n’a pas son pareil pour masquer les piètres bilans de son action. Ceux d’un médiocre ministre de l’économie et des finances ou ceux d’un ministre de l’Intérieur survolté mais peu efficace : les violences faites aux personnes n’auront cessé d’augmenter en dépit de ses communiqués triomphants.
Mais l’échec n’atteint que rarement notre héros. Le plus souvent parce qu’il le noie dans le mouvement perpétuel : chaque fois qu’il se trouve en difficulté ou se voit obligé de se justifier de son action, le candidat de l’UMP se saisit d’un fait divers pour enfiler la combinaison qu’un Le Pen laisse parfois au vestiaire de « celui qui dit tout haut ce que les Français pensent tout bas ». Un jugement à l’emporte-pièce, une provocation suivie d’une polémique, le tout conclu par un sondage qui démontrerait que Sarkozy a les élites contre lui mais le peuple avec lui et le tour est généralement joué.
En cas de nécessité, si provocation et écran de fumée ne suffisent pas, Nicolas Sarkozy actionne le parachute de secours, celui de la défausse. Car celui qui se décrit comme un pieux catholique n’aime rien tant que battre sa coulpe sur la poitrine des autres : il n’est, par essence, jamais responsable. Ses erreurs, ses échecs ? C’est toujours la faute des autres. Non à Voltaire, rarement cité, mais à Chirac, à Raffarin, à Villepin etc, cibles sarkozyennes dont on se gardera cependant ici de prendre la défense véhémente. Ou en dernier ressort la faute aux juges. Glissements progressifs du volontarisme du Ministre de l’Intérieur. En 2002, il suffisait de lui donner les rênes de la police et de le laisser libre de mettre en oeuvre une répression salutaire pour que l’insécurité soit enrayée. En 2006, le Ministre de l’Intérieur confesse son impuissance : son action remarquable est entravée par le laxisme des juges. Une seule conclusion s’impose : la vraie vie, celle de Nicolas Sarkozy bien sûr, mais aussi celle de la France, ne commencera qu’après son accession à l’Elysée. Ce document a le grand défaut de s’intéresser encore à la « France d’avant », celle où Nicolas Sarkozy peut encore être jugé sur ses actes et sur ses intentions déclarées, alors que lui ne se consacre plus qu’à la « France d’après », celle d’après le sacre selon lui annoncé.
Concurrent redoutable, donc, mais aussi respectable, citant ses sources d’inspiration, assumant jusqu’à l’automne 2006 tout à la fois son ambition et sa volonté de « rupture » avec un modèle français supposé exsangue, qu’il n’a cessé de caricaturer pour mieux le vilipender.
Le fait qu’au moment d’entrer en campagne électorale, lucide quant aux craintes que son tempérament et son improbable oxymore de « rupture tranquille » fait naître, Monsieur Sarkozy ait choisi de brouiller les pistes et de s’adresser à la « France qui souffre » ne doit pas faire illusion. L’infléchissement des discours indique seulement qu’après avoir été, avec l’appui (qui l’eût dit !) de François Fillon le fossoyeur du gaullisme social, le candidat de l’UMP s’est attaché provisoirement la plume -au demeurant talentueuse- d’un Henri Guaino que l’on avait déjà connu ardant dénonciateur de la « fracture sociale » en 1995. Le vernis ne tiendra pas. Car l’homme qui se dit pragmatique est d’abord un idéologue.
Respecter Nicolas Sarkozy, c’est se frotter à ses mots, à ses concepts, à leurs racines. L’homme n’est avare ni de discours, ni d’écrits. L’explorateur devra d’abord débroussailler l’accessoire : une littérature abondante consacrée au culte de soi, caractéristique d’un ego largement plus dilaté que la moyenne déjà élevée de ceux des hommes politiques; il ne se laissera pas davantage abuser par ses revirements tactiques : le « pragmatisme sarkozyen » se nourrit de revirements spectaculaires comme en témoigne son reniement dans le dossier de la fusion Suez-GDF : après avoir s’être très solennellement engagé à ce que l’Etat ne privatise jamais GDF, le prétendant de la droite à l’Elysée n’aura pas attendu deux ans pour se révéler parjure !
Il nous faudra donc prendre Nicolas Sarkozy aux mots, aux idées, sans jamais nous livrer à des attaques personnelles, ce document n’en contient pas, et nous écartant des caricatures réductrices : « Sarko-facho » est un slogan à la fois stupide et contre-productif, car s’il est un danger pour une certaine conception de la République française laïque et sociale, Sarkozy n’est pas un danger pour la démocratie française en dépit d’une relation aussi « amicale » qu’intéressée et exigeante avec les propriétaires des grands médias français et d’une conception très particulière de la fonction ministérielle : Sarkozy n’a-t-il pas justifié auprès de ses proches au printemps 2004 son retour au Ministère de l’Intérieur par souci de se protéger des attaques ? de sa propre famille politique en vue de sa future campagne présidentielle ?
Disons le clairement : le procès objectif que l’on peut instruire contre l’idéologue engagé en politique qu’est Nicolas Sarkozy est suffisamment lourd et digne de débats passionnés pour qu’il ne soit besoin de l’affubler et l’affaiblir de fantasmes ou de procès d’intention.
Ce que cet ouvrage cherche à démontrer est que non seulement, ne lui en déplaise, Nicolas Sarkozy est bien « libéral, atlantiste et communautariste » mais qu’il est devenu une sorte de filiale française de la Bush Cie, un néo-conservateur américain à passeport français.
Libéral, il l’est assurément depuis toujours et profondément. Mais contrairement à la légende qu’il entretient le candidat ne l’assume pas franchement et préfère se retrancher derrière des mythes.
Plutôt que de dire explicitement qu’il souhaite revenir sur la durée légale du travail et remettre en cause le droit du travail, Nicolas Sarkozy préférera affirmer qu’il souhaite, par exemple, que « celui qui veut travailler plus et gagner plus puisse le faire ». Ce qui, pris au pied de la lettre signifie que ce ne serait plus le chef d’entreprise mais le salarié qui fixerait son temps de travail ou que tout salarié à temps partiel serait en droit d’exiger de travailler à plein temps ! Sarkozy-le-libéral sait que la France ne l’est pas. Ou plus exactement il a tiré de l’expérience de la campagne présidentielle de Balladur en 1995 la conviction que le libéralisme pur ne pourrait jamais concerner plus d’une dizaine de pourcents d’électeurs.
Le libéralisme de Sarkozy s’est donc mué en libéralisme « populaire ». A Georges W. Bush, Nicolas Sarkozy ne s’est pas contenté d’emprunter les slogans ou la mise en scène (ah, cette intronisation du président de l’UMP avec un décor calqué sur celui de la campagne de Bush !). Il lui a pris la méthode : « parler des problèmes des gens », à défaut d’avoir la moindre idée de la façon de les résoudre. Se servir des mots pour prétendre panser les maux. Décrire ce que l’on est incapable de guérir. Diagnostic claironné, inefficacité à moitié pardonnée. Ainsi, en 2003, l’éphémère Ministre de l’Economie et des Finances se targue t-il de prendre en charge la « menace des délocalisations » et de répondre à l’angoisse -réelle- des Français. Un plan de « relocalisations » est annoncé en grande pompe, il n’aura aucun effet, l’emploi industriel restera le grand perdant de la législature mais peu lui chaut : Nicolas Sarkozy estime qu’il a « préempté le débat » et que les Français savent désormais qu’avec lui les délocalisations trouveront à qui parler !
A « W », le très libéral Nicolas Sarkozy aura aussi emprunté l’obsession de la fin de l’impôt progressif. L’emballage paraît toujours frappé au coin du bon sens : « éviter la fuite des capitaux » pour démanteler l’impôt de solidarité sur la fortune dont la suppression est pourtant étrangement absente du programme de l’UMP, « permettre à ceux qui travaillent d’en tirer les fruits » pour porter une réduction de l’impôt sur le revenu qui n’aura pleinement profité qu’aux 10 % des Français les plus aisés, accéder au voeu des Français de « transmettre leur patrimoine à leurs enfants à la fin d’une vie de labeur » pour mettre en oeuvre la réforme de la taxation des donations et successions la plus inégalitaire jamais conçue !
Le libéralisme de Nicolas Sarkozy n’est ni la facette la plus originale -tous les libéraux du monde tiennent son discours- ni la plus inquiétante : on plaidera volontiers qu’une démocratie moderne a besoin de deux pôles, libéral-conservateur d’un côté, réformiste-progressiste de l’autre et que Nicolas Sarkozy, en dépit de ses faux-semblants partiels a le mérite de redessiner une ligne de clivage claire entre la droite et la gauche sur le plan économique et social.
Son atlantisme forcené, sa très grande complaisance pour ne pas dire sa fascination à l’égard de la politique extérieure de Georges Bush sont autrement plus graves.
N’acceptons pas l’écran de fumée que dresse « Sarkozy l’américain », formule qu’il revendique et dont il s’est dit « fier » lors de deux voyages aux Etats-Unis, en 2004 et en 2006.
Sarkozy se veut « l’ami des américains ». Pourquoi pas ? Qui se voudrait « l’ennemi des américains » ? Qui n’éprouve de la reconnaissance pour l’engagement qui fut le leur pour nous délivrer du joug nazi ? Qui refuse de lutter contre le terrorisme ? Qui n’est pas orphelin des Twin Towers ? Qui échappe à la dialectique attirance-rejet que suscite en chacun de nous un « American way of life » dont nous avons appris à connaître la grandeur autant que les servitudes ?
Mais ce qui pose problème, et qui doit faire débat en cette année 2007, c’est l’allégeance aveugle à une politique dite de lutte contre le terrorisme absurde et inefficace dont la guerre en Irak est la plus sanglante illustration.
On verra plus loin que dès 2004 les silences de Sarkozy sur l’intervention américaine en Irak autant que ses déclarations d’amour aussi naïves que déplacées envers « la musique et les films américains » avaient semé le trouble.
Mais ce n’était rien au regard de l’extravagant voyage du Ministre de l’Intérieur en septembre 2006. Le spectacle d’un candidat à la présidentielle supposé issu de la famille gaulliste quémander un rendez-vous dans un bureau attenant à celui du Président des Etats-Unis, dans l’espoir finalement exaucé, de rencontrer quelques minutes le grand homme, lui arracher une photo immortalisant l’instant et l’exhiber comme un trophée est un spectacle pénible pour tout Français nourri au lait de la « grandeur de la France » et de son « message universel ». Mais entendre un candidat majeur à la Présidence de la République critiquer aux Etats-Unis la politique étrangère -en l’espèce justifiée- et « l’arrogance » de son pays est proprement insupportable.
Tous les journalistes américains ont alors souligné la tonalité étonnamment farouchement « pro-américaine » et « pro-Bush » des propos de Monsieur Sarkozy, certains faisant remarquer non sans malice que le Ministre de l’Intérieur français s’était révélé plus ardent défenseur de la politique de Bush que beaucoup de parlementaires républicains eux-mêmes, troublés par les échecs à répétition des initiatives de leur dirigeant sur la scène extérieure, échecs qu’après une sévère défaite électorale Bush lui-même devra reconnaître fin 2006.
Dans une dépêche du 13 septembre 2006, l’AFP rapporte que selon un expert de la Brookings Institution cité par le Washington Post, « Sarkozy a eu le genre de rhétorique que l’on aurait attendu d’un responsable de l’administration Bush » !
Quant au Canard Enchaîné du 20 septembre 2006, il prête à Jacques Chirac -exceptionnellement cité ici- les propos suivants : « Sarkozy a multiplié les maladresses aux Etats-Unis. Il s’est totalement aligné sur la politique américaine et sur Bush (!) Bien loin du gaullisme et même des grandes traditions politiques et diplomatiques françaises ».
Libéral, atlantiste, et, toujours plus grave, communautariste !
C’est une évidence. Nicolas Sarkozy ne croit pas au « modèle républicain » d’intégration. De ses lacunes ou de ses échecs -malheureusement incontestables- il veut profiter pour non pas réformer ce « modèle », pour le rendre plus efficace, mais pour le démanteler. On verra plus loin, citations précises à l’appui, en dépit de ses dénégations récentes que le modèle que le patron de l’UMP a en tête est communautariste et confessionnel.
De ce point de vue le bilan du « ministre en charge des cultes » est lourd de menaces pour l’avenir : non content de mettre à mal la loi de 1905 et les fondements de la « laïcité à la française », Nicolas Sarkozy aura pactisé avec les islamistes de l’UOIF, favorisé l’ascension médiatique de Tarik Ramadan, fait preuve d’une étrange bienveillance à l’égard des sectes allant jusqu’à recevoir en grande pompe l’un des prosélytes le plus célèbre de l’église de Scientologie, l’acteur Tom Cruise, numéro deux de cette secte !
Coupables écarts ! Erreurs isolées ? Non. Nicolas Sarkozy ne se contente pas de se livrer à un cynique marketing confessionnel à visée électorale. Comme Georges Bush, son action est théorisée : il compte sur les religions, toutes les religions y compris « fondamentalistes » et souvent « intégristes » pour réguler la vie en société, encadrer les jeunes et ramener l’ordre dans les quartiers.
On verra donc, tout au long des chapitres qui suivent où est la vraie source d’inspiration du candidat Sarkozy.
Elle n’est pas, ce serait respectable, authentiquement libérale (le libéralisme de Sarkozy empreinte à Hayek ou Friedman, pas à Tocqueville ou Aron). Elle enterre le gaullisme autant que l’héritage laïque et républicain.
La vraie Bible de Nicolas Sarkozy réside dans la pensée néo-conservatrice américaine.
Son vrai modèle ? Georges W Bush.
Plusieurs journalistes français ayant accompagné le Ministre de l’Intérieur aux Etats-Unis en septembre 2006, ont raconté l’anecdote suivante. On demande à Nicolas Sarkozy en quoi il se différencie de Georges Bush. La réponse fuse, mélange d’humour à l’américaine, de fausse modestie et de provocation : « il a été élu deux fois Président. Moi pas ».
Il s’agit certes, d’une boutade. Révélatrice, cependant. Spontanément, Nicolas Sarkozy ne voit rien qui le distingue de Georges Bush. Sauf que l’un a gagné deux fois une élection présidentielle. Et l’autre pas. Pas encore ? Nous voilà prévenus !
Télécharger l’intégralité du livre :
http://www.box.net/public/static/46jprt04k2.pdf
On sent les français de l’étranger un peu pommés, s’accrochant via le web à leur média préféré et canardant à tout va, cela bien loin de la réalité du terrain !
Revenez faire un petit tour par chez vous avant d’en parler chers amis 😉
Dixit liberation.fr, notre traducteur s’est fait virer…
Il a le bras long le petit nicolas…
Je suis désolée manchette mais le terrain je le connais très bien, début avril j’étais à Nice, dans un meeting de Nicolas Sarkozy. Poursuivant son long monologue sur l’immigration et l’identité nationale et développant, Côte d’Azur oblige, les sous-chapitres colonisation et repentance, Sarkozy a dit textuellement (j’ai pris note sur l’instant) : “Je suis de ceux qui pensent que la France n’a pas à rougir de son histoire. Elle n’a pas commis de génocide. Elle n’a pas inventé la solution finale. Elle a inventé les droits de l’homme, et elle est le pays du monde qui s’est le plus battu pour la liberté.” Mais on n’en a pas vu d’images à la télévision !
Ces phrases ne sont pas seulement insultantes pour les Allemands d’aujourd’hui, et ceux d’hier, qui ont accompli un travail de mémoire tel qu’aucun autre peuple n’en a accompli. Elles sont surtout irresponsables. Sarkozy aspire à devenir Président. Et la parole du Président, c’est la parole de la France. La parole de la France à l’Allemagne, entre 2007 et 2012, consistera-t-elle à renvoyer le partenaire historique à Auschwitz ? Comment imaginer qu’un incendiaire ayant en tête ce genre de réminiscences puisse aller négocier avec la chancelière allemande, sans tabous ni arrière-pensées, avec la sérénité qui sied à deux partenaires quotidiens, par exemple sur la répartition des suppressions de postes à Airbus ?
Mais la question est surtout de savoir pourquoi aucun journal, aucune chaîne de télévision n’a fait écho à cette démonstration d’irresponsabilité de Sarkozy, alors que le piégeage de Ségolène Royal par un humoriste, à propos de la souveraineté québécoise, avait eu droit à de longs développements ces derniers mois. Chère manchette, vous citez le Web mais pourquoi faut-il que ce soient uniquement quelques blogs isolés, avec leurs quelques milliers de lecteurs, qui accomplissent ce travail-là ?
Sans doute y a-t-il plusieurs raisons. Sans doute, Sarkozy a-t-il beaucoup d’amis patrons de médias et d’entreprises clients en publicité de ces mêmes médias… Un euphémisme, sans doute !
Quant à ce qui est publié ci-dessous, étant encore en métropole jusqu’à fin mai, je retrouve parfaitement la réalité de terrain que vous n’arrivez à voir; mais peut-être êtes vous soit “perdue” à la campagne soit partisane membre du fan club…
Cordialement Chère Compatriote manchette 🙂
@ manchette
Une petite suite…. A peine fallait-il s’offusquer du dérapage allemand que, toujours créatif, Sarkozy inventait le gène de la pédophilie et du suicide : “J’inclinerais, pour ma part, à penser qu’on naît pédophile […]. Il y a mille deux cents ou mille trois cents jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable” (entretien avec Michel Onfray, pour Philosophie Magazine ).
Là non plus, aucune reprise plusieurs jours durant ni par les TV ni la presse (qui roule…) à l’exception d’une tribune du généticien Axel Kahn dans l’hebdomadaire Marianne !
Il y en a marre d’avoir une presse sous….presse !!!
Bien à vous
@ manchette : Vive le Web le seul outils encore citoyen !
Un proche de Nicolas Sarkozy, Thierry Gaubert, a été entendu, mardi 3 avril 2007, comme témoin assisté à Nanterre dans une affaire portant notamment sur le détournement présumé de quelque 23,5 millions d’euros dans des ministères entre 1993 et 1997.
“Enrichissement personnel”
Ces fonds, collectés pour le logement social sous les gouvernements Balladur et Juppé, auraient finalement “permis l’enrichissement de personnes privées”, selon des sources proches du dossier.
Marié à la princesse Hélène de Yougoslavie, Thierry Gaubert était chargé de la communication à la mairie de Neuilly-sur-Seine dans les années 1980 alors que Nicolas Sarkozy en était le maire. Sous le gouvernement Balladur, il a été membre du cabinet du président de l’UMP au ministère du Budget, avant de devenir son chef de cabinet au ministère de la Communication.
Il a été entendu par le juge d’instruction Richard Pallain à plusieurs reprises en février et mars 2007, ainsi que son associé, le promoteur immobilier Philippe Smadja, comme témoin assisté, un statut intermédiaire entre celui de témoin simple, sur qui ne pèse aucune charge, et celui de mis en examen, sur qui pèsent des indices graves et concordants.
En 1999, le procureur de la République de Nanterre de l’époque, Yves Bot, avait ouvert une information judiciaire pour “abus de biens sociaux, abus de crédit, exercice illégal de la profession de banquier, abus de confiance, favoritisme, escroquerie au préjudice de l’Etat”. Cette information judiciaire faisait suite à des rapports d’organismes gouvernementaux, portant sur l’activité d’organismes dirigés par Gaubert et Smadja.
Nicolas Sarkozy au courant ?
L’un de ces rapports, dont l’AFP a obtenu copie, a été rédigé par l’Inspection générale des finances (IGF). Thierry Gaubert avait créé dans les années 1980, avec Philippe Smadja, une structure de collecte du 1% logement, le CIL, ou “Comité interprofessionnel du logement”, chapeautant des sociétés civiles immobilières (SCI) et des sociétés d’économie mixte (SEM) basées à Neuilly.
De 1992 à 1994, il est aussi président d’une filiale du CIL, l’association Habitation pour tous, créée afin de collecter des fonds pour fournir des logements aux fonctionnaires. Ce que fera Thierry Gaubert à partir de son arrivée au cabinet de Nicolas Sarkozy, notamment aux ministères de l’Intérieur et les Finances.
Or, selon l’IGF, Habitation pour tous “ne rentre pas dans les catégories d’organismes avec lesquels l’Etat est autorisé à signer des conventions de réservations de logements pour les fonctionnaires”, et n’était donc pas réglementairement autorisée à collecter les 23,5 millions litigieux. Une situation dont Nicolas Sarkozy avait été informé à l’époque.
Globalement, relève l’IGF, l’activité de Habitation pour tous “apparaît entachée de graves irrégularités”: “enrichissement de personnes privées”, “pratique active de distribution de cadeaux à des agents de ministères”, délivrance de prêts immobiliers à des proches ou relations d’affaires (un avocat, un notaire, un commissaire aux comptes…). Pour l’IGF, Gaubert et Smadja menaient un “train de vie excessif, non dénué d’aspects somptuaires, sans rapport ni avec la taille ni avec la finalité non lucrative” de Habitation pour tous.
Je suis prête à parier que manchette vous dira que ce n’est pas une réalité de terrain pas plus que l’affaire de l’appartement de Sarkozy dans la même ville de Neuilly, par pur hasard évidemment…
ça troll à mort ma parole…
Au lieu de critiquer inlassablement, soyez un peu plus OBJECTIFS, histoire d’être un peu plus CONSTRUCTIFS.
nombreux sont ceux à critiquer la politique et à réclamer du changement, mais quand on leur propose du changement, oulala attention ça peut être dangereux et mieux vaut donc rejeter en bloc. ça pourrait même engendrer une guerre mondiale. Serais-ce de l’immobilisme? du conservatisme? de la diffamation stérile, certainement. lorsque ségolène fait du pied à l’électorat du centre (après l’avoir pourtant mainte fois critiqué) ça ne choque pas. Lorsqu’elle fait de même avec la gauche de chez gauche tout au plus ça fait sourire. Par contre, lorsque nicolas touche à la droite de la droite (dont une bonne partie sont des déçus de la gauche), alors là, c’est l’effervescence. halte au fascisme, blablabla… kan j’entends ça, je ris jaune. hein martine? toi qui te veut férue d’histoire, te rappelle-tu des joies qu’ont pu causé le communisme? Plus de 30 000 000 de victimes, grâce, entre autres aux purges et aux collectivisations etc etc. alors si je te singeai, je serai donc obligatoirement tenté de faire un parallèle mal venu de ségolène avec allez? au hasard… Staline? bah oui pquoi pas puisque tu compares sarkozy à hitler… jte rappelle au passage que nazisme et fascisme sont différents (jattends dailleurs ta définition du fascisme hein..), que le libéralisme diffère du national-socialisme etc etc… quand à ceux qui veulent soit disant s’expatrier d’urgence si nicolas advenait à la fonction présidentielle, eux aussi me font sourire… rangez vos troll …
Vous êtes dans un régime démocratique, profitez-en. n’en abusez pas.
Vous avez de multiples libertés, comme celle de penser ou d’expression et j’en passe, alors profitez-en, n’en abusez pas.
Vous pensez que le candidat sarkozy est un sbire de je ne sais qu’elle obsurité? il vous fait peur et ça vous fait réagir et c’est tant mieux. le fait en revanche que le fait d’être sur internet vous emplisse d’une liberté démesurée à un point tel que vous ne vous gêniez pas pour le rabaisser sans cesse semble bien mal placé…
il me semble en effet que la liberté, quelle qu’elle soit, s’arrête là où commence celle des autres. non?
Alors au lieu de perpétuellement casser, proposez, ça nous changera les idées.
À bon entendeur (est-ce possible?), bonsoir :/
@maroinese
On peut voir au début de la 2e moitié de cette vidéo (juillet 2008) Sarkozy parlant de la France qui n’a pas à se reprocher l’invention de la solution finale :
http://www.dailymotion.com/video/x1sxzw_la-france-dapres
Les liaisons dangereuses de Sarkozy
Enterrée, l’affaire de l’appartement du candidat de l’UMP ?
Ou seulement étouffée, le temps d’une campagne électorale ? Olivier Toscer revient sur ce dossier troublant, où l’on découvre une promotrice octogénaire murée dans le silence, un mort tombé d’un toit et quelques combines douteuses.
Extraits
A 85 ans, Denise Lasserre, l’ancienne légende des belles années de l’immobilier à Neuilly, n’a plus aujourd’hui la force de se battre. L’émissaire de Nicolas Sarkozy a facilement obtenu ce qu’il était venu chercher, jusque chez la vieille dame. Arrivé en voiture officielle et reparti avec le certificat de bonne conduite qu’il cherchait pour son patron : un communiqué public de Denise Lasserre assurant avoir vendu un appartement au candidat UMP à l’Elysée sans la moindre remise sur le prix, ni largesses sur les travaux. Un témoignage censé démentir les informations avancées avec force détails par « le Canard enchaîné » du 28 février.
Depuis, Denise Lasserre, ex-dirigeante de la plus prestigieuse entreprise immobilière de Neuilly dans les années 1990, s’est recluse chez elle. Barricadée derrière sa porte blindée, entourée des souvenirs de sa splendeur passée. Celle d’une petite architecte juive roumaine, diplômée de l’université Ion-Mincu de Bucarest, arrivée en France en 1967. Elle a construit son empire immobilier à la force du poignet. Une réussite exceptionnelle, accomplie à l’ombre de la riche mairie de Neuilly et de son maire, Nicolas Sarkozy.
Il y a encore quelques années, Denise Lasserre possédait l’un des plus beaux carnets d’adresses de la place. On y voyait des artistes cotés comme le sculpteur Arman, des people comme Jacques Martin, l’ex-mari de Cécilia, des hommes de presse comme Yves de Chaisemartin, alors patron du « Figaro ». Mais également du monde politique. (…)
Avec une quarantaine de vendeurs, le cabinet Lasserre roule sur l’or. (…)
A ses côtés, elle peut compter sur son fils, Michel. Ce dernier est très proche de Nicolas Sarkozy.(…)
L’homme est généreux, par exemple avec « Neuilly Journal indépendant », l’organe officieux de la mairie, dirigé en 1988 par Cécilia Martin, future Mme Sarkozy. Les pleines pages de pub achetées par le groupe Lasserre sont publiées aux meilleurs emplacements. (…)
C’est l’époque où Nicolas Sarkozy lance son grand projet d’aménagement de l’île de la Jatte [qui] se révèle un vrai gâchis financier pour la ville. Au départ, la mairie compte empocher 2,4 millions d’euros de bénéfices sur l’opération. A l’arrivée, elle perd 14 millions d’euros. Dans l’affaire, elle fait aussi preuve d’une grande générosité en faveur de la SEM 92, l’aménageur du projet, en lui accordant 5,7 millions d’euros de prêt sans intérêts. Sans ce prêt «douteux», selon la chambre régionale des comptes, le projet de l’île de la Jatte s’écroulait. Et entraînait les Lasserre dans sa chute. Nicolas Sarkozy fait alors figure de sauveur.
Le fils, Michel Lasserre, n’est pas un ingrat. Il sait être reconnaissant. Au début des années 1990, son ami Nicolas ambitionne de construire une nouvelle maison de retraite et une crèche rue Soyer. Michel Lasserre se lance dans cette opération à haut risque financier. Il rachète le permis de construire à la mairie de Neuilly le 20 mai 1994. Il est alors persuadé qu’il sera exonéré de la lourde taxe liée au dépassement du PLD, plafond légal de densité. (…) Il se trompe lourdement. Il apprend qu’il doit au fisc la somme de 5,49 millions d’euros. Il croit encore que le maire de Neuilly va le sauver.(…) «Sarkozy, qui était alors le tout-puissant ministre du Budget (…) conseille aux Lasserre de contester ces impôts devant les tribunaux en leur assurant qu’il les soutiendrait de Bercy.»
(…) crise immobilière (…) «Il aurait fallu déposer le bilan …» mais Denise croit sortir victorieuse du procès engagé contre le fisc au tribunal administratif de Paris. Elle se trompe (…)
Le 6 juin 1996, Michel Lasserre, en visite sur le chantier de la rue Soyer, tombe du toit et meurt sur le coup. (…) Le maire de Neuilly n’ignore rien des difficultés financières des Lasserre, étranglés par les banques. Ni des difficultés de gestion qui ont suivi le décès du fils. Nicolas Sarkozy vit alors rue Pierre-Charron, dans le 8e arrondissement de Paris (…). Il cherche à revenir à Neuilly. Coïncidence, la somptueuse résidence Victoria XXI sur l’île de la Jatte, face à la Seine, est pratiquement prête. (…) Denise Lasserre est aux abois. Le projet Victoria est un gouffre et perd 19,5 millions de francs de l’époque. Elle doit vendre vite pour se renflouer.
Nicolas et Cécilia font leur première visite au printemps 1997. L’histoire est maintenant connue. Ils exigent et obtiennent l’appartement à un prix défiant toute concurrence, tout en faisant prendre en charge des travaux pharaoniques d’aménagement par le cabinet Lasserre. (…)
Denise a le sentiment que Nicolas Sarkozy l’a définitivement abandonnée. Pour elle, il aurait pu faire un geste en payant une partie de la taxe « assassine ». Il n’a pas bougé. Fin 2004, la promotrice perd définitivement en Conseil d’Etat. (…) Les huissiers (…) emportent tout. La ruine… et la calomnie. Tout Neuilly est aujourd’hui persuadé [qu’elle] est à l’origine des révélations sur l’appartement de Sarkozy. A 85 ans, Denise Lasserre, plus seule que jamais…
Olivier Toscer, Léna Mauger
29 mars 2007
http://hebdo.nouvelobs.com/p2212/articles/a337804.html
Accord Chirac-Sakozy pour une amnistie
D’après Le Canard Enchaîné, le candidat UMP se serait engagé, s’il est élu, à limiter à dix ans la durée maximale d’une instruction judiciaire, en échange du soutien de Jacques Chirac à sa candidature. Le candidat UMP dénonce un article “mensonger”, son rival UDF fustige le “traitement spécial” des “gros fraudeurs”.
Le dispositif consisterait à faire passer un article dans le projet de loi destiné à renforcer la délinquance que le candidat de l’UMP s’est engagé, s’il est élu, à faire voter dès le mois de juillet, précise l’hebdomadaire satirique.
“Le vote d’une amnistie spécifique aux affaires financières, jugé politiquement trop risqué, a été écarté. En revanche, la discussion d’un projet de loi destiné à renforcer la lutte contre la délinquance devrait fournir l’occasion attendue”, écrit-il.
Cette information avait déjà été évoquée par Le Figaro, faisant état de discussions entre Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac à ce sujet, ajoute-t-il.
Selon le Canard enchaîné, certains conseillers du président de l’UMP confirment que ce projet “d’amnistie rampante” a été bien étudié et un familier du chef de l’Etat a donné les détails “de la mise en oeuvre du plan envisagé.”
Annulation pure et simple
Un article de la loi imposerait aux juges de clore leurs dossiers dans des délais stricts, pas plus d’une dizaine d’années après les faits incriminés. Les dossiers trop anciens, encore à l’instruction, seraient “purement et simplement annulés”.
Jacques Chirac est susceptible d’être entendu par des juges après la fin de son second mandat, le 16 mai, dans des affaires judiciaires datant de l’époque où il était maire de Paris et président du RPR. (avec Reuters)
http://tempsreel.nouvelobs.com/speciales/politique/elysee_2007/20070410.OBS1420/sarkozy_aurait_promisune_amnistie_deguisee_a_chirac.html
Le banquier suisse que Sarkozy voudrait oublier
Par Karl LASKE
A Lausanne, la justice vient de réexaminer l’affaire d’abus de confiance impliquant Jacques Heyer. Ses liens passés avec le candidat UMP intriguent.
«Je vous préviens : mes téléphones sont sur écoute. J’ai demandé que mes communications soient enregistrées, hurle le banquier suisse. Je n’ai aucune information à fournir à une presse qui veut foutre le bordel à l’occasion des présidentielles.» Installé à Saint-Tropez, Jacques Heyer voudrait rester invisible. La cour correctionnelle genevoise l’a condamné, en 2005, à deux ans de prison ferme pour «abus de confiance», peine confirmée en appel à l’automne 2006. Dans un arrêt dévoilé mercredi, le tribunal fédéral vient de lui reconnaître des «circonstances atténuantes» liées au temps écoulé depuis les infractions , qui pourraient lui épargner un retour en prison. S’il croit pouvoir influer sur la campagne présidentielle, c’est que le Matin dimanche de Lausanne l’a présenté comme «l’ami banquier de Nicolas Sarkozy». Avant ses ennuis judiciaires, Jacques Heyer avait servi Johnny Hallyday, Jean-Paul Belmondo, l’ancien skieur Jean-Claude Killy, la chanteuse Petula Clark. Mais surtout l’ex-champion de tennis Henri Leconte, dont Sarkozy était l’un des conseillers et l’avocat. Tout avait commencé comme ça. Sarkozy avait été «vu» chez Heyer. Heyer, «vu» à la mairie de Neuilly ; mais aussi au moins une fois à Bercy, lorsque Sarkozy était au Budget.
Cavale. A l’incarcération du banquier en 1997, l’affaire Heyer est circonscrite. Craignant le fisc, les plaignants ne se bousculent pas. Parmi eux, il y a un certain Didier Schuller, l’ancien directeur des HLM des Hauts-de-Seine, qui ne révélera avoir été floué qu’à l’issue de sa cavale, en 2002. Le nom de Sarkozy reste caché.
«ça, c’est des trucs, personne n’en parle !» a expliqué l’ancien journaliste Marc Francelet (1). «Pour ce qui me concerne, j’ai l’entourage de Sarko qui me téléphone immédiatement. Mon plus vieil ami, c’est Patrick Balkany, et c’est vrai que je le fous dans la merde avec cette histoire. Lui, c’est Sarko qui l’appelle.» Passant pour l’ami, le conseiller, voire le rabatteur du banquier, Marc Francelet a été un temps mis en cause pour «complicité» dans l’affaire Heyer. Au juge suisse Marc Tappolet, qui l’interroge en 2003, il révèle que la clientèle d’Heyer comptait «des sportifs» et au moins un «ministre». Etait-ce Sarkozy ? Francelet dit qu’il ne sait pas. «J’ai accompagné Heyer à la mairie de Neuilly, je le confirme. C’est la vérité. Il se vantait d’être l’ami de Sarko. Mais je ne l’ai pas vu avec Sarko. Je l’ai accompagné devant la mairie. Heyer est monté, il est redescendu, je l’ai attendu. Point barre.» Déjà poursuivi dans l’affaire «pétrole contre nourriture», Francelet a été mis en examen par le juge Philippe Courroye pour «corruption d’agent privé» et écroué, le 29 mars. Soupçonné d’avoir monnayé une interview du marchand d’armes Iskandar Safa dans Le Point , il n’a pas été encore interrogé sur ses rapports avec Heyer, ni sur ceux d’Heyer avec Sarkozy.
Selon un autre témoin, Bernard Glasson, l’un des chargés de clientèle d’Heyer, Sarkozy était comme un poisson dans l’eau à Genève. «Il était vraiment gentil. C’est lui qui m’a tutoyé en premier, se souvient Glasson. A l’époque, ça m’avait paru normal. Je suis plus vieux que lui, mais je l’ai tutoyé aussi.» Selon le banquier, Sarkozy avait accompagné Leconte le jour de l’ouverture du compte du tennisman, en 1986. Contrairement aux autres candidats à la présidentielle, Sarkozy peut donc non seulement comprendre «l’exil fiscal» de Johnny, mais aussi savoir très concrètement ce qu’il signifie : il a organisé celui de Leconte, peu avant l’installation de ce dernier à Genève. «Dans le bureau, Leconte a téléphoné à son précédent banquier, Eric S., pour annuler son mandat, devant sa femme, Nicolas Sarkozy et Jacques Heyer», déclare Bernard Glasson.
En 1988, le maire de Neuilly est présenté en Suisse comme «l’un des hommes d’affaires» du joueur de tennis, qu’il a d’ailleurs marié.
La suite : http://www.liberation.fr/actualite/societe/247264.FR.php
Les mystères de Djouhri, conseiller proche de l’Elysée
Alors qu’il semble faire allégeance au clan Sarkozy, son passé remonte à la surface.
Un homme du milieu ayant ses entrées à l’Elysée ? La trajectoire singulière d’Alexandre Djouhri ne cesse d’intriguer. Natif de Seine-Saint-Denis, il fréquente aujourd’hui, après avoir encaissé quelques coups de feu dans les années 80, le gratin du patronat : Henri Proglio (Veolia), Arnaud Lagardère (EADS), après s’être glissé dans le sillage d’André Tarallo (Elf). Surtout, Alexandre Djouhri est proche de Maurice Gourdault-Montagne, conseiller diplomatique de Jacques Chirac, qui lui a confié la maîtrise des contrats d’armements dans les pays arabes.
Hasard ou règlement de comptes ? Au moment où Djouhri semble faire allégeance au clan Sarkozy (en apportant Veolia dans ses valises, dont le PDG Proglio était lui aussi estampillé chiraquien), son passé remonte à la surface.
http://www.liberation.fr/actualite/societe/214256.FR.php?rss=true
Communiqué de la Maison des écrivains
Dans le journal gratuit “20 minutes” du 16 avril 2007, figure une interview de Nicolas Sarkozy. Entre autres sujets, il y parle de l’université et prend pour exemple de filière inutile, et qui ne devrait plus être prise en charge par les fonds publics, l’enseignement de la “littérature ancienne” :
« Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ? Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ? Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes. »
Mais lol, vous essayez de démontrer que…?
croyez-vous que le petit nicolas est le seul à être le vilain petit canard de la politique qui aurait pu être mêlé à des affaires obscures? si vous vous croyez ds votre bon droit, allez jusqu’au bout et faites un courrier au proc de la république ou à un juge d’instruction si le plaisir vous en prends. à quoi bon la dénonciation calomnieuse.
vous sous-entendez qu’il pressure la presse? ah et croyez-vous crois peut-être aussi qu’il vient d’inventer le lobbying?
déblatérer des rumeurs est facile, les justifier est plus ardu.
enfin peu importe de se fatiguer vu les nouveaux posts… l’aveuglement entêté semble ici monnaie courante. continuez donc à le torpiller et votez ségolène puisqu’elle voulait tt changer, elle aussi, mais au départ et plus par la suite. elle ne fait aucun coup tordu, n’a aucun soutien, ne fait pas de lobbying, ne cherche pas à se rapprocher soudainement avec françois alors qu’elle le critiquait à mort il y a à peine 10 jours. Et que dire de son apprentissage exprès de la diplomatie internationale. Ah oui c’est certainement elle qui doit accéder à la plus haute magistrature. on verra tout de suite la mise en application de sa notion du “changement” et de la “France présidente”… Elle se présente de gauche mais elle a oublié d’apposer caviar belouga… Enfin, son expérience ministérielle et ses origines énarques l’ont certainement rapprochée du peuple.
pour en revenir à l’histoire du traducteur s’il s’est fait jeté, vous est-il un temps venu à l’esprit que son licenciement n’avait pas eu lieu au regard du fait qu’il visait sarko mais bien plus qu’il s’agissait d’un manque cruel à ses obligations professionnelles, genre le principe d’impartialité, constitutifs d’une faute caractérisée?
Je viens de recevoir le mail suivant :
Subject: Militants internet
Date: Lundi 30 Avril 2007 23:01
From: “Nicolas Sarkozy Service Action”
To: “Nicolas Sarkozy Service Action”
Pour action immédiate :
(1) visualisez ces 2 vidéos en intégralité
(2) donnez la note minimum (1 étoile)
(3) saisissez un commentaire en rappelant le rassemblement du 1er mai (…)
Liens des vidéos :
http://www.dailymotion.com/video/x1sxzw_la-france-dapres
http://www.dailymotion.com/video/x1uojl_segolene-royal-le-doc
On manquerait d’humour chez les Sarkozystes ? Bravo pour le montage en tout cas, et merci au “service action” qui me l’a fait découvrir.
Avis à ceux qui comptent toujours voter Sarko : lisez la loi sur la prévention de la délinquance chez les jeunes, les textes de loi sur le fichage génétique, et écoutez les théories eugénistes du candidat. Et ne dites jamais que vous ne saviez pas.
Sarko manipulateur mégalo !!!
Edwy Plenel ancien directeur du journal Le Monde décrit les dangers de la candidature de Nicolas Sarkozy :
http://www.dailymotion.com/video/x1eb3z_edwy-plenel-sengage-contre-sarkozy
Monsieur Patrick De CAROLIS
PDG
France Télévisions
RM/Abz/
Monsieur le PDG ,
J’ai appris par la presse écrite qu’un documentaire intitulé « Sarkozy mot à mot » produit par M. Serge Moati, commandé par France 2 et réalisé par les journalistes Florence Muracciole, Gérard Leclerc et la réalisatrice Claude Theret dormait dans les tiroirs depuis son achèvement en avril 2005.
Ces journalistes ont fait décortiquer par des spécialistes les discours et les paroles du Ministre de l’Intérieur.
Les auteurs vous auraient alerté, en vain jusqu’à présent.
Je m’interroge sur les raisons qui ont mené la direction à mettre au placard ce document.
Comme je ne mets pas en doute la qualité du travail fourni par cette équipe, et que je ne crois pas – j’ose l’espérer – en une intervention directe de la main de fer du Ministre, je cherche ce qui a pu amener une telle situation.
Est-ce parce que les propos heurtent par trop frontalement les fonctions culturelles, sociales et démocratiques que doit assumer le service public de radio- télé-diffusion ?
Est-ce parce qu’il est trop clair que les priorités et les orientations du futur candidat à la présidence de la République constituent dans le domaine de la sécurité et de l’immigration autant d’atteintes aux libertés individuelles ?
Est-ce parce qu’il devient trop évident que la sécurité et l’immigration passe bien avant le souci de l’aménagement du territoire ?
Est-ce que parce qu’est brandi en permanence la peur du terrorisme international pour justifier les mesures liberticides du Ministre ?
…/…
Est-ce parce qu’il est clair que la surveillance des citoyens par caméra video va se développer à une vitesse foudroyante ?
Est-ce qu’il est par trop inquiétant qu’un Ministre exige de l’appareil d’Etat, des réponses qui ne soient pas « molles » et soient la reprise des thèmes d’extrême droite ?
Est-ce parce que dans le domaine de l’immigration, le Ministre trouve que la France n’expulse pas assez, qu’il appelle à utiliser toutes les marges de manœuvre permises pour arriver à de meilleures résultats, qu’il conseille d’oublier les directives de la Cour européenne des droits de l’Homme, qu’il veut assigner aux demandeurs d’asile acceptés, un hébergement dans un département différent de celui où la demande a été déposée, refuser aux déboutés du droit d’asile le droit à être hébergé dans les centres d’accueil, et inciter les organismes de contrôle à augmenter fortement leur nombre ?
Vous comprendrez donc, Monsieur le PDG , ma demande d’explications sur cette rétention d’un travail qui peut éclairer utilement nos concitoyens.
Je souhaiterais vivement connaître à quelle date sera prévue la diffusion de ce documentaire, que je ne voudrais en aucun cas manquer.
Dans l’attente,
Je vous prie d’agréer, Monsieur le PDG, l’assurance de mes distingués sentiments.
Roland MUZEAU
Sénateur des Hauts-de-Seine
Vice-président de la commission des affaires sociales
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NO REPONSE !!!!!
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La vidéo revient en téléchargement !
La vidéo vraiment interdite !
Interdite sur France 2.
Rejetée sur Dailymotion depuis le 21 avril 2007…
A lire avec VLC media player : Fichier > Ouvrir un Flux réseau > Cochez Http … >
http://videos.presidentiellefr.com/sarko-2-4.flv
http://videos.allisonline.org/sarko-3-4.flv
http://videos.allisonline.org/sarko-4-4.flv
MERCI LA CENSURE SARKOZIENNE OU PLUS EXACTEMENT A LAGARDERE COPAIN DE SARKO !!!!
QU’EST-CE CE SERA SI IL EST ELU LE PETIT !!!!
Le vrai Sarkozy selon le journal Marianne
Ce que les grands médias n’osent pas ou ne veulent pas dévoiler
Telechargement en libre acces :
http://www.marianne2007.info/-Le-vrai-Sarkozy-en-acces-libre- !_a1180.html
J’ai 27 ans. Il y a une semaine, j’ai voté Bayrou : Ségolène ne m’attire pas vraiment. C’est la première fois qu’une élection présidentielle me fout autant LES BOULES. Encore aujourd’hui, dans le métro, un couple de vieux cons lisaient chacun son exemplaire de “Valeurs Actuelles”. Que devais-je leur dire? Une soudaine envie de monter le thermostat de la canicule… A ma “gauche” une jeune femme épluche le programme de Sarko. Que devais je lui dire? Que ce mec est égotiste? Maniaco-dépressif probablement? Que “sa bouche n’a pas de caleçon”? Sarkozy me fout les boules : l’insécurité républicaine pour 5 ans…
Extrait du lemonde.fr :
“Il convient de s’intéresser à ce que donnent les intentions de vote selon les catégories de population. Et ce qui frappe […], c’est la très forte avance de Sarkozy dans l’électorat âgé. Il obtiendrait 63 %, soit 10 points de plus que sa moyenne, chez les 65 ans et plus. Auprès de ce segment traditionnellement mobilisé, qui va voter, Royal accuse donc un vrai retard.
Alors que dans d’autres catégories, chez les jeunes, les moins de 35 ans, Royal l’emporte. Elle l’emporte aussi chez les catégories supérieures et au sein des professions intermédiaires. En revanche, chez les ouvriers, Sarkozy et Royal font jeu égal. Au-delà des reports de voix, il faut donc aussi procéder à une analyse par segment démographique, qui explique l’avance prise par Sarkozy”
Conclusion : le débat est ouvert : Faut-il oui ou non interdire le droit de vote aux vieux cons dont les jeunes payent les retraites? Jeunes qui eux “se lèvent tôt pour aller travailler”, pour reprendre les termes du petit Nicolas… De quel droit vont-ils nous imposer 5 ans de Sarkozysme? Parce qu’ils boivent les paroles de tf1 sur l’insécurité? (Alors que la France n’a jamais été aussi sûre?). De grâce, j’aime nos vieux, mais un jour ne faut-il pas leur épargner l’effort du déplacement dominical au bureau de vote?
Le dogmatisme et l’intolérance, je les découvre en lisant des commentaires de ce billet. C’est quoi cette pensée unique qui consiste à dire : puisque c’est moi qui le pense, c’est donc vrai ?!
Mentalité gauchiste, mentalité de rat : voilà ce que j’aurais pu écrire en lisant certains d’entre vous.
Mais je m’en garderai.
J’ai plus de 60 ans, ancien ingénieur général, j’ai voté Bayrou au 1° tour, je suis vieux donc je suis con ! C’est sans doute pour cela que bien que ne trouvant pas le programme de Royal assez ambitieux je m’apprête à mettre son bulletin dans l’urne, non pas pour elle mais pour faire barrage à Sarkozy. Que voulez-vous, comme dit ci-dessous lorsque l’on est vieux on est con…
Sarkozy n’a pas pris que des votants du FN, il a aussi repris quelques thèmes dont les plus dévastateurs et puants. Sa position sur l’immigration est inhumaine. Et je doute que ça coute moins cher à la France de renvoyer les gens vers une mort certaine par avion que de leur donner des papiers. Autre aspect que je n’aime pas chez lui: “remplacement d’un fonctionnaire sur deux”. Comme si la poste, les hopitaux, l’enseignement ne manquaient pas de personnels… et de plus il ose vouloir imposer un maximum de 15 élèves par classe de ZEP, alors qu’il supprime des postes de profs ? Il compte faire un génocide pour qu’il y ait moins d’élèves ?
Identité nationale ou imitation américaine ?
On reproche à M. Sarkozy d’être très américain, en invoquant à la fois ses orientations de politique étrangère, proches de celles de l’administration Bush, et son admiration pour le système économique et social des Etats-Unis. Mais le président de l’UMP s’est également inspiré des idées et des recettes politiques de la droite américaine dans d’autres domaines.
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-04-18-Identite-nationale
cf confusion historique, posture de dissident, évocation de la religion, question sociale se réduisant à une opposition salariés et ouvriers contre chômeurs, “assistés” et “fraudeurs” (que l’Etat a le tort d’entretenir) et démagogie. Le tout obligatoirement accompagné d’une apparence “populaire” par les goûts affichés et le dédain des intellectuels.
Rouverte le 1er septembre 2006, la Salle Pleyel, haut lieu de la musique parisienne, est un succès. Les mélomanes savent moins que son acquisition par l’Etat, en 2004, a laissé un souvenir très mitigé au ministère des finances, dirigé par Nicolas Sarkozy de mars à novembre 2004.
Le vendeur a réalisé une belle affaire. Hubert Martigny, cofondateur d’Altran, société de conseil en haute technologie, l’a acquise pour 9 millions d’euros en 1998. Quand il la cède, en 2004, à l’Etat, par le biais d’un bail assorti d’une cession à terme, il valorise son actif à près de 90 millions d’euros après avoir fait 33 millions d’euros de travaux.
“L’Etat a été pris en otage par un contrat qui a été modifié après mon départ du ministère de la culture”, assure, pour sa part, Jean-Jacques Aillagon, initiateur du projet Pleyel, mais absent de sa finalisation après avoir quitté le gouvernement en mars 2004.
Un membre du service des Domaines, à Bercy, chargé de l’immobilier de l’Etat, opposant à cette opération, relate aujourd’hui “un passage en force du cabinet Sarkozy”. Et la récente découverte de la présence du beau-frère de M. Sarkozy dans le montage de l’affaire alimente les interrogations.
“Je m’occupais de l’ingénierie financière du projet, affirme au Monde Christian Ciganer, frère de Cécilia Sarkozy. J’ai travaillé avec le ministère de la culture, mais je n’ai pas évoqué ce dossier avec M. Sarkozy, cela aurait été déplacé en termes de compétences.”
La suite : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-889874@51-889994,0.html
Pour Damien et autres martyrs et victimes sarkosystes.
On se calme SVP! Si vous n’êtes pas d’accord avec une opinion, eh ben, dites pourquoi. C’est comme ça que ça marche en démocratie. Essayez un instant d’agir en adultes, laissez la maternelle derrière vous!
Et… prenez note que ce qui précède n’est pas un discours de haine, mais plutôt un commentaire pertinent.
C’est tout de même une faute grave. N’importe quel employé serait licencié pour un truc de ce type…Comme si un maquetiste allait ajouter des injures dans une plaquette de pub etc.
Sinon, vivement le 6 Mai et la victoire de Sarko pour que la France se bouge enfin !!!
Réponse à Daniel B. :
Sarkozy a bien fait de reprendre les électeurs du FN, il est arrivé à faire descendre Le Pen à 10 % et on aura plus à revivre un 21 avril 2002…
Sinon, pour l’immigration, Sarkozy malgré ses discours ne change pas grand chose, la France accueillera les immigrés qui viennent y travailler. Il y aura simplement moins de fraudeurs et de sans papiers.
Pour les fonctionnaires, avec l’informatique, on peut gagner beaucoup de postes notamment dans les impots et les administrations. Il n’a pas parlé d’hopitaux…
Sinon, oui il y aura moins de profs car il y a moins d’élèves qu’il y a quelques années et avec le vieillissement il y en aura de moins en moins.
La France ne peut pas continuer avec son déficite abyssal…Quel père de famille ou mère de famille resterait les bras croisés sans rien faire comme le fait Ségo ??? Personne ! Quand on est responsable, on fait en sorte de ne pas avoir de déficit dans son budget !
Ségo ne fera pas de cadeau à la France en gardant tous les avantages et de l’autre côté en creusant le trou et en donnant la dette à nos fils ou petits fils !!!
Cette polémique est assez triste.
Pour nue petite blague, que certains peuvent trouver mauvaise, j’en conviens, un homme risque de perdre son emploi.
Avouez tout de même qu’il faudrait savoir garder le sens de la proportion !
Si Sarkozy passe, le traducteurs n’auront qu’à bien se tenir, et l’humour sera banni. Dans sa volonté de mise au pas d’une société que j’ai contribué à bâtir, il me trouvera sur sa route, en tant que traducteur , amateur de blagues, et antifasciste.
Si quelqu’un connaît le traducteur renvoyé,qu’il lui transmette mon soutien et mon estime.
Je suppose que les sections PS locales font le nécessaire, en tous cas, voilà une affaire à ne pas lâcher.
We shall deflate the inflated bugger!
Tous les commentaires ci dessus sont le fait de militants socialistes et sans rapport avec l’incident relaté. Royal a un égo démesuré, elle est aussi trés autocratique et dogmatique et représente le vrai danger pour notre pays, tant son incompétence dans la future fonction présidentielle est manifeste. A force de diaboliser Sarkozy vous devenez comme Royal, les tenants d’une idéologie dépassée qui en matiére de dirigisme étatique et d’atteinte à la liberté des individus constitue le vrai danger pour le France !
A mon humble avis la traduction ne se pose en qualite d anti-Sarko ou de pro-Sarko mais elle nous porte au coeur de l’entreprise americaine ou tout derapage, intentionnel ou pas, peut aller jusqu’au licenciement sur le champ et sans etat d’ame…
Sarkozy et l’eugénisme
http://www.youtube.com/watch?v=n6cQu8Y0in0
Les dix fractures programmées de Sarkozy :
http://librevent.over-blog.com/article-10219676.html
Sarko se plante, comme souvent, quelle culture !
http://www.youtube.com/watch?v=AEAAkPfT26Q
Paris 1 mai 2007
Lors du traditionnel défilé du 1 mai, le candidat frontiste Jean-Marie Le Pen, a lancé un appel fort à ses millions d’électeurs du 1 tour pour ne pas voter ni Royal ni Sarkozy mais de s’abstenir au 2 tour du 6 mai 2007.
Certains parlent de pensée unique et de stalinisme envers Royal mais pensez-vous sérieusement qu’avec Ségolène Royal présidente et Dominique Strauss-Kahn premier ministre ce serait les camps du goulag et l’héritage des millions de morts de Staline ? François Mitterand a-t-il créé des goulags en France et dans le monde ?
Non, mais sérieusement !
Il est aussi très curieux et paradoxal que les sarkozystes continuent de s’approprier certains termes issus de la gauche républicaine, tel Jaurès récupéré par Sarkozy pour faire mousser la bière des gogos; en effet, le terme “pensée unique” a été employé dans cette campagne pour la première fois par cette horrible gauche républicaine à l’encontre des idées du candidat sortant UMP après 5 ans de triste bilan qu’il n’ose assumer et encore moins publier dans ses détails !
Heureuse que les pensées et termes de cette gauche républicaine et démocratique soient enfin reprises par cette droite conservatrice et immobilisante (13 années perdues de chiraquisme désopilant accompagnées du sarkozyste sortant numéro deux du gouvernement !!!), fourvoyant les esprits jusque dans les plus bas tréfonds par de multiples manipulations corticales !
Personne n’a de réponse réelles aux problèmes de la France, mais il est certain que la liberté à un coût, certains l’ont payée très cher de leur sang, c’est pourquoi mon choix est simple : Royalement pour Ségolène, c’est le prix de cette liberté à payer et la liberté n’a point de prix !
Elma agrégée de Philosophie
Dois-je préciser, pour éviter certaines ambigüités, que je ne suis membre d’aucun parti politique ni sympathisante, ayant voté en 1995 pour Jacques Chirac et sa fracture sociale (!!!), puis toujours Chirac en 2002 mais là par obligation républicaine…
Elma
Folie que ce discours de dénigrement et de dévalorisation systématique de l’Etat, des services publics et de l’action collective, au nom d’une exaltation quasi fanatique de la privatisation de tous les espaces de vie. Résultat ? Les bandes d’émeutiers (bardées de logos de marques), aujourd’hui convertis, à leur façon, à l’idéologie néolibérale de jungle, s’en prennent sauvagement à tout ce qui renvoie à l’Etat et aux services publics, école comprise.
Folie que d’avoir instrumentalisé une politique sécuritaire qui, par définition, devrait fédérer tous les Français, pour en faire l’instrument non seulement d’une conquête de pouvoir, mais, pis encore, de la conquête du pouvoir dont on est censé être le missionnaire : je fais nuitamment une descente en banlieue, entouré de Rambo flash-bail au poing et de caméras pour pouvoir passer au 20 heures et faire ainsi la nique au Premier ministre. Ensuite, changeant de casquette, je cours chauffer à blanc une salle de militants UMP du cru dont je suis, avant tout, le chef. Redoutable !
Folie que d’avoir, en aveu de sa propre faiblesse, fait appel, pour rétablir l’ordre, à des imams et à des militants islamistes que l’on a vus quadriller les cités, pendant qu’aux fenêtres les familles scandaient « Allah akbar! »
Oui, les troubles de ces derniers jours ont éclaté dans un contexte politique, social et sociétal pourri. Mais doit-on pour autant occulter la responsabilité indirecte de Nicolas Sarkozy ? Car, enfin, ce qui s’est passé est à peine croyable : organiser un raid, naturellement entouré de journalistes et de Robocop, sur une zone sensible d’Argenteuil, et, parce qu’on a été sifflé et qu’on a reçu quelques cannettes, traiter collectivement les jeunes de la cité de « racailles » , c’est-à-dire de rebut, de lie de l’humanité (quitte à recevoir ensuite, Place Beauvau, une délégation de ces bandits de grand chemin), cela dépasse l’entendement. Et, ensuite, lorsqu’on apprend que deux jeunes de Clichy-sous-Bois, qui se croyaient poursuivis, sont morts électrocutés dans un local EDF où ils s’étaient réfugiés, le ministre de l’Intérieur, incapable de s’imposer une minute d’expectative, affirme qu’il s’agissait de cambrioleurs pris sur le fait. Mensonge, et donc calomnie. Ça n’excuse rien, mais ça n’arrange rien.
« Racaille » : oubliera-t-on jamais les dégâts qu’a faits ce mot-là ? Poutine l’employa contre des Tchétchènes. Mais, au moins, était-ce au lendemain d’un massacre. Lancerait-on « nain » sur le passage du ministre de l’Intérieur que cela mériterait une sanction exemplaire. Alors, « racaille » lancé face à une collectivité !
Ensuite, parce qu’un sous-ministre issu de l’immigration, Azouz Begag, osait s’interroger sur l’inadéquation de cette injure (c’était bien le moins), une véritable meute de loups sarkozystes, la bave aux lèvres, se sont rués sur la « crapule » , pour le déchiqueter tous crocs dehors. L’un deux l’accusa même d’être « complice de la racaille » ! Un autre de n’avoir pas respecté la solidarité gouvernementale – sans rire ! – et de n’être qu’un « gadget » parce qu’ « Arabe de service » (ce qui est une belle preuve de solidarité gouvernementale peut-être) !
Le mercredi matin, sur 20 éditas recensés dans les quotidiens, en majorité de province, 12 reprenaient mot pour mot l’argumentaire mis au point la veille par l’office de propagande sarkozyste : Azouz Begag, Beur de service inutile, n’avait agi que sur ordre exprès de Villepin. L’hypothèse que ce sociologue de terrain put aussi avoir des convictions ne méritait même pas d’être évoquée. Inquiétant !
Le bilan ? La gauche bien-pensante et angélique encouragée à s’enfermer dans ses aveuglements et la droite musclée à se lepéniser.
Le verdict : ce Nicolas Sarkozy-là est dangereux.
Fauteur de guerre intestine. Que ceux-là mêmes qui désapprouvent ce jugement se souviennent plus tard que nous l’avons formulé.
http://www.marianne-en-ligne.fr/recherche/e-docs/00/00/5B/6A/document_article_dossier.phtml
Nicolas Sarkozy n’est pas digne des figures de gauche dont il se réclame.
Notre panthéon profané
Par Mehdi OURAOUI, universitaire
Pendant la campagne, Nicolas Sarkozy s’est souvent posé en héritier de Jean Jaurès et de la gauche de jadis. Lorsqu’il invoque, à des fins partisanes, les mânes des hommes illustres de la République, Nicolas Sarkozy profane notre panthéon commun. En particulier, la captation de l’héritage de la gauche par le candidat UMP ne procède d’aucune volonté de rassembler les Français, mais d’une stratégie électorale fondée sur la confusion des repères politiques et d’une attaque virulente contre la «gauche d’aujourd’hui». Il y a cinq ans déjà, le 11 avril 2002, dans les colonnes du Monde, Nicolas Sarkozy et Henri Guaino prétendaient donner des leçons de socialisme à Lionel Jospin : «Laissez dormir la gauche de Jaurès et de Léon Blum, vous qui n’avez rien de commun avec elle et qui n’êtes que l’héritier d’une gauche dont le principe est le cynisme et non la générosité.»
L’apostrophe surprend, d’autant que, pour sa part, le candidat de la droite a choisi d’ignorer l’héritage historique de sa famille politique. Aux Guizot, Thiers, Barrès et Pompidou ascendance peu enviable , il préfère les figures tutélaires de la gauche : Jaurès, Blum, Mendès France, Mitterrand. Il ne s’agit pas d’une approche pacifiée de l’histoire de France. Le Comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire en particulier Gérard Noiriel a montré l’intérêt stratégique qu’il y avait pour Nicolas Sarkozy à se forger une image consensuelle en s’appropriant les figures incontestées de l’histoire républicaine. En convoquant plus particulièrement les mythes de la gauche, tout en prônant une politique résolument ancrée à droite, Nicolas Sarkozy tente de conquérir des suffrages au-delà de son seul camp.
Surtout, le confusionnisme historique est une arme puissante, et la droite et l’extrême droite françaises se saisissent de plus en plus souvent des traditions politiques de leurs adversaires. Le procédé n’est pas l’apanage de Nicolas Sarkozy : Jean-Marie Le Pen se rend en pèlerinage républicain à Valmy et cite Aimé Césaire, François Bayrou se réclame de Pierre Mendès France davantage que de Valéry Giscard d’Estaing. Au-delà des considérations électorales, il faut y déceler à la fois un symptôme et un facteur de la crise identitaire que traverse notre pays. Dans le discours de Nicolas Sarkozy, la confusion des mémoires et des identités politiques est générale : la droite et la gauche seraient semblables, elles n’auraient ni histoire ni bilan, ou plutôt elles auraient les mêmes. Les slogans simplificateurs et la communication émotionnelle viennent effacer les lignes, rendre illisibles les clivages.
Et pourtant, que se réclame-t-il de Jaurès, défenseur des mineurs grévistes de Carmaux, l’homme de droite qui veut revenir sur toutes les conquêtes sociales du monde du travail. Que se réclame-t-il de Blum, inventeur des 40 heures et des congés payés, l’homme de droite qui propose pour seul horizon de «travailler plus pour gagner plus». Que se réclame-t-il de Guy Môquet, adolescent assassiné, l’homme de droite qui stigmatise et criminalise la jeunesse des banlieues et du CPE, qui la frappe au lieu de l’entendre. Que se réclame-t-il de Mendès France, artisan de la décolonisation, l’homme de droite qui fustige la «repentance française» et dont le groupe parlementaire inscrit dans la loi les «aspects positifs de la présence française outre-mer». Que se réclame-t-il de Mitterrand, révolutionnaire d’Epinay et de Cancún, l’homme de droite qui ne croit qu’aux vertus de la mondialisation libérale. L’oeuvre et la mémoire de ces grands hommes méritent d’être respectées. L’insincérité de Nicolas Sarkozy doit être dévoilée, non par «communautarisme historique», mais à l’inverse pour préserver le patrimoine commun de tous les Français.
Mais, jusque dans sa propre famille de pensée, les grandes figures de la droite républicaine le désigneraient-elles comme leur successeur ? Rien n’est moins sûr. Est-il l’héritier de Jules Ferry, pionnier de l’école républicaine, lorsqu’il fustige le «pédagogisme» et «l’école de l’égalitarisme» ? Est-il l’héritier de Georges Mandel, résistant du Massilia, lorsqu’il loue les qualités du post-fasciste Gianfranco Fini ? Est-il l’héritier de Michel Debré, fondateur de la Ve République, lorsque, pendant cinq ans, il affronte le chef de l’Etat dans des guerres picrocholines ? Est-il l’héritier du général de Gaulle, qui en 1966 défiait le géant américain aux portes du Vietnam, lorsqu’il va sur la pointe des pieds à Washington critiquer «l’arrogance» de la diplomatie française ? Nicolas Sarkozy, atlantiste, communautariste et libéral, incarne une nouvelle droite, agressive et décomplexée, en rupture avec l’héritage historique de notre pays. A Nicolas Sarkozy, on pourrait répondre aussi : laissez dormir la gauche de Jaurès et de Léon Blum.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/250277.FR.php
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2007-04-18-Identite-nationale
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LE VRAI SARKOZY :
http://librevent.over-blog.com/article-10234110.html
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L’affligeant spectacle de Sarkoland dans ce Bercy bourré à ras bord de pécores et Bigard bigarrés, avec ambiance à mi-chemin entre le bisounours sur le retour (Montagné, Salvador, Machiasse, J le Jauni…) et la parade de S.A. aux relents wagnériens (tous ces drapeaux tricolores détournés, tous ces applaudissements en pilote automatique… je soupçonne que même si l’excité du neuf-deux avait craché à la figure d’un Fillon, une “hola” pavlovienne se serait aussitôt élevée des rangs de la djeunzesse UMP pour faire trois ou quatre tours de la structure…) m’a bizarrement revigoré.
Car une évidence m’a soudainement investi. Intransigeante et définitive : même si d’aventure il devait être élu, ce fat nabot nanti ne sera jamais MON Président !
La façon ignoble dont il a dédouané les idées fascisantes du FN, combinée à son égotisme maladif, fait que je ne pourrai jamais le respecter en dehors de l’hôpital psychiatrique où il devrait normalement se trouver.
Et qu’on ne vienne pas me faire le sermon comme quoi je suis un antidémocrate : je viens de me farcir douze ans de Chirac, et bien que tout ou presque nous ait ensuite opposé (son “non” à l’acte II de la guerre d’Irak restera quand même positif…merci), je ne lui ai jamais contesté sa légitimité (alors qu’il nous l’a en quelque sorte extorquée à deux reprises : en ’95 avec la carotte de la fracture sociale qui n’a que continué à s’agrandir abyssalement, puis en 2002 grâce à qui vous savez…).
Je lutterai avec tous mes modestes moyens pour abattre politiquement ce bestiau immonde, avant même l’échéance de son quinquennat.
Je résisterai à ce pays de vieux dans leurs têtes, et ma résistance sera toujours proportionnée à l’ampleur des attaques que ce triste sire, dans son délire d’omnipuissance revancharde sur tout ce qui ne marche pas au pas de l’oie, ne manquera pas de nous flanquer dans les reins…
Prenez garde, messieurs les sarkofans, mesdames les sarkokiffantes, bon peuple de France sarkorésigné : l’esprit Citoyen ce n’est pas que du vieux 68tard déprimé, les yeux noyés au fin fond de sa suze à la recherche du bon vieux temps perdu, ou de l’apparatchick embourgeoisé prêt à tout pour ne pas larguer son fauteuil en peau de Mao poussiéreux, comme on aimerait tant et si bien à vous le faire croire par de tristes manipulations mentales…
C’est quelque chose de bien plus grand et noble, qui vient de loin, qui respire, et qui a versé et fait pisser beaucoup trop de sang pour se déliter au detour d’une campagne électorale bipolarisée par un bombardement médiatique sans précédents.
Quand je pense que vous avez même osé citer Guy Môquet dans l’un de vos discours les plus racoleurs… Vous qui la veille encore étiez sans doute convaincu qu’il ne s’agissait que d’une station de métro !
Et bien sachez qu’il y en a encore des pleines brouettes dans ce pays, des Guy Môquet, des Jaurès et bien d’autres Monsieur l’imminent Président…
Sur ce, je ne vous salue pas (mais ne vous traîte plus non plus de “cocu”, ce qui, vous en conviendrez, constitue déjà un progrès dans nos relations…) !
Quand la recherche scientifique réfute Sarkozy
A voir d’urgence… avant qu’il ne soit trop tard!!!
http://www.dailymotion.com/video/x1ur6v_refutations-1
http://www.dailymotion.com/video/x1urdt_refutations-2
http://www.dailymotion.com/video/x1urhz_refutations-3
http://www.dailymotion.com/video/x1urn8_refutations-4
Cher Nicolas,
J’ai de la chance de m’être levée tôt et couchée tard pendant 13 ans pour une entreprise dans laquelle je me plaisais et qui a été pour moi une famille.
Lorsque, à l’occasion d’un changement de Direction, j’ai été “remerciée”, j’ai eu de la chance d’être protégée par une législation sociale grâce à laquelle je ne suis pas partie les mains vides.
Dans les 3 ans de traversée du désert qui ont suivi, au moins mon fils et moi n’avons pas trop souffert financièrement. Même dans ces conditions, et même aimant me lever tard, cette longue période de chômage, de sentiment d’inutilité, de doute croissant, a été une véritable descente aux enfers. Mais j’ai de la chance de ne pas avoir eu trop peur que nous nous retrouvions dans la rue, ou que nous ne puissions plus accéder aux soins, parce-que mon pays assure un minimum de soutien social aux “accidentés de la vie”.
J’ai de la chance que quelqu’un m’ait finalement à nouveau fait confiance, et m’ait permis de réintégrer la “France qui se lève tôt”. Je suis fière de me lever le matin en sachant que mon entreprise, la Société ont besoin de moi, même en ayant perdu 20% de ma rémunération antérieure, même en travaillant à 350 km de chez moi.
Je suis fière d’être fille d’instituteurs de l’Ecole Publique, Laïque et Républicaine, cette Ecole qui éduque mon fils comme elle m’a éduquée. Bien que n’ayant pas fait d’études supérieures en Lettres Classiques, je suis fière que mon pays foisonne de Philosophes, de Linguistes, de Poètes. Et je me battrai pour que notre Ecole continue à enseigner aux futurs citoyens ces rudiments de culture qui définissent un “honnête homme”. Parce-que sans passé, sans Histoire, sans Culture, on ne peut pas être un Homme libre.
J’ai de la chance de vivre dans le pays qui a séparé l’Eglise et l’Etat, et de pouvoir en toute liberté croire, sous la forme qui est la mienne, ou ne pas croire en l’éternité de l’Ame.
J’ai de la chance de pouvoir lire le Canard Enchainé ou le Figaro, Libé. ou Le Point, Gay Pied ou Paris Match. J’ai de la chance de pouvoir écouter Cloclo ou Brel, Johnny ou Ferrat, Renaud ou Brassens. J’ai de la chance d’avoir pu claironner, en 66, perchée sur les épaules de mon père : “moi je vote pour Miteilland”. J’ai de la chance de pouvoir dire ce que je pense, y compris : “je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai pour que vous puissiez [continuer à] le dire”.
Je suis fière d’être l’héritière spirituelle et culturelle de Montaigne, Diderot, Voltaire, Rousseau, Blum, Jaurès, Moulin et tant d’autres. Je suis fière d’être Citoyenne de la Nation du Siècle des Lumières, des Droits de l’Homme, de la Révolution Française, du Front Populaire, de Mai 68.
Bien sûr il y eut des orages : la nuit de la Saint Barthélémy, Napoléon, le régime de Vichy…
Ma génération est celle qui, outre Rhin, a été brisée par la douleur d’avoir honte de ses parents. De ceux que nos propres parents ou grands-parents appelaient les “Boches”. Je suis fière que la France n’ait pas tenu rigueur aux enfants de la faute de [certains de] leurs parents. Je suis fière de la force de l’amitié franco-allemande. Et si j’étais allemande, je serais fière de Beethoven, Goethe, Rosa Luxemburg…
Je suis fière que mon pays ait accueilli vos parents lorsqu’ils ont du fuir la Hongrie. Je suis fière que la France vous ait permis de devenir ce que vous êtes aujourd’hui, et que vous soyez tout aussi français que moi. Je suis fière que ma terre soit Terre d’Asile, Terre d’Accueil.
J’ai de la chance de pouvoir encore dire, mon cher Nicolas, que pour toutes ces raisons je ne voterai pas pour vous.
Parce-que je souhaite que nous puissions, nous, nos enfants, nos petits-enfants, continuer à être fiers d’être des enfants de France, celle de la Liberté, de l’Egalité, de la Fraternité.
Vive la République ET vive la France, plurielle et démocratique.
Catherine.
La désinformation économique, une aubaine pour la droite
La campagne électorale française prouve qu’une mauvaise analyse économique alliée à un problème plus général avec l’arithmétique peut influencer les électeurs et même déterminer l’avenir d’un pays. L’analyse du chercheur américain Mark Weisbrot.
Le thème qui a propulsé Sarkozy en avant, c’est que l’économie française est “coincée” et doit être réformée pour ressembler davantage à la nôtre. On pense aussi que la France doit devenir plus “compétitive” sur le plan international car, avec la mondialisation, la concurrence est plus dure.
Parmi ceux qui considèrent que les salariés français doivent réduire leur niveau de vie à cause de la mondialisation de l’économie, le plus célèbre est Thomas Friedmann, du New York Times. “Toutes les forces de la mondialisation grignotent les Etats-providence européens”, écrit-il… “Les électeurs français tentent de préserver la semaine de 35 heures dans un monde où les ingénieurs indiens sont prêts à travailler 35 heures par jour.” Pour Friedman et la plupart des experts, c’est l’équation impossible.
Or il est important de comprendre que cet argument – les citoyens d’un pays riche doivent réduire leur train de vie ou leurs programmes gouvernementaux à cause du progrès économique des pays en développement – n’a aucune logique sur le plan économique.
Une fois qu’un pays développé a atteint un certain niveau de productivité, il n’y a aucune raison pour que ses habitants subissent des réductions de salaire, ou travaillent davantage sous le prétexte que les autres pays sont en train de les rattraper. Cette productivité, qui repose sur la connaissance, les compétences, les réserves de capital et l’organisation économique du pays, est toujours là, et augmente d’ailleurs chaque année.
Si certains intérêts particuliers avancent l’argument de la concurrence internationale pour abaisser le niveau de vie des salariés français, allemands et américains – et c’est le cas –, cela signifie tout simplement que ce ne sont pas les bonnes personnes qui définissent les règles du commerce international. Le problème, c’est non pas le progrès économique, mais l’existence d’une démocratie limitée où la majorité n’est pas représentée.
Passons aux chiffres du chômage des jeunes en France, des chiffres élevés qui définissent la politique du pays et ont influencé l’opinion internationale lors des émeutes de [novembre] 2005. Dans la mesure standard du chômage, les chômeurs sont le numérateur et les chômeurs plus les actifs, le dénominateur (c/c + a). Avec ce système, les hommes âgés de 15 à 24 ans ont un taux de chômage de 20,8 % en France, contre 11,8 pour les Etats-Unis. Mais cette différence s’explique en grande partie par le fait qu’en France il y a proportionnellement davantage de jeunes hommes hors de la vie active – parce qu’ils poursuivent leurs études et parce que les jeunes Français qui travaillent à temps partiel en faisant leurs études sont moins nombreux qu’aux Etats-Unis. Ceux qui ne sont pas dans la vie active ne sont comptabilisés ni dans le numérateur, ni dans le dénominateur.
Pour une meilleure comparaison, il faut examiner le nombre total de chômeurs divisé par le nombre de chômeurs dans la population des 15-24 ans. Avec ce système, on aboutit à 8,3 % pour les Etats-Unis et 8,6 % pour la France. Les deux pays ont un sérieux problème de chômage chez les jeunes, et, dans les deux pays, il touche essentiellement les minorités raciales et ethniques. Mais le problème n’est pas tellement pire en France qu’aux Etats-Unis.
Sarkozy propose de faciliter les licenciements, de réduire les impôts (y compris les droits de succession), de revenir sur la semaine de 35 heures et d’autres mesures qui favorisent les hauts revenus et les propriétaires de grandes entreprises. Ces mesures redistribueront la richesse vers le haut, comme nous le faisons aux Etats-Unis depuis trente ans. Mais, une fois encore, rien ne prouve économiquement qu’elles feront augmenter l’emploi ou la croissance.
Royal propose une série de mesures pour doper la demande – entre autres, l’augmentation du salaire minimum, des allocations chômage et la multiplication des emplois subventionnés. Ces propositions sont plus logiques sur le plan économique car elles ont au moins une chance de créer des emplois – en dopant la demande totale et le pouvoir d’achat.
Si la France bascule à droite lors de cette élection, ce sera largement à mettre sur le compte de la désinformation économique.
* Directeur du Center for Economic and Policy Research (CEPR) à Washington.
Mark Weisbrot*
The Washington Post
2 mai 2007
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73469
La campagne électorale française prouve qu’une mauvaise analyse économique alliée à un problème plus général avec l’arithmétique peut influencer les électeurs et même déterminer l’avenir d’un pays. L’analyse du chercheur américain Mark Weisbrot.
Le thème qui a propulsé Sarkozy en avant, c’est que l’économie française est “coincée” et doit être réformée pour ressembler davantage à la nôtre. On pense aussi que la France doit devenir plus “compétitive” sur le plan international car, avec la mondialisation, la concurrence est plus dure.
Parmi ceux qui considèrent que les salariés français doivent réduire leur niveau de vie à cause de la mondialisation de l’économie, le plus célèbre est Thomas Friedmann, du New York Times. “Toutes les forces de la mondialisation grignotent les Etats-providence européens”, écrit-il… “Les électeurs français tentent de préserver la semaine de 35 heures dans un monde où les ingénieurs indiens sont prêts à travailler 35 heures par jour.” Pour Friedman et la plupart des experts, c’est l’équation impossible.
Or il est important de comprendre que cet argument – les citoyens d’un pays riche doivent réduire leur train de vie ou leurs programmes gouvernementaux à cause du progrès économique des pays en développement – n’a aucune logique sur le plan économique.
Une fois qu’un pays développé a atteint un certain niveau de productivité, il n’y a aucune raison pour que ses habitants subissent des réductions de salaire, ou travaillent davantage sous le prétexte que les autres pays sont en train de les rattraper. Cette productivité, qui repose sur la connaissance, les compétences, les réserves de capital et l’organisation économique du pays, est toujours là, et augmente d’ailleurs chaque année.
Si certains intérêts particuliers avancent l’argument de la concurrence internationale pour abaisser le niveau de vie des salariés français, allemands et américains – et c’est le cas –, cela signifie tout simplement que ce ne sont pas les bonnes personnes qui définissent les règles du commerce international. Le problème, c’est non pas le progrès économique, mais l’existence d’une démocratie limitée où la majorité n’est pas représentée.
Passons aux chiffres du chômage des jeunes en France, des chiffres élevés qui définissent la politique du pays et ont influencé l’opinion internationale lors des émeutes de [novembre] 2005. Dans la mesure standard du chômage, les chômeurs sont le numérateur et les chômeurs plus les actifs, le dénominateur (c/c + a). Avec ce système, les hommes âgés de 15 à 24 ans ont un taux de chômage de 20,8 % en France, contre 11,8 pour les Etats-Unis. Mais cette différence s’explique en grande partie par le fait qu’en France il y a proportionnellement davantage de jeunes hommes hors de la vie active – parce qu’ils poursuivent leurs études et parce que les jeunes Français qui travaillent à temps partiel en faisant leurs études sont moins nombreux qu’aux Etats-Unis. Ceux qui ne sont pas dans la vie active ne sont comptabilisés ni dans le numérateur, ni dans le dénominateur.
Pour une meilleure comparaison, il faut examiner le nombre total de chômeurs divisé par le nombre de chômeurs dans la population des 15-24 ans. Avec ce système, on aboutit à 8,3 % pour les Etats-Unis et 8,6 % pour la France. Les deux pays ont un sérieux problème de chômage chez les jeunes, et, dans les deux pays, il touche essentiellement les minorités raciales et ethniques. Mais le problème n’est pas tellement pire en France qu’aux Etats-Unis.
Sarkozy propose de faciliter les licenciements, de réduire les impôts (y compris les droits de succession), de revenir sur la semaine de 35 heures et d’autres mesures qui favorisent les hauts revenus et les propriétaires de grandes entreprises. Ces mesures redistribueront la richesse vers le haut, comme nous le faisons aux Etats-Unis depuis trente ans. Mais, une fois encore, rien ne prouve économiquement qu’elles feront augmenter l’emploi ou la croissance.
Royal propose une série de mesures pour doper la demande – entre autres, l’augmentation du salaire minimum, des allocations chômage et la multiplication des emplois subventionnés. Ces propositions sont plus logiques sur le plan économique car elles ont au moins une chance de créer des emplois – en dopant la demande totale et le pouvoir d’achat.
Si la France bascule à droite lors de cette élection, ce sera largement à mettre sur le compte de la désinformation économique.
* Directeur du Center for Economic and Policy Research (CEPR) à Washington.
Mark Weisbrot*
The Washington Post
2 mai 2007
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=73469
La France presidente !
Faisant jusqu’alors partie des indecis, il est maintenant tout a fait clair pour moi, apres avoir vu le debat televise, que Nicolas Sarkozy n’a qu’un potentiel de premier ministre alors que Segolene Royal a une evidente et incontestable stature de Presidente avec des vues d’envergures, de volonte, d’indignation salutaire et de combativite donc de Chef d’Etat humaniste respectant les fortes valeurs de la France et non pas de simple haut fonctionnaire technicien traitant ses dossiers ministeriels comme Nicolas Sarkozy.
Mon choix est donc a present definitif, je voterai Segolene Royal Presidente !
Le sondage suite au duel Sarkozy/Royal :
A votre avis, quel candidat sort vainqueur du débat télévisé ?
Ségolène Royal : 52.1 %
Nicolas Sarkozy : 36.5 %
Ni l’un, ni l’autre : 11.4 %
Nombre de votants : 38394
http://img176.imageshack.us/img176/5827/sondsa4.jpg
Un film contre le projet de M. Sarkozy
Dans un film intitulé “Réfutations”, seize chercheurs et militants souhaitent démonter le projet du candidat de l’UMP. Réalisé par Thomas Lacoste, animateur de L’Autre campagne, ce document peut être visionné sur le site http://www.lautrecampagne.org. Il s’agit, selon l’auteur, de “décrire sans haine la réalité d’une droite décomplexée”. L’économiste Thomas Piketty, la secrétaire générale du syndicat de la magistrature, Hélène Franco, Louis-Georges Tin, porte-parole du CRAN, etc., soulignent les dangers d’un “bushisme à la française”, d’une justice “bras armé de la police”, et d’une vision “néocolonialiste” de la société.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-823448,36-904362@51-853571,0.html
Avec la participation de Jeanne Balibar (comédienne), Monique Chemillier-Gendreau (juriste), Anne Debrégeas (Fédération Sud-Energie), Eric Fassin (sociologue), Hélène Franco (Syndicat de la magistrature), Susan George (économiste), Michel Husson (économiste), Bruno Julliard (Uunef), Christian Lehmann (médecin), Nacira Guenif-Souilamas (sociologue), Thomas Heams (Convention pour la 6e République), Richard Moyon (Réseau Éducation Sans Frontière), Thomas Piketty (économiste), Emmanuel Terray (ethnologue), Louis-Georges Tin (maître de conférence, CRAN), Alain Trautmann (Sauvons la Recherche !).
http://www.lautrecampagne.org/refutations.php
François Bayrou, à l’issue du duel télévisé :
“Je ne voterai pas pour Sarkozy”
“Ségolène Royal s’en est plutôt bien sortie”.
Allez-vous vraiment faire ça ?
Alors, vous allez vraiment faire ça ?
Vous les plus purs que d’autres, les plus intelligents que d’autres, vous les plus subtils, vous les cohérents, vous les fins stratèges, vous allez faire ça ? Vous, les à qui on ne la fait plus, les durs à cuir, vous allez vraiment, en ne votant pas pour elle, voter pour lui ?
Vous allez vraiment faire ça ? Vous allez le faire ?
Vous, les vrais de vrais de la gauche vraie, vous allez faire ça ? Pour cinq ans ! Pour cinq ans, peut-être dix, vous allez faire ça ?
Vous, les toujours déçus de tout, vous les amers, les indécis décidés, les lave plus blanc que blanc vous allez faire ça ?
Mais pourquoi ? Parce que quoi ? Parce que jupe ? Parce que talons hauts ? Parce que voix ? Parce que sourire, cheveux, boucles d’oreilles ? Parce que vraie ?
Il n’y a rien qui vous aille dans son programme à elle, rien ? Pas cinquante propositions sur les cent ? Pas vingt ? Pas dix ? Pas une ? Vraiment, rien du tout ?
Trop de quoi ? Pas assez de quoi ?
Pas assez à gauche ? On voudrait, quitte à tout perdre, une campagne à gauche toute ?
Mais même l’extrême gauche, cette fois-ci, au deuxième tour ne joue plus à ce jeu-là. Peu importe, vous, vous allez y jouer ?
Le résultat du 21 avril 2002 ne suffit pas ? Non. On le refait en 2007, mais en mieux. Pas au premier tour, non, carrément au deuxième. C’est plus chic.
Que ceux qui ressemblent à Nicolas Sarkozy, ou qui croient qu’il leur ressemble, que ceux-là votent pour lui, quoi de plus normal. Que ceux qui lui font sincèrement confiance pour améliorer leurs dures vies, que ceux-là l’acclament et votent pour lui, quoi de plus normal. C’est même estimable.
Que les grands patrons votent Nicolas Sarkozy, pas tous d’ailleurs, loin s’en faut, non, mais par exemple les grands patrons de presse, qu’on a vus si nombreux, si heureux, à Bercy dimanche, qu’ils votent pour leur copain, qui va vraiment améliorer leurs belles vies, c’est moins estimable, mais quoi de plus normal ?
Mais vous, une respiration possible, un air nouveau, un espace de travail politique, une chance espiègle, ça ne vous dit rien ? Vraiment rien ? Mais qu’est-ce qui vous fait si peur ?
Les Italiens ont enfin chassé Berlusconi, les Espagnols, après une grande douleur révélatrice, se sont débarrassés d’Aznar, et voilà que nous, à quelques milliers de voix près, nous allons repasser le plat de la droite dure ?
Il y a un pari à prendre contre une certitude sombre, et vous ne pariez pas ?
Quels désirs obscurs allez-vous satisfaire ? De qui donc, de quoi êtes-vous secrètement solidaires. Ce ne peut-être que du bien de ceux qui ont besoin, vitalement, de mieux-être. Vitalement. Maintenant.
Supporterez-vous dimanche soir d’apprendre qu’il a manqué une voix ? Une seule. La vôtre.
Je vous en supplie.
• Ariane Mnouchkine •
http://mnouchkine.blogs.liberation.fr/le_fil_da/2007/05/allezvous_vraim.html
Une vidéo à ne pas manquer !
Le discours de Nicolas Sarkozy lors d’apparitions télévisées a été analysé par Gérard Miller :
http://www.dailymotion.com/video/x1vfyt_gerard-miller-analyse-sarkozy
Commentaire de quelques sujets abordés lors du débat.
NUCLEAIRE :
Sur l’EPR, Nicolas Sarkozy n’a pas contesté la position de son gouvernement qui est celle de l’avoir imposé sans concertation pour ensuite assurer son lancement par un décret pris quelques jours seulement avant l’élection présidentielle. Ségolène Royal annulera le décret et remettra le dossier sur la table.
Nicolas Sarkozy, pourtant ancien ministre de l’Intérieur et ministre d’Etat, a été incapable de répondre à la question de Ségolène Royal et ignorait donc qu’il s’agissait de la troisième génération de réacteur.
Ségolène Royal a raison de rappeler que la part du nucléaire représente 17% de l’énergie totale (électricité, gaz, charbon, pétrole, hydraulique, énergies renouvelables) consommée en France et 78 % de l’énergie produite en France est d’originie nucléaire et non 50 % comme l’a dit Nicolas Sarkozy.
RETRAITES :
Nicolas Sarkozy a continué dans la désinformation en prétendant que le financement des retraites était résolu par la Loi Fillon jusqu’en 2008. Le Conseil d’Orientation des Retraites (COR) dit en réalité qu’il manque à peu près 50% du financement, et par ailleurs, qu’un rendez-vous en 2008 sera indispensable pour trouver une solution pour combler le « trou ». En disant que cela était financé jusqu’en 2020, Nicolas Sarkozy reconnait lui-même que le problème n’est pas réglé définitivement et que cette réforme n’est donc pas la solution tant attendue …
Il a annoncé hier qu’il augmenterait les petites retraites de 25% en finançant cette mesure par la réforme des régimes spéciaux. Cette augmentation coûterait spontanément au moins 10 milliards d’euros.
DROITS DE SUCCESSION :
La suppression des droits de succession a été la première mesure de Berlusconi en 2001.
De plus, c’est une mesure couteuse (5 milliards d’euros)- on ne peut relancer ni la consommation ni l’investissement avec une telle mesure. Elle est économiquement inefficace car l’imposition sur le patrimoine ne concerne qu’un Francais sur cinq. C’est donc une mesure de clientélisme qui vise d’abord les plus riches …
35 HEURES :
Nicolas Sarkozy n’a pas répondu : pourquoi ne les a-t-il pas supprimées ?
Et il a reconnu devant Ségolène Royal que cela était une formidable avancée sociale.
HEURES SUPPLEMENTAIRES :
Dans quel pays, dans quelle économie, Nicolas Sarkozy a vu que ce sont les salariés qui choisissent leurs horaires de travail ?
Les deux Lois Fillon permettent déjà largement le recours aux heures supplémentaires. 37% des salariés à temps plein font des heures supplémentaires et ils font 55 heures par an en moyenne. Moins de 40% des salariés à temps plein ont fait une heure supplémentaire en 2006.
Effectuer des heures supplémentaires, c’est consacrer moins de temps à sa vie familiale.
Cette même étude montrait que cette mesure détruirait l’emploi. Une entreprise de 20 personnes détruirait 2 emplois pour faire faire 4 heures supplémentaires aux autres.
IRAN :
Nicolas Sarkozy n’a toujours pas saisi l’enjeu terrible pour la sécurité du monde. Il n’a pas compris que passer du nucléaire civil au nucléaire militaire est une simple question d’enrichissement d’uranium.
La position de Ségolène Royal qui est celle de l’AIEA, de l’UE et du Conseil de Sécurité des Nations Unies consiste à dire : pour l’Iran, pas de nucléaire civil tant que l’Etat ne se soumet pas aux contrôles de l’Agence. Plus qu’une question de bon sens, il s’agit d’une question de sécurité.
SECURITE :
Lors du débat, Nicolas Sarkozy a ironisé sur le souhait de Ségolène Royal de faire accompagner les policières de nuit jusqu’à chez elles (suite aux viols dernièrement de deux d’entre elles). Pourtant, un dispositif ayant le même objectif pour les femmes travaillant le soir existe déjà à Montréal où les bus les raccompagnent au pied de leurs immeubles. En banlieues, les patrouilles du soir peuvent ramener les policières. On peut citer aussi l’exemple de Berlin où les taxis sont gratuits pour les femmes à partir de 3 heures du matin.
D’autre part, le vrai bilan de Nicolas Sarkozy, c’est :
+ 30 % d’agressions depuis 2002.
+ 11 % de violence faites aux personnes.
+ 26% pour le nombre de faits de violence à l’école.
Quand hier 20 000 voitures brûlaient par an, c’était pour Nicolas Sarkozy un échec de la gauche. Avec près de 45 000 voitures brûlées en moyenne chaque année depuis 2002, ce ne serait pas un échec de l’ancien ministre de l’intérieur, mais une réussite personnelle.
12 000 policiers agressés en 2006.
3 semaines d’émeutes dues à une très mauvaise gestion de la crise de l’automne 2005.
Le bilan de l’ancien ministre de l’Intérieur est particulièrement mauvais et prouve l’incapacité du candidat en matière de sécurité.
Petites imprécisions et grosses erreurs du débat Royal-Sarkozy
35 heures : fausse critique
Par Muriel GREMILLET
Nicolas Sarkozy : «Les 35 heures n’ont pas créé d’emplois.»
Faux. Nicolas Sarkozy a fait une bonne partie de sa campagne en attaquant les 35 heures. Expliquant que la RTT aurait grevé la compétitivité des entreprises et pesé sur la croissance française. Voire freiné les créations d’emplois en favorisant les délocalisations. Pourtant, le candidat ne souhaite pas revenir aux 39 heures. Pour une raison simple, le patronat lui-même a su tirer profit de la réduction du temps de travail en l’annualisant. De très grandes entreprises en ont profité pour gagner en souplesse, adapter les effectifs aux besoins de la production.
Depuis 1998, la productivité horaire de la France a progressé de près de 5 %. Contre évidemment une très forte modération salariale. La mesure créée en 1998 par Martine Aubry aurait par ailleurs permis la création de 350 000 emplois. Autant de données que le candidat de l’UMP balaie.
Il n’annonce pourtant pas, prudemment, d’abrogation des 35 heures. La durée du travail légale ne changera pas. Mais il veut «libérer les heures supplémentaires» au nom de l’amélioration du pouvoir d’achat, puisque celles-ci seraient totalement défiscalisées pour l’entreprise et le salarié. Avec immédiatement un effet pervers, une baisse des cotisations sociales et une aggravation des comptes sociaux.
Par ailleurs, Nicolas Sarkozy, en fustigeant la rigidité de la loi sur les RTT, oublie le propre travail de détricotage de la loi mis au point par la droite pendant cinq ans au gouvernement. François Fillon, alors ministre du Travail, a permis le recours aux heures supplémentaires, certes soumises aux cotisations sociales, dans les branches professionnelles souffrant de pénurie de main-d’oeuvre. Comme dans les transports, les services aux particuliers ou la construction. Dans ces secteurs, la durée hebdomadaire moyenne du travail est plus élevée que la moyenne et dépasse 36 heures par semaine, selon les propres chiffres du ministère de l’Emploi. Mais, depuis 2002, peu d’entreprises ont eu recours à ce déplafonnement. Pour une raison : elles n’utilisent les heures supplémentaires que si elles en ont besoin. Et la mollesse de la croissance n’a pas poussé à la consommation d’heures sup.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251665.FR.php
Le candidat de l’UMP ment lorsqu’il annonce qu’il va faire baisser le cours de la monnaie européenne, alors qu’il n’en a pas les moyens.
Sarkozy attaque l’euro
Par Jean QUATREMER
Si Nicolas Sarkozy est élu président de la République, c’est promis, il va faire baisser l’euro pour en faire une arme de croissance massive au service de l’Union. Le candidat de l’UMP le martèle à longueur de meeting, l’euro «surévalué» explique en grande partie les problèmes économiques de la France. Le 6 mars, martial, il lançait : «Je proposerai à nos partenaires, si je suis élu, que la politique de surévaluation de l’euro qui est en train d’accentuer tous les problèmes d’Airbus et d’accélérer la désindustrialisation de l’Europe soit abandonnée.» Il poursuit : «Tous les grands pays du monde aujourd’hui cherchent à sous-évaluer leur monnaie. Pourquoi ce que font les Chinois, les Américains ou les Japonais nous ne pourrions pas le faire ? Il n’est pas fatal que l’euro soit la variable d’ajustement de toutes les monnaies du monde. Ce que fait la Réserve fédérale américaine pour le dollar, la Banque centrale européenne (BCE) peut très bien le faire aussi, en poussant l’euro à la baisse pour obtenir un cours de change plus raisonnable.» Dans son livre publié le 2 avril (1), il remet le couvert : «Il faudra […] négocier un réajustement des parités de change avec les pays qui pratiquent délibérément le dumping monétaire en vendant leurs produits moins chers grâce à une monnaie dépréciée.» Il accuse même les autres grandes puissances de se livrer à une «politique de dévaluation compétitive», pas moins.
Le plus effarant est que ces affirmations n’aient donné lieu à aucun débat en France : seul François Bayrou les a réfutées. Tout se passe comme si ce que disait Sarkozy était une évidence. Or il n’en est rien. La question qu’il faudrait poser au candidat de l’UMP est toute simple : comment compte-t-il s’y prendre ? Car le monde vit dans un système de change flottant depuis la fin de la convertibilité du dollar en or décrétée unilatéralement par les Etats-Unis en 1971 (sauf la Chine dont l’économie est encore très largement contrôlée par l’Etat). Cela signifie que ce sont les marchés financiers qui déterminent librement la valeur des monnaies entre elles en investissant ici ou là en fonction de ce que cela peut leur rapporter. Les moyens pour peser sur les marchés sont extrêmement limités. D’abord, les banquiers centraux et/ou les gouvernements peuvent faire des déclarations indiquant qu’ils estiment que la hausse de telle monnaie a été trop loin. Ensuite, les taux d’intérêt fixés par les banques centrales influent sur les décisions d’investissement. Enfin, les banques centrales peuvent intervenir sur les marchés lorsqu’elles estiment qu’ils font n’importe quoi.
Ces trois armes ont une efficacité extrêmement limitée : la parole des gouvernements peut ne pas être entendue si elle ne reflète pas la réalité économique. Les réserves des banques centrales de la zone euro ne dépassent pas 150 milliards d’euros, alors que plus de 3 500 milliards d’euros circulent chaque jour sur les marchés financiers, et encore s’agit-il uniquement des dépôts des non-résidents européens. Autrement dit, il ne faut pas se tromper lorsqu’on intervient : il ne peut s’agir que d’un signal, rien d’autre, et le fusil de la BCE est à un seul coup. De même, les taux d’intérêt ne semblent plus être déterminants. Pour rappel, le taux directeur de la BCE est actuellement de 3,75 %, alors que celui de la Réserve fédérale est de 5,25 %. Le différentiel de taux étant en faveur du billet vert, celui-ci devrait grimper. Or, c’est l’inverse qui se passe.
Pourquoi ? Tout simplement parce que les investisseurs sont de plus en plus inquiets des déséquilibres de l’économie américaine. Outre les déficits commerciaux et la balance des paiements courants, ils craignent un crash immobilier qui pourrait se traduire par un ralentissement de l’économie locale. De ce point de vue, l’économie européenne leur apparaît infiniment plus saine. Autrement dit, il n’y a pas de «politique de l’euro fort», mais un simple jeu du marché. C’est pour cela que, pour l’instant, la BCE n’intervient pas. Elle sait que cela ne servirait à rien. Et pour l’obliger à agir, il faudrait mettre fin à son indépendance : réunir l’unanimité des 27 Etats membres sur ce point relève du doux rêve…
Dernier point : l’euro a vocation à devenir une monnaie de réserve internationale. Autrement dit, les banques centrales du monde entier vont acheter de plus en plus d’euros, ce qui va contribuer à le faire grimper. Alors que les économies américaines et européennes sont de tailles équivalentes, les réserves en dollars représentent encore 60 %, alors que celles en euros ne sont que de 20 %. Faut-il s’en plaindre ? Evidemment pas : les Etats-Unis ont joui depuis soixante ans d’une rente de situation incroyable grâce au fait que le dollar était une monnaie de réserve, et l’euro a été créé pour lui faire la nique.
Les gesticulations du candidat Sarkozy sidèrent d’autant plus les partenaires de la France que l’histoire monétaire montre que l’euro a longtemps été sous-évalué. Depuis janvier 1999, date de son introduction (à 1,17 dollar), il n’a cessé de baisser pour atteindre son cours le plus bas en septembre 2000, à 0,82 dollar. Il ne reviendra à parité avec le billet vert qu’en juillet 2002 et ne retrouvera son cours de lancement qu’en mai 2003. Il fluctue depuis le dernier trimestre 2004 dans une fourchette comprise entre 1,25 et 1,35 dollar (soit + 15 % par rapport à son cours de lancement). En outre, lorsqu’on compare l’euro au panier de devises avec lesquelles la zone euro commerce, sa progression est bien moindre que cela. Au passage, rappelons que la balance commerciale de la France s’est améliorée vis-à-vis des Etats-Unis depuis 2000 (+ 60 %) alors qu’elle s’est dégradée vis-à-vis de l’Allemagne, qui a pourtant la même monnaie qu’elle…
Autant dire que les sorties de Nicolas Sarkozy n’ont monétairement aucun sens, sauf à sortir de l’euro, ce qu’il ne propose pas. Elles ne concourent qu’à saper la confiance des Français dans leur monnaie. Or quel est le premier moteur de la croissance ? La confiance, justement.
(1) Ensemble, éditions Xo.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/251605.FR.php
Dernières nominations avant liquidation
Les candidats à la présidentielle promettent d’en finir avec le copinage pour l’attribution des postes de pouvoir.
L’atmosphère de fin de règne chiraquien illustre cette tradition française du recasage, plus ou moins discret, des copains, usage distinct du très officiel spoil system (1) à l’américaine.
En ligne de mire, les futurs présidents de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). S’agissant du Conseil constitutionnel, les socialistes sont moins catégoriques : «La nomination de Jean-Louis Debré ne me choque pas en soi», explique André Vallini, secrétaire national du PS aux institutions. Arnaud Montebourg place, lui, d’abord dans son viseur le CSA, «devenu une annexe de l’Elysée» dont «tous les membres auront été nommés par la droite». Ultime motif à l’ire socialiste : les nominations de «complaisance» à la Cour des comptes octroyées à Jean de Gaulle et René André, députés UMP, histoire de laisser leurs circonscriptions à des amis du Président. (…)
Arnaud Montebourg renvoie, lui, les réformes au référendum institutionnel organisé à la fin de l’année si Royal l’emporte. Même procédure pour François Bayrou, qui propose de soumettre à référendum un projet de Constitution pour la VIe République. Pour garantir «un pouvoir judiciaire réellement indépendant», le candidat UDF estime notamment que la nomination du garde des Sceaux, des membres du Conseil supérieur de la magistrature ou du Conseil constitutionnel devraient être confirmés à la majorité des deux tiers du Parlement. (…)
Nicolas Sarkozy, lui, s’est fait le chantre de la «modernisation de la vie politique». S’il évoque fréquemment le thème, il n’en précise guère le contenu.
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/227709.FR.php
CSA
Un virage contrôlé à droite
Le Président aurait promis à Michel Boyon le poste bientôt libéré par Baudis.
L’enjeu, pour Jacques Chirac, est d’importance : nommer celui qui fera la pluie et le beau temps sur le PAF. C’est en effet la prérogative du président de la République que de choisir qui régnera sur le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Le 23 janvier le mandat de Dominique Baudis arrive à échéance, en même temps que celui de deux autres membres du CSA, nommés pour six ans, l’un par le président du Sénat et l’autre par le président de l’Assemblée.
http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/227702.FR.php
«Sarkozy a pris la tête de la justice»
Dominique Barella, ex-président de l’Union syndicale des magistrats (USM), actuellement en détachement, fait partie de l’équipe de conseillers de Ségolène Royal. Dans OPA sur la justice (1), il décrit un pouvoir exécutif ministre de l’Intérieur en tête cherchant à asservir le «troisième pouvoir» en jouant sur toute une palette de moyens : attaques directes, pressions, gestion des carrières, distribution de médailles…
http://www.liberation.fr/rebonds/250004.FR.php
Série de nominations dans la hiérarchie judiciaire
PARIS (AP) – A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a nommé vendredi Vincent Lamanda au poste de président de la Cour de cassation et a attribué plusieurs autres postes importants à des titulaires qui ne font pas l’unanimité.
L’actuel président du tribunal de grande instance de Paris, Jean-Claude Magendie, a été nommé vendredi à la tête de la Cour d’appel de Paris, a ainsi indiqué l’Elysée dans un communiqué. Il sera remplacé à son ancien poste par Jacques Degrandi, qui préside encore le TGI de Nanterre, précise le communiqué.
Le projet de ces nominations avait suscité l’inquiétude du Syndicat de la magistrature (SM, gauche). Il avait dénoncé “la nette progression de la fraction la plus conservatrice de la magistrature” notamment avec la nomination de M. Degrandi “très contesté pour sa gestion autoritaire dans ses précédentes fonctions”, et qui “semble annoncer une reprise en main de la magistrature parisienne”.
“Les récentes nominations intervenues au parquet malgré des avis défavorables du Conseil supérieur de la magistrature, ainsi que ces projets de nominations au siège, confirment l’urgence d’une réforme d’ampleur de la composition, du mode de nomination et du fonctionnement du CSM”, a souligné le Syndicat de la magistrature.
Allusion à la récente nomination de Philippe Courroye, réputé proche de Nicolas Sarkozy, comme procureur de Nanterre, malgré un avis défavorable du CSM.
Le CSM a entériné un vaste jeu de chaises musicales dans la magistrature française. Sont ainsi remplacés les présidents de neuf Cours d’appel, autres que celles de Paris, à savoir Versailles, Colmar, Orléans, Bordeaux, Limoges, Toulouse, Rouen, Caen et Saint-Pierre-et-Miquelon. C’est quasiment la moitié des Cours d’appel en France.
Dix nouveaux présidents de tribunaux ont également été nommés par le CSM à Angers, Béziers, Brest, Ajaccio, Carcassonne, Montbrison, Pointe-à-Pitre, Rochefort, Saint-Gaudens et Saint-Pierre-et-Miquelon.
http://fr.news.yahoo.com/13042007/5/serie-de-nominations-dans-la-hierarchie-judiciaire.html
Derrière Sarkozy, ses hommes de l’intérieur
En quittant la Place Beauvau, le candidat UMP laisse un noyau dur de fervents soutiens, qu’il a placé aux plus hautes fonctions de la police.
Avant de quitter le ministère de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy a placé ses hommes de confiance à des postes stratégiques et ainsi «verrouillé» l’institution police «pour cinq ans, vu l’âge des promus à de hautes fonctions : 50 ans», selon un commissaire, c’est-à-dire le temps d’un éventuel quinquennat à l’Elysée.
Ce haut fonctionnaire, en poste depuis plus de vingt ans, dit n’avoir «jamais ressenti auparavant une telle peur des grands patrons de police de présenter de mauvais résultats, voire une autocensure, et un tel zèle à afficher de bons chiffres», afin de servir le ministre-candidat dans sa course à la présidence de la République. Le prétendant, aujourd’hui libre de toute attache ministérielle, s’est montré fort prévoyant : «Par des accélérations de carrière et certaines nominations à caractère politique dans toute la chaîne, les sarkozystes tiendront la police pendant une demi-décennie.» Sur dix postes clés, seuls trois lui échappent.
27 mars 2007
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/243618.FR.php
Avant de quitter le ministère de l’Intérieur, Sarkozy a placé ses hommes de confiance à des postes stratégiques et ainsi «verrouillé» l’institution police «pour cinq ans, vu l’âge des promus à de hautes fonctions : 50 ans», selon un commissaire, c’est-à-dire le temps d’un éventuel quinquennat à l’Elysée.
Les postes qu’il contrôle
Frédéric Péchenard
PJPP. Police judiciaire de la préfecture de Paris. 2200 officiers dans la capitale et dans les trois départements de la petite couronne.
Alain Gardère
PUP. Police urbaine de proximité. 12 300 policiers dans les commissariats de la capitale.
Joël Bouchité
DCRG. Direction centrale des Renseignements Généraux. 3500 fonctionnaires.
Michel Gaudin
Direction générale de la police nationale Chapeaute les 136 500 policiers de France.
Martine Monteil
DCPJ. Direction centrale de la police judiciaire. 7000 officiers enquêtent sur les crimes et les trafics les plus graves.
Eric Le Douaron
PAF. Police aux frontières. Lutte contre l’immigration clandestine. 8100 policiers.
Christian Lambert
CRS. Compagnies républicaines de sécurité, chargées du maintien de l’ordre public. 14 800 agents.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/243716.FR.php
Les postes qu’il ne contrôle pas
Pierre Mutz
Préfecture de police de Paris
Pierre Mutz, préfet de police de Paris, a été imposé en 2004 par Jacques Chirac qui, malgré l’insistance de Nicolas Sarkozy, a refusé de laisser ce poste stratégique et prisé à Claude Guéant, le fidèle d’entre les fidèles du ministre de l’Intérieur.
Pierre Bousquet de Florian
DST. Direction de la surveillance du territoire. 1800 officiers de renseignement chargés du contre-espionnage.
Pierre Bousquet de Florian, chef de la DST, réputé chiraquien, a subi les foudres de Sarkozy, qui lui a reproché de ne pas avoir enquêté à fond sur les faux listings de Clearstream pour démonter la manipu-lation qui le visait.
Philippe Laureau
DCSP. Direction centrale de la sécurité publique. 70 000 policiers en charge des commissariats de province et de banlieue.
Philippe Laureau, directeur central de la sécurité publique, doit sa nomination, en octobre 2005, au départ à la retraite de son prédécesseur. Il tient son service en pur technicien en évitant de se mêler de politique.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/243719.FR.php
Le temps béni des colonies… retour sur le discours de Toulon
Le 7 février dernier, Nicolas Sarkozy tenait meeting à Toulon.
Le ministre de l’Intérieur s’y est livré à une pathétique défense et illustration de l’Algérie Française. Le message était d’abord destiné, on s’en doute, à la communauté des Pieds-noirs, importante à dans la capitale du Var comme dans tout le Midi, et à tous ceux qui partagent sa nostalgie de l’époque coloniale. A Toulon, les rapatriés constituent en effet une minorité active que les édiles locaux se doivent de courtiser s’ils veulent conserver leurs sièges.
Partant, c’est la quasi-totalité du personnel politique local qui est imprégnée d’idéologie coloniale. Signalons par exemple que la municipalité FN de Toulon a décidé, en décembre 2000, de donner à un carrefour le nom de « Raoul Salan », sans que l’opposition ne s’en offusque. En ce sens, le discours très Algérie-Française de Sarkozy découlait bien d’abord de considérations stratégiques locales.
Pour autant, sa portée ne doit pas être sous-estimée ; car ce type de discours appelant à réévaluer avec bienveillance le fait colonial tend à se généraliser. C’est pourquoi il semble intéressant d’examiner comment procède ce révisionnisme historique insidieux.
a) l’ “opinion” anticoloniale
Diplomate, le ministre de l’intérieur commence par formuler les réserves d’usage sans grande conviction d’ailleurs : « on peut », dit-il, « désapprouver la colonisation ». Par la vertu de ce « on peut », l’anticolonialisme est ramené au rang de simple opinion.
b) la dénonciation de la “repentance”
On peut alors sans vergogne s’en prendre à tous ceux qui critiquent le colonialisme. Le ministre de l’intérieur reprend à certains publicistes en vogue le thème de la “repentance” : toute réflexion critique sur l’épisode colonial ne serait que la manifestation d’une tendance française à la morosité et à l’auto-flagellation, avec laquelle il conviendrait de rompre.
c) l’histoire réorientée
C’est là que commence vraiment le révisionnisme historique. Aux « adeptes de la repentance » – entendez : à tous ceux qui ont eu objectivement la clairvoyance et parfois le courage de s’opposer à l’institution coloniale, aux militants de gauche d’hier et d’aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur fait la leçon. Aux historiens d’aujourd’hui, il adresse ce mot d’ordre bonhomme : « Cessons de noircir le passé ». Rappelons au candidat Sarkozy (et à sa majorité) que l’Histoire de France n’est pas un monument touristique qu’on restaure et redore à l’envi ; et que le ré-enchantement du monde à l’aune des idées réactionnaires n’est pas une tâche d’historien. C’es cette conception décorative ou instrumentale de l’Histoire qui a conduit, on le sait, au vote de la loi scélérate du 23 février 2005.
d) De la réhabilitation des colons…
Le titre de cette loi, rappelons le, prévoyait la reconnaissance de « l’œuvre des français outre-mer », et non directement la valorisation de la colonisation, pourtant visée par ses dispositions (notamment le fameux article 4). C’est que la réhabilitation de l’épisode colonial passe d’abord par la réhabilitation des colons. Sur ce sujet, et devant un public conquis d’avance, le candidat de l’UMP s’en donne à cœur joie, avec ce lyrisme désastreux qui caractérise ses discours :
“Il faut respecter ces milliers d’hommes et de femmes qui toute leur vie se sont donné du mal pour gagner par eux-mêmes de quoi élever leurs enfants sans jamais exploiter personne et qui ont tout perdu parce qu’on les a chassés d’une terre où ils avaient acquis par leur travail le droit de vivre en paix, une terre qu’ils aimaient, parmi une population à laquelle les unissait un lien fraternel.”
Et le ministre-candidat de conclure :
Je veux leur dire [aux adeptes de la repentance] : de quel droit les jugez-vous ? Je veux leur dire : de quel droit demandez-vous aux fils de se repentir des fautes des pères, que souvent les pères n’ont commises que dans votre imagination ?
L’objectif est ainsi atteint : noyer l’intelligence historique et l’esprit critique dans un flots de bons sentiments, interdire tout regard critique sur la colonisation. On pourra, cependant, faire remarquer à Monsieur Sarkozy que son raisonnement ne tient pas : que les colons n’ont pas tous été des « monstres » ou des « exploiteurs », qu’il y a eu parmi eux quantité de gens aimables et sincères, laborieux, attachés à leur terre, quantité d’hommes et de femmes de bonne volonté, mais que cela ne change rien à la nature de la colonisation, qui fut injuste dans son principe et oppressive dans ses structures.
e) …à la valorisation de la colonisation
Mais Nicolas Sarkozy ne s’embarrasse pas de telles nuances. Peu importent les faits historiques et l’honnêteté intellectuelle : ce qui compte, c’est d’épurer à toute force l’histoire coloniale pour la rendre acceptable, et même aimable. A en croire Sarkozy, la colonisation est le fuit d’un « rêve européen », celui qui
“jeta jadis les chevaliers de toute l’Europe sur les routes de l’Orient, le rêve qui attira vers le sud tant d’empereurs du Saint Empire et tant de rois de France, le rêve qui fut le rêve de Bonaparte en Egypte, de Napoléon III en Algérie, de Lyautey au Maroc. Ce rêve qui ne fut pas tant un rêve de conquête qu’un rêve de civilisation.”
La falsification historique est alors complète : impérialisme, massacres, exploitation ont disparu, pour laisser place à un conte édifiant où Godeffroy de Bouillon et les massacreurs de musulmans de la première croisade sont comparés aux orientalistes saint simoniens du XIX ème siècle. En somme, Bugeaud rêvait d’Orient et Massu de Civilisation…
http://www.lecran.org/index_2.php
Martine, vous ecriviez :
“Les observateurs objectifs qui ont approché Sarkozy disent qu’il émane de lui de la violence. Anecdote révélatrice, lorsque Nicolas Sarkozy a été mis en cause par une manipulation dans l’affaire Clearstream, il a dit “je trouverai le responsable de ça et je le pendrait à un croc de boucher”.
Comme il l’a souvent montré à l’Assemblée Nationale ou à Argenteuil, Nicolas Sarkozy est un violent, et il gouvernera dans la violence, “à la cravache”, il dressera les uns contre les autres, et le résultat sera une guerre civile. Les 5 semaines d’émeutes qu’il a déjà provoqué en 2005 ne sont qu’un avant-goût de ce qui arrivera si il s’empare du pouvoir.”
Votre article est clair, revelateur et plein de bon sens, mais aussi reellement inquietant. N’y a-t-il vraiment aucun aspect positif a trouver chez Sarkozy ? Si tout ce que vous decrivez correspond vraiment a sa vraie personnalite, on commencerait a entrevoir la necessite de l’existence d’une procedure permettant de sacquer l’elu qui, ayant pris office, a prouve a satisfaction qu’il accomplit dans sa fonction plus de destruction qu’il ne construit.
[HS]
Au final, la bave du crapeau n’atteint pas la blancheur de la colombe. Et ça marche aussi pour le 6 mai 2007.
[/HS]
Bonne soirée
Si Sarkozy est une colombe, moi je suis la reine d’Angleterre. 😉
Qu’à cela ne tienne
Tu viens de recevoir une promotion 😛
Merci beaucoup, popestar. J’espère que j’aurai la liste civile qui va avec !
ça m’aidera à supporter 5 ans de nabotitude. :p
co auteur de la chanson sarkozi mon zizi
le clip avant censure
ici: http://www.dailymotion.com/user/johnnysimon/video/x80zp9_sarkozy-mon-zizi-clip_news
et ici: http://johnnysimon.skyrock.com/