Particulièrement bien représentée dans les festivals de ce côté-ci de l’Atlantique, la création cinématographique française va une nouvelle fois être mise à l’honneur à l’occasion de la 33e édition du New York Jewish Film Festival (billets ici). Comme son nom l’indique, ce festival, organisé chaque année par le Lincoln Center et le Jewish Museum, met à l’honneur des courts et longs métrages explorant des thèmes liés de près ou de loin à la religion juive.
Tous les films seront à voir du 10 au 24 janvier au Walter Reade Theater (165 W 65th Street). Trois d’entre eux, parmi les 18 de la sélection principale, sont des films français, et quelques autres évoquent également la France, que ce soit dans les productions, les lieux de tournage ou les scénarios.
Le très attendu « Procès Goldman »
Le plus attendu d’entre eux est assurément « Le procès Goldman » (dimanche 14 janvier à 6:30pm et jeudi 18 janvier à 2:15pm). « The Goldman Case » (le titre dans sa version américaine) a été réalisé par Cédric Kahn et a constitué un des grands moments du dernier Festival de Cannes. Il s’attache à reconstituer le procès de Pierre Goldman, le frère de Jean-Jacques et activiste d’extrême-gauche qui, dans les années 70, avait été accusé de plusieurs crimes et délits, dont un meurtre et une attaque à main armée. À l’écran, Arieh Worthalter incarne parfaitement Pierre Goldman, fils d’immigrés juifs polonais, qui clame son innocence tout en donnant au procès un versant politique.
«Chloé» et ses images inédites
Une autre réalisation française risque elle aussi d’émouvoir le public. « Looking for Chloé » (samedi 20 janvier à 7pm), réalisé par Isabelle Cottenceau, est un documentaire reconstituant la vie de la designer juive et égyptienne Gaby Aghion (1921-2014), connue pour avoir fondé la maison de couture Chloé. La marque avait réinventé la manière dont les femmes s’habillaient, dans les années 1960 et 70, en proposant des vêtements plus légers, s’élevant contre le concept de haute-couture. Des stars comme Brigitte Bardot et Jackie Kennedy portaient régulièrement du Chloé.
Pour réaliser ce documentaire, la réalisatrice française a trouvé des images inédites. Elle a aussi recréé des interviews avec Gaby Aghion, qui est connue pour avoir inspiré le concept de prêt-à-porter.
Religion et humour à la Gad Elmaleh
Plus léger, le festival mettra aussi à l’honneur Gad Elmaleh et son dernier film, « Reste un peu ». Il est distribué aux États-Unis sous le titre « Stay with us » (jeudi 11 janvier à 5:30pm et mercredi 24 janvier à 4pm). Prenant la forme d’un portrait autobiographique, le long-métrage met en scène Gad dans son propre rôle, avec ses propres parents, revenant à Paris après des années passées aux États-Unis (toute ressemblance…). Le but ? Annoncer qu’il se convertit au catholicisme. Comme dans toutes les créations de l’humoriste, on sourit beaucoup mais on est aussi touché et attendri par sa vision toujours juste des rapports humains.
D’autres films sont également liés à la France. C’est notamment le cas de « My Daughter, My Love », réalisé par Eitan Green, dont les dialogues sont parfois en français, parfois en hébreu, et qui explore la parentalité, la famille, à travers un voyage à Paris du personnage principal.