André Saraiva n’est pas seulement le baron de la nuit. Le jour, il est un artiste graffeur reconnu. Ami du mystérieux Banksy, il a tagué plus de 3.000 boîtes aux lettres jaunes de la poste française dans les années 90. Ce qui lui a valu des noises avec les autorités françaises, racontait Bill Powers le propriétaire de la Half Gallery, samedi dernier, lors du vernissage. Six de ces boîtes aux lettres y sont exposées. “Rien d’illégal“, assure Bill Powers qui ne précise pas comment il a fait venir les fameuses boîtes dont le prix varie entre $4.000 et $5.000.
André Saraiva n’a rien d’un sauvageon. Le vernissage de son exposition était l’événement le plus en vue de la Fashion Week. Olivier Zahm de Purple Magazine et la girlfriend d’André Saraiva Annabelle Dexter-Jones étaient de la partie.
Le Français a déjà exposé chez Colette et au Palais de Tokyo à Paris. Pour l’exposition “Art in the Streets” au MOCA, il avait recouvert les toilettes du musée de ses graffiti…Outre les tags sur les boîtes aux lettres jaunes, l’exposition intitulée “Love Letters” inclut des mots d’amour sur de la papeterie, qu’il tourne en dérision. L’une des toiles représente un billet de banque avec l’inscription “In pussy we trust” (prix : $1.250). On trouve aussi des toiles de Monsieur A, le fameux personnage rose qu’il a créé et dessiné sur les murs à travers le monde (avant de le décliner sur divers objets et T-shirts). Monsieur A est caractérisé par une asymétrie des yeux (un œil rond, l’autre en croix). Pour s’offrir une toile de Monsieur A en rose, il faut débourser $2.500.
Infos pratiques :
“Love Letters” Jusqu’au 1er mars – Half Gallery 208 Forsyth St. Lundi au vendredi, 10h- 18h. www.halfgallery.com