C’est le passage obligé pour quiconque veut devenir américain. Le test de citoyenneté, une évaluation en deux volets qui vise à déterminer le niveau de langue du postulant et sa connaissance de l’histoire et des institutions américaines à travers une série de dix questions, fera l’objet d’une révision dans les mois qui viennent. Objectif: s’assurer que celui-ci constitue une “mesure fidèle des connaissances civiques du candidat“, selon l’USCIS (U.S. Citizenship and Immigration Services), l’agence chargée de l’immigration, qui a fait l’annonce de cette révision vendredi 19 juillet.
L’agence est restée peu loquace sur les changements. Un mémorandum signé en mai par l’ancien directeur de l’USCIS Lee Francis Cissna note que l’administration planche actuellement sur la création d’un processus pour réviser le test tous les dix ans pour s’assurer qu’il restait en phase avec les “meilleures pratiques” du moment. Le document indique aussi qu’un “groupe de travail évaluera des changements potentiels au test oral”.
“(La loi) stipule aussi que le test de langue exige du postulant qu’il démontre ses capacités de lecture et d’écriture en langue anglaise à un niveau décrit comme ‘des phrases et mots simples’. Elle exige que l’évaluation de l’USCIS soit raisonnable. L’agence est actuellement en train de réviser et d’envisager ses options pour revoir cette partie du test de naturalisation”, a noté Lee Francis Cissna. Le nouveau test, qui sera élaboré par un groupe composé de membres de l’agence avec la participation “d’experts dans le domaine de l’éducation pour adultes“, devrait être mis en oeuvre en décembre 2020 ou au début de 2021.
L’annonce intervient dans un contexte où la citoyenneté américaine occupe le devant de la scène politico-médiatique. Après avoir tenté, en vain, de faire inscrire une question sur la citoyenneté dans le recensement décennal, Donald Trump s’en est pris, dimanche 14 juillet, à quatre élues démocrates issues de minorités en les invitant à “rentrer” dans “les endroits complètement défaillants et infestés par la criminalité d’où elles sont venues“. Trois des quatre députées sont nées aux Etats-Unis et la quatrième, Ilhan Omar, originaire de Somalie, a été naturalisée américaine.
Pendant l’année fiscale 2018, l’USCIS a naturalisé presque 757.000 personnes, soit le plus haut niveau en cinq ans.