La France est divisée. C’est du moins ce qu’a dit Manuel Valls lors de ses voeux à la presse, le 20 janvier. Pour lui, le pays vit dans une situation d'”apartheid territorial, social et ethnique” .
L’occasion était trop belle pour le New York Times, qui s’est empressé de commenter les dires du premier ministre français. C’est “un choc pour un pays qui, il y a un peu plus d’une semaine, s’était rassemblé par millions dans un élan de solidarité” , explique le quotidien, faisant allusion aux manifestations suite à l’attentat de Charlie Hebdo.
Selon la journaliste, il était grand temps de briser ce “tabou” français. Il y aurait “un cruel défaut depuis plusieurs décennies de discussions sur l’intégration, la discrimination et l’identité nationale française” . Le New York Times en profite pour poser la question des statistiques éthniques en France.
Aux Etats-Unis, lorsqu’on se fait recenser, on ne donne pas seulement son nom, prénom et âge, mais aussi sa “race” . L’absence de cette catégorie en France poserait problème selon le journal. D’abord, parce que sans ces estimations, “le pays est laissé avec un large éventail d’estimations bancales” . Celles sur le nombre de musulmans dans l’Hexagone, par exemple, iraient de 4 à 6 millions : “une différence significative sur une population de 66 millions” , note le quotidien.
Si la France refuse d’intégrer la notion de “race” ou d'”ethnicité” dans le recensement de sa population, c’est en vertu de la Constitution, qui garantit l’égalité entre tous les citoyens. Une décision qu’un chercheur interrogé par le New York Times juge un peu “frustrante” et contradictoire, lorsqu’on connaît la place qu’occupent les questions d’identité ou de religion dans le débat public. “Le principal argument contre le fait de collecter des statistiques ethniques ou religieuses est qu’elles sont discriminatoires par essence. Mais personne ne nie que la discrimination existe en France” , s’interroge la journaliste.
Le New York Times ajoute cependant que l’agence de protection des données française pourrait bien consentir à ajouter aux critères de recensement “l’affiliation à une religion” , critère jugé moins “subjectif” que la couleur de peau.
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Les Français on le droit de savoir…oui aux statistiques ethniques.
Je me moque complètement de vos origines ethniques ou aristo Marquis !