Paris vu par une Américaine, ça donne quoi ? Pour le découvrir, rendez-vous au Harvey Milk Photo Center dès le 17 janvier : y seront exposées des photographies d’Imogen Cunningham.
Paris n’a été qu’une infime partie de la vie d’Imogen Cunningham. Née à Portland, dans l’Oregon, à la fin du XIXème siècle, elle grandit ensuite à Seattle. Elle y décroche un diplôme en chimie, mais son rêve, c’est avant tout d’être photographe.
Imogen Cunningham se concentre d’abord sur des photos de plantes destinées aux botanistes, avant de travailler dans des studios, spécialisés dans le portrait. Elle ouvrira d’ailleurs son propre studio, toujours à Seattle. C’est en 1914 qu’elle obtient sa toute première exposition en solo, à l’Institut des Arts et Sciences de Brooklyn : son premier pas dans la cour des grands. Elle travaillera ensuite pour Vanity Fair à New York, exposera en Allemagne, et multipliera les expositions solo.
Si d’Imogen Cunningham on connait souvent uniquement ses photos de plantes ou de paysages industriels, on oublie souvent, à tort, ses autres travaux. Parmi eux, une série de photos de Paris, à l’aube de 1968. Elle n’y resta que durant un court séminaire, mais le résultat fut probant. L’exposition date du milieu des années 1990, et a déjà fait le tour du monde. Mais cela faisait 20 ans qu’elle n’était pas revenue dans la Bay Area, où la photographe a vécu pendant de longues années.
Aux côtés de ces photos, les clichés des pérégrinations parisiennes du photographe Christopher Rauschenberg seront aussi exposés.