Comme tout le secteur du tourisme, le Club Med a été contraint de fermer la totalité de ses villages de vacances à travers le monde à la mi-mars suite à la crise de la Covid-19. Aujourd’hui, après avoir rouvert plusieurs établissements en Chine, le groupe français mise sur le marché nord-américain. La griffe au trident ouvrira à nouveau les portes de Sandpiper Bay, son site de Port Sainte-Lucie en Floride, le seul aux États-Unis, à partir du vendredi 12 juin. Une réouverture qui s’accompagne de nouveaux protocoles d’hygiène et de sécurité.
Port du masque, désinfectant pour les mains, nettoyage en profondeur et plus fréquent des surfaces ou encore contrôle systématique de température à l’arrivée des clients, sont autant de mesures sanitaires adoptées pour la reprise des activités. « Depuis plus d’un mois, nous sommes à pied d’oeuvre pour former nos équipes à ces nouveaux protocoles qui engendrent forcément un coût additionnel de près de 500.000 dollars, incluant l’équipement mais aussi des postes dédiés comme du personnel d’entretien », explique Sabrina Cendral, directrice générale du marketing et des ventes du Club Med pour la zone nord-américaine. « Nous devons jongler avec de nombreux paramètres mais grâce à notre ramification internationale nous profitons également de notre expérience en Chine, où quatre de nos sites ont rouvert au mois d’avril ».
Après avoir accueilli près de 45.000 clients en 2019 dans ses 307 chambres, le Club Med Sandpiper Bay est autorisé à rouvrir en limitant sa capacité totale à 65%, soit environ 600 personnes par séjour, tout en appliquant le respect de la distanciation sociale. « Nous avons apposé de nombreux marquages au sol, espacé les chaises longues autour de la piscine ou encore utilisé les terrasses afin d’installer les tables des restaurants, énumère Sabrina Cendral. Nous ne sommes pas un hôtel d’une trentaine d’étages disposant d’une multitude de chambres alignées en rang d’oignon ce qui est un véritable avantage en cette période puisque notre village de vacances à faible densité s’étale sur plus de 80 hectares, facilitant ainsi naturellement la distanciation sociale ».
Le Club Med Sandpiper Bay devra par ailleurs adapter ses activités et divertissements afin d’assurer la sécurité de ses clients et de ses 300 employés. « Tout se fera en extérieur et les sports collectifs ainsi que les activités en groupe n’auront plus lieu mais les équipements resteront tout de même à la disposition des familles, à tour de rôle, avec une désinfection entre chaque utilisation, assure Sabrina Cendral. Nous organiserons par ailleurs des événements simultanés, comme un concert de guitare acoustique sur la plage, un spectacle de trapèze volant ou encore un cinéma en plein air, afin que nos clients ne se retrouvent pas tous au même endroit au même moment ».
Fréquenté en moyenne par 85% de vacanciers venant des États-Unis, le Club Med Sandpiper Bay devra, dans un premiers temps, miser plus que jamais sur ce marché domestique. « En attendant que les Européens puissent revenir aux États-Unis, nous espérons que le tourisme de proximité reprendra rapidement, indique Sabrina Cendral. Ce qui est rassurant c’est que nous avons déjà des réservations de croisiéristes qui ont vu leur croisière annulée ou qui souhaitent une expérience tout-inclus différente, au grand air et avec plus d’espace ».
Fondé en 1950 par Gérard Blitz, le Club Med, qui dispose de plus de 70 villages de vacances dans une trentaine de pays, fête cette année ses 70 ans. « Nous aurions pu imaginer de nombreuses célébrations mais nous allons tout simplement mettre en avant notre expertise car durant toutes ces années nous avons été confrontés à un certain nombre de difficultés et de crises, même si celle-ci est inédite, il est important de réussir à maintenir un bon équilibre entre sécurité, convivialité et détente, l’ADN de notre marque ».