Pétain finalement rayé de la carte… Le New York Times est allé à Tremblois-les-Carignan, pour voir la dernière rue Pétain du pays, sur le point d’être renommée. Après la Première guerre mondiale, chaque ville et village français avait sa rue Pétain, (mais aussi, souligne le quotidien, plusieurs villages américains). Le correspondant a découvert une population locale pas plus choquée que ça d’être la der des der à honorer le maréchal mais qui a fini par s’incliner devant le scandale. Et visiblement pas réellement convaincu que la France a bel et bien mis son passé derrière elle, le journaliste a déniché une association pétainiste qui célèbre elle le Pétain de 1940, pas celui de Verdun…
De passé qui ne passe pas il est encore question dans le NYT à propos de cinéma et de l’Algérie avec un article qui choisit d’opposer « Hors la loi » de Rachid Bouchareb et « Des Hommes et des Dieux », sur les moines de Tibhérine. “Le premier met en scène des martyrs algériens, le second des martyrs français” souligne le Times pour qui l’affrontement des deux films dans la course aux Oscars (le premier pour l’Algérie, le second pour la France) semble être une continuation du drame colonial franco-algérien par d’autres moyens. “Les deux films sont remarquablement déséquilibrés” remarque le quotidien, et pourtant ils ont été choisis par leurs pays respectifs pour les représenter.
Dans le présent cette fois, la France ne s’en tire pas mieux. La Russie a choisi la France pour ses navires de guerre, et le gouvernement français s’en félicite, « à la manière d’une victoire de match de football », relate le New York Times. Le Washington Post choisit lui la métaphore commerciale en peignant Sarkozy en “représentant de commerce qui aurait réussi son plus beau coup”. Les commentateurs américains soulignent surtout les critiques des pays européens ex-soviétiques, Géorgiens, Estoniens, ou Lituaniens, qui sonnent l’alarme et signalent qu’avec ce contrat, la France aurait ouvert la voie aux autres pays occidentaux qui pourraient vendre ce que bon leur semble à la Russie.
« En France, la pauvreté voyage », lit-on dans le New York Times, qui se fait l’écho de l’écrivain français Tristan Garcia, auteur de « Hate : A Romance ». « Dans les stations du métro parisien, on peut facilement sentir l’irritation des passagers lorsqu’ils croisent une roumaine avec un bébé dans les bras ou tenant une petite fille dans la main, tout en faisant la manche d’une voix plaintive », raconte Tristan Garcia. Ambiance. Le gouvernement français, attaqué de toutes parts cet été par les scandales financiers et politiques, a « décidé de prendre un avantage cynique sur ce sentiment de honte » en déportant 1000 des 20 000 Roumains présents en France. Ces derniers, apprend-on dans le NYT, souvent pris pour des gypsies, sont devenus des citoyens européens de seconde classe.
Enfin, côté people, on apprend, toujours dans le New York Times que l’actrice new-yorkaise Stella Schnabel terminait 2010 en présentant la première de « You won’t miss me », dans lequel elle interprète une actrice instable, récemment libérée de l’hôpital psychiatrique. Celle à qui l’on prête une relation avec Olivier Sarkozy, le demi-frère franco-américain de Nicolas, assure qu’il s’agit d’une “fabrication médiatique”.