Après un New York Film Festival bien pourvu en films français, ce sera au tour du Festival du film international de la diaspora africaine de ravir les amateurs du septième art fin novembre. La 31e édition du festival ouvrira ses portes du vendredi 24 novembre au dimanche 10 décembre et la sélection n’inclut pas moins de 80 films venant de 33 pays.
Le film d’ouverture s’intitule Hope for Escape d’Amy Gerber. Il reprend et dramatise un événement historique lors de la période esclavagiste, le Above-ground Railroad, lorsque des Noirs devaient faire des collectes pour financer le rachat de membres de leur famille (par opposition à l’Underground Railroad, les tunnels construits pour permettre aux esclaves de fuir vers les États abolitionnistes). La réalisatrice explore sa propre histoire familiale mais aussi la contribution des femmes au mouvement abolitionniste.
Projection le 24 novembre à 7pm à Teacher College à Columbia – Q&A suivi d’une soirée VIP. Tickets ici
Trois autres œuvres feront l’objet d’une soirée spéciale au cours du festival. Tout d’abord, The survival for Kindness de Rolf de Heer, qui a gagné le Prix de la Critique au Festival de Berlin 2023. L’auteur y exprime un point de vue très critique de la colonisation, en particulier du traitement des Aborigènes en Australie. « Ce film est très innovateur et presque expérimental, il n’y a pas de dialogue, mais seulement des sons et des langages corporels qui font passer un message fort, explique Diarah N’Daw-Spech, attachée de presse du festival. Il dénonce sous une nouvelle forme le racisme et la violence du colonialisme ».
Projection le 1er décembre à 7pm à Cinema Village – Q&A suivi d’une soirée VIP. Tickets ici
Ensuite, Shantaye’s World, de Guillaume Rico et Mathurine Emmanuel, est un film de Sainte-Lucie, qui évoque le milieu rural des Caraïbes, dans les années 50. Ce film historique retrace la vie complète d’une jeune femme de son enfance à la fin de sa vie, et donne à voir ces territoires habituellement peu documentés.
Samedi 9 décembre à Teachers College à Columbia University– Réception à 6pm et projection à 7pm suivie par un Q&A. Tickets ici
Enfin, la soirée de clôture inclut un film de Guinée-Bissau, Nome de Sana Na N’Hada. Il traite de deux périodes : la lutte contre les Portugais pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et l’évolution de la société, tombée dans la corruption et le cynisme après l’indépendance. Un film poignant avec des images d’archives, pour documenter une histoire encore peu connue du grand public.
Projection le 10 décembre à Cowin’s Center – Teachers’ College à 5.30pm suivie d’une soirée VIP. Tickets ici
Des films francophones sont également programmés : Big Little Women, film de la suisse et égyptienne Nadia Fares, qui explore la condition des femmes en Égypte et en Suisse sur trois générations. Mais aussi Claude McKay, de Harlem à Marseille, l’histoire du romancier et poète jamaïcain par le réalisateur français Matthieu Verdeil. Par ailleurs, The Nardal Sisters, les Oubliées de la Négritude raconte l’histoire de sœurs martiniquaises qui se sont installées en France dans les années 20 et qui ont permis l’émergence de la négritude en France. Enfin, le documentaire Black Diva in a White Man’s World, d’Annette von Wagenheim, relate l’histoire fascinante de Joséphine Baker.
Les tickets sont à 13 dollars pour un film de la sélection du festival, et vont de 20 à 30 dollars pour la soirée d’ouverture et de clôture.