A la “Soirée culturelle francophone” de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), vendredi à l’ONU, il y a eu des discours peu écoutés, un buffet bien garni pris d’assaut par plusieurs centaines de personnes, un groupe d’ambassadeurs jouant du soft-rock… Et un grand sourire sur les lèvres de Talcott Camp.
La présidente américaine d’EFNY (Education en français à New York, ex- Education française à New York), le groupe de parents d’élèves qui a lancé les premiers programmes bilingues français-anglais dans la ville, avait deux raisons d’être heureuse: elle a reçu le Prix de la diversité culturelle, attribué par l’OIF à une association ou un individu qui promeut la francophonie.
Et le programme bilingue de PS 84, dans l’Upper West Side, va être officiellement “parrainé” par le Québec, dans le cadre de l’initiative de l’OIF “Parrainer une école”, où un pays membre de l’organisation francophone choisit de collaborer avec un établissement pour le faire connaitre auprès de ses ressortissants et le soutenir, en lui fournissant des ressources pédagogiques notamment.
“Nous sommes très fiers d’être les premiers à soutenir une école, a souligné le délégué général du Québec à New York, Jean-Claude Lauzon, qui avait fait le déplacement. “Ça rejoint notre volonté de soutenir le bilinguisme à New York” .
Les parrainages pourront prendre des formes diverses (soutien financier, donation de livres, échanges avec un établissement scolaire du pays partenaire…). A PS 84, le partenariat, qui intervient après la visite de la ministre chargée de la francophonie en février, pourrait donner lieu à une “Journée du Québec” à l’école et la mise en place d’un échange avec une école de la province.
Pour Talcott Camp, de tels parrainages peuvent aider les programmes bilingues à recruter et faciliter l’acheminement de livres et d’autres supports. “Il y a beaucoup de familles issues de pays francophones à New York qui ne connaissent pas ces programmes, indique-t-elle. Nous cherchons à attirer ces familles” .